La Charente-Inférieure et la Première Guerre mondiale

Choix de cartes postales et de cartes-photos de divers fonds :

Ce choix de documents, cartes postales imprimées et cartes-photos, donne un aperçu de l'atmosphère qui pouvait régner dans le département au moment de la Grande Guerre. Certaines cartes sont présentées non pas pour l'image qu'elles proposent mais pour le texte écrit au dos, racontant comment l'absence de l'être aimé, les privations, la durée de la guerre pèsent sur la vie quotidienne.

Les images montrent les forces militaires : les principaux régiments de la Rochelle, Saintes et Rochefort, juste avant la guerre puis au moment de la mobilisation, leur départ au front et les adieux aux proches, mais elles montrent également la contribution des habitants de la Charente-Inférieure à l'effort de guerre : à l'armement, aux campagnes de solidarité, comme celles du journal "La Charente-Inférieure", à la production, en soulignant le rôle essentiel des femmes alors que les hommes sont au front.

Ces images immortalisent aussi l'accueil des réfugiés des zones où ont lieu les combats, les dispositifs mis en œuvre pour le soin aux blessés dans les hôpitaux militaires ou les hôpitaux temporaires, ou encore la présence de prisonniers allemands, dans des camps (à Oléron par exemple) ou lors de leur transfert à la citadelle de Saint-Martin-de-Ré. Les Américains sont représentés notamment dans une série de cartes photo réalisées lors des fêtes de "l'Independant day" à La Rochelle le 4 juillet 1918.

La fin de la guerre est illustrée par des vues du retour des régiments et des fêtes en leur honneur, les remises de médailles, et enfin par les monuments aux morts édifiés par les communes après la loi du 25 décembre 1919.

Ces 730 cartes postales et cartes-photo sont, pour une large majorité, issues de la collection achetée par le Département au collectionneur Claude Aubineau (cote 78 Fi). Les autres viennent de deux autres fonds conservés par les Archives départementales : le fonds de l'éditeur et photographe rochelais Raymond Bergevin (cote 12 Fi) et un fonds ouvert de cartes postales qui s'enrichit au fil des dons et acquisitions (cote 14 Fi).