Ce fonds a été reconstitué à partir des archives de Claude Peschier et des archives papier et numériques du club. L'entrée en don aux Archives départementales est le fruit d'une démarche pro-active des Archives dans le cadre de l'opération nationale de Grande collecte des archives du sport. Dès la fin des années 1950, des stages d’activités dites de plein air sont organisées avec comme point de rassemblement le camping des tunnels, route du Pont d’Arc. Les canoës utilisés sont alors en bois, et les kayaks en toile tendue, sur une armature en lattes de bois. En 1957, une maison, près du pont de Salavas, est acquise ; le CREPS de Voiron en prend la direction en 1960 et crée le Centre national de Plein Air. François Lecler – créateur des fameux canoë Lecler - en devient le premier directeur. Les activités se poursuivent, surtout avec l’accueil de stagiaires français et allemands dès 1963, qui pousse, pour une meilleure gestion, à la création d’une association indépendante de l’administration, en même temps que le besoin de faciliter le prêt d’équipement se fait plus pressant. Dans ce début des années 1960, les jeunes de Vallon-Pont-d’Arc manifestent de plus en plus d’intérêt pour la pratique des sports en eaux vives. L’assemblée constitutive du Vallon Plein Air surnommé « le VPA » se tient le 21 mai 1964. L’inscription au Journal officiel a lieu en juillet de la même année. Les activités s’étoffent alors, mais le 2 juillet 1977, un incendie détruit les locaux du club : matériel, documents, tout disparaît. Entre 1978 et 1980, la construction d’un nouveau local, près du stade de Salavas, redonne un nouveau départ à l’association. Ce renouveau de l’association est surtout associé à un événement : le Marathon international des Gorges de l’Ardèche, dont la première édition a lieu en 1985. Il est suivi par une autre épreuve, le Pagathlon, appelé Biathlon lors de sa première édition en 1992, et qui est constitué d’une épreuve de canoë-kayak et d’une épreuve de course à pied. Les années 1990 sont celles d’une réorganisation du club qui souhaite favoriser les épreuves et la compétition de haut niveau, sans négliger pour autant l’initiation et la formation de base (avec son école de pagaie créée en 1972), y voyant le vivier de futurs champions. Grâce au plan de développement départemental, et au soutien du Comité départemental, du Conseil général, de la commune de Vallon-Pont-d’Arc, de l’Etat et du CREPS, de nouveaux locaux sont inaugurés en 2000. Dès sa création, le VPA est un club qui rencontre le succès en compétition officielle et forme des champions : c’est d’abord le succès individuel, et notamment celui de Claude Peschier, membre du VPA, qui en 1969 devient champion du monde de slalom lors des épreuves de Bourg-Saint-Maurice, mais aussi la même année l’argent par équipe en canoë pour Marie-France et Daniel Curtil ; puis le succès en club, puisqu’en 1971, le VPA est classé premier du Challenge eaux vives devants les clubs de Chambéry, Lyon, Marseille ou Valence. Grâce aux résultats du VPA, c’est toute l’Ardèche qui gagne en notoriété dans la pratique du canoë-kayak. Des années 1980 aux années 1990, les médailles sont régulières pour le VPA. Le début des années 2000 est marquée par l’arrivée d’une nouvelle génération : Quentin Bonnetain, François Baude, Elodie Charpiot et Martin Moreau sont sacrés champions de France UNSS avec le collège de Vallon-Pont-d’Arc. Puis c’est l’heure de la consécration : Benoît Peschier devient champion olympique de slalom aux Jeux Olympiques d’Athène en 2004, puis champion du monde par équipe de slalom en 2005 ; son frère Nicolas n’est pas en reste, puisqu’il se distingue en canoë aux championnats du monde de 2007 et de 2011 avec des médailles d’or par équipe, et est également sacré trois fois champion d’Europe et deux fois champion de France. Quelques années plus tard, l’albenassien Quentin Bonnetain décroche la médaille d’or par équipe en kayak aux championnats du monde de descente (2012), puis de nouveau en 2014 par équipe et en individuel, et encore en 2022.