Paul-Mathurin-Marie naît à Trédion le 6 février 1890 de Mathurin-Marie Roho et Anne-Marie Joannic, cultivateurs. Il s'engage volontairement pour quatre ans en 1911 et est affecté au 2e régiment d'infanterie coloniale après un rapide passage au sein du 116e régiment d'infanterie. C'est en tant que caporal, grade obtenu au printemps 1914, que Paul Roho est appelé dans le cadre de la mobilisation générale d'août 1914. Il part au front en septembre mais est rapidement blessé d'une balle dans la main gauche le 15 de ce mois à Ville-sur-Tourbe (Marne). Paul Roho est envoyé en convalescence à Castillon-la-Bataille puis Libourne (Gironde) avant d'être affecté à la section hors rangs (SHR) de son régiment dont le dépôt se trouve à Brest.

Paul Roho retourne au front en avril 1915 mais il est victime d'une seconde blessure à Vienne-le-Château (Marne) en août, sur le site de Fontaine-de-Houyette (ensevelissement par obus). Malade, il est évacué vers l'arrière en septembre 1915 jusqu'à son retour au feu en décembre de la même année. Il se bat notamment dans la Somme où il reçoit une troisième blessure par obus au coude gauche le 23 août 1916. Cela lui vaut d'être une nouvelle fois évacué mais également retiré du service actif pour l'auxiliaire à compter de mai 1917.

Passant par les 91e puis 65e régiments d'infanterie au cours de l'année 1918, Paul Roho réintègre le 2e régiment d'infanterie coloniale en mars 1919, avant sa démobilisation le mois suivant. Il se retire à Trédion et obtient par la suite une pension d'invalidité pour impotence fonctionnelle du coude. Il reçoit en outre la médaille militaire en 1922 ainsi que la croix de guerre 1914-1918 avec palme de bronze.

Paul Roho décède en 1965.