Ces dossiers permettent d'apprécier comment ont été suivis au Ministère de l'Agriculture la mise en place et l'échec final de l'ensemble de La Villette. Ils proviennent du Service de l'Equipement et plus précisément du Bureau des abattoirs dont l'existence est attestée par l'organigramme jusqu'en 1968 au sein du . A partir de cette date, c'est le qui suit l'affaire pour le Service de l'Equipement dépendant du Service de l'Aménagement au sein de la Direction générale de l'Aménagement rural et des structures. Service des équipements de productionbureau de l'équipement de stockage

L'historique de "l'affaire de La Villette" reste à écrire. Mais il convient de retracer les grandes lignes de la conception et de la construction des abattoirs et du Marché d'intérêt national.

Fin 1949, le Conseil municipal de Paris prend la décision de reconstruire les abattoirs de La Villette, ouverts en 1867.

Après qu'un projet de concours n'eut pas donné de solution satisfaisante, le Conseil municipal charge une commission en avril 1957 d'établir un projet définitif qui lui est présenté en décembre 1957.

En 1958, l'Etat, par la voix du Commissaire général au Plan accepte de participer au financement du projet à trois conditions : le transfert du commerce de gros des viandes des Halles à La Villette, la création d'un marché d'intérêt national, la gestion de ces deux activités par une société d'économie mixte où la ville de Paris serait majoritaire. La première réunion du Conseil d'administration de la Société d'économie mixte d'aménagement et de gestion du marché d'intérêt national de Paris-La Villette (SEMVI) a lieu le 20 février 1959. En juin-juillet 1959, sont conclus par la SEMVI deux conventions : une avec la ville de Paris, l'autre avec l'Etat. En 1960 sont signées deux conventions avec la Société centrale pour l'équipement du territoire (SCET) et le FDES. En outre la même année, est conclu le contrat d'architecte avec la SETIF (Société d'études techniques industrielles et frigorifiques).

En 1963, l'opération doit être réévaluée. Les rechiffrages sont constants jusqu'en 1969.

Par ailleurs la création en 1968 de la Société technique des abattoirs de Paris (STAP), chargée de la gestion des abattoirs et gérée par les professionnels ne résout rien, au contraire. Les travaux sont interrompus définitivement en mai 1970, tandis que le gouvernement accepte le 6 août le transfert à l'Etat des droits et obli gations de la ville de Paris dans l'opération.

La commission d'enquête sénatoriale créée le 14 décembre 1970 rend ses conclusions le 7 avril 1971. Ce que note le rapport en conclu sion, c'est l'absence d'une conception globale : "il semble que les décisions techniques, administratives et financières aient évolué sans souci de cohérence (p. 215)".

Art 1-25 (4 SAREQ) : Construction des abattoirs et marché d'intérêt national de la villette : Construction et gestion, fonctionnement de la SEMVI (Société d'Économie Mixte et de Gestion du Marché d'Intérêt National de Paris-la Villette), financement, enquête sur les responsabilités et vérification des comptes, 1957-1975