Inventaire d'archives : 34 J - Fabrique de la basilique de Notre-Dame de la Garde. (1627-1976)

Contenu :

Les archives de la fabrique de la basilique Notre-Dame de la Garde constituent un fonds très riche pour l'étude de l'histoire religieuse des XIXe-XXe siècles à Marseille. Le fonds permet de retracer l'histoire propre de Notre-Dame de la Garde à travers les offices et cérémonies qui y sont célébrés mais également à travers les travaux successifs qui y sont menés. Il documente également la construction du discours religieux et la place de la pratique religieuse dans la ville.

Cote :

34 J

Informations sur le producteur :

Fabrique de La Basilique de Notre-Dame-de-La-Garde (Marseille, Bouches-du-Rhône)
Sous l’Ancien Régime, la fabrique est une assemblée de clercs élargie aux laïcs au milieu du XVIe siècle et chargée d’administrer les biens de la communauté paroissiale. La première église dédiée à Notre-Dame de la Garde est fondée en 1214. L'édifice primitif est rebâti et agrandi au XVe siècle, puis transformé au XVIe siècle avec la construction d'un édifice beaucoup plus vaste. Une confrérie chargée de son entretien apparaît à la fin du XIVe siècle. Elle doit gérer les dons reçus pour les réparations de l’église, puis la garde des gardes des ornements sacerdotaux. Le sacristain, premier marguillier, est chargé de préserver la sacristie, les ornements et vases sacrés et de monter tous les samedis, les dimanches et jours de fête pour veiller au bon enregistrement des recettes et autres rétributions reçues. Le maître de l’Autel, deuxième marguillier, est chargé de l’entretien des maisons dont il détient les clés, des archives et des dépenses pour la nourriture des prêtres. Le trésorier, troisième marguillier, doit tenir les comptes et des dépenses de la confrérie et distribuer les aumônes aux pauvres qui se présentent le dimanche. Le maître des dorures, quatrième marguillier, doit veiller sur le trésor, il doit également se tenir près de l’image de la Très Sainte vierge le jour de la Fête-Dieu et faire enregistrer les dons. L’année est rythmée par différentes cérémonies qui nécessitent l’intervention des membres de la fabrique, par exemple orner l’église le 25 mars jour de l’Annonciation, pour la Pentecôte, le 8 décembre ou Noël, les marguilliers doivent également se rendre en délégation auprès du maire et des échevins pour demander leur protection et l’entretien des chemins qui conduisent à Notre-Dame de la Garde. Les biens des fabriques sont déclarés propriété nationale par décret du 3 novembre 1793, puis les fabriques sont pleinement restaurées dans leur droit par la loi du 8 avril 1802 et les biens non aliénés leur sont restitués par décret du 26 juillet 1803 (7 thermidor 1803). À ces fonctions s’ajoute le 11 juin 1804 (23 prairial an XII) le monopole des fournitures et services funéraires, monopole qui est finalement supprimé en 1904. Enfin, le décret du 30 décembre 1809 organise le fonctionnement des fabriques dans chaque paroisse. Elles deviennent  des établissements publics du culte jusqu'en 1905. Le conseil de fabrique est alors composé du curé, du maire et cinq à neuf membres élus. Une commission est  chargée d’administrer la chapelle de Notre-Dame de la Garde. Elle se compose d’un président, quatre prud’hommes qui veillent à la statue de la Sainte dans la chapelle et pendant les processions, et douze autres membres ainsi répartis : quatre surveillent les comptes, quatre s’occupent du matériel de la sacristie et de la chapelle, enfin les quatre autres s’occupent des travaux d’entretien. En septembre 1853, Monseigneur de Mazenod pose la première pierre de l'actuelle basilique qui est achevée en 1864. À cette occasion, une nouvelle fabrique est créée le 25 juillet 1864 par l’évêque de Marseille. Les fabriques sont supprimées par la loi de séparation des Églises et de l’État qui prévoit pour les remplacer la création d’associations cultuelles. Cependant, l’Église catholique refuse la création de ces associations cultuelles chargées de subvenir aux frais et à l’entretien du culte. Des associations diocésaines sont finalement créées à partir de 1924 après l'accord entre l’État français et le Vatican. Ces associations ne s’occupent que du culte catholique.

Informations sur l'acquisition :

Ces archives ont été déposées en 1977 aux Archives départementales des Bouches-du-Rhône.

Description :

Mise en forme :
Un premier classement réalisé en 1899 a abouti à la rédaction d’un inventaire analytique qui met en avant les délibérations de l'administration et fournit une série d'exposés historiques très précieux (34 J 77). Ce fonds s’est enrichi au cours du XXe siècle avant d’être confié aux Archives départementales. Un nouveau classement a été mis en œuvre pour intégrer ces nouveaux documents et proposer un instrument de recherche plus conforme aux normes de description alors en vigueur. La première partie du fonds réunit les archives illustrant le fonctionnement et la gestion de la basilique, notamment l’entretien du bâtiment et le service religieux, mais aussi la correspondance adressée aux recteurs très lacunaire (34 J 75) ainsi que quelques factures conservées à titre d'échantillon (34 J 46-47). La deuxième partie, plus hétérogène, réunit des documents ne faisant pas organiquement partie des archives de la basilique mais s'y trouvant matériellement conservés, notamment un ensemble de sermons, de conférences, de lettres pastorales. Enfin, ce fonds contient une remarquable collection iconographique représentant Marseille et les Bouches-du-Rhône, principalement au XIXe siècle.  

Conditions d'accès :

Archives privées. Dépôt
Librement communicable
Oui - Publiable sur internet

Ressources complémentaires :

Orientation d'ensemble bien qu'ancienne dans V. Carrière « Introduction aux études d'histoire ecclésiastique locale », t. I, Les sources manuscrites, Paris, 1940.   ARCHIVES ADMINISTRATIVES Archives nationales (Paris) – Série F19 : Cultes Voir l'Etat sommaire des versements faits aux Archives nationales par les ministères et les administrations qui en dépendent, tome III, fascicule 1, Paris, 1933, p. 71-172. J. Charon-Bordas, « l'Histoire religieuse contemporaine aux Archives nationales », dans Revue d'histoire de l'Eglise de France, t. LXI (1975), p. 61-66 – Série F33 : Finances : Administration de l'Enregistrement, des Domaines et du Timbre. Voir l'Etat sommaire des versements faits aux Archives nationales par les ministères et les administrations qui en dépendent, tome III, fascicule 2, Paris, 1957, p. 361-390, J. Charon-Bordas, art, cit. Archives des Bouches-du-Rhône (Marseille) Orientation générale dans F. Hildesheimer et G. Giordanengo, Guide sommaire et état des fonds des Archives des Bouches-du-Rhône, Marseille, 1976. Moyen Age et Ancien Régime : fonds de l'abbaye de Saint-Victor - 1 H 926 : prieuré de Notre-Dame de la Garde. - voir A. et M. Villard, Les fonds des Archives départementales des Bouches-du-Rhône, 1er vol., 2e partie. Séries anciennes G et H, Marseille, 1970, p. 67-76. Il ne contient qu'une liasse peu importante (34 pièces) sur le prieuré de Notre-Dame de la Garde. Elle doit être complétée par des documents plus généraux (cartulaires etc.) Série C - Fonds de l'Intendance : guerre, fortifications : - C 2883-2898 - quelques précisions sur le fort et la défense. R. Busquet, Répertoire numérique, Marseille, 1934 Série G - Bureau des finances du clergé de Provence (1 G 504-1123) M. Raimbault, Répertoire numérique, Marseille, 1911 Série E notaires - Le dépouillement des minutes des notaires marseillais est indispensable tant pour l'étude du sanctuaire lui-même (arrentements etc. ) que pour celle de la dévotion (legs pieux). Epoque révolutionnaire : la série L (administrations et tribunaux) renferme des documents relatifs au fort et à la détention des princes d'Orléans ; dans la sous-série 1 Q (domaines nationaux) il convient de se reporter aux dossiers relatifs aux biens de l'abbaye et du chapitre de Saint-Victor ainsi qu'aux documents intéressant la gestion des domaines devenus nationaux. Orientation générale dans F. Hildesheimer, Les fonds des Archives départementales des Bouches-du-Rhône, 3e vol. Archives de l'époque révolutionnaire, Marseille, 1977. Enfin sous la cote 16 F 34 sont conservées quelques brochures imprimées relatives à la prise des forts en 1790 et aux projets de destruction. Epoque moderne et contemporaine : Archives de la Préfecture et de l'administration des domaines : série V (cultes) et sous-série 2 Q (Domaine) Voir R. Busquet, Répertoire numérique de la série V, Marseille, 1910 F. Hildesheimer et J. Mourgues, Répertoire numérique de la sous-série 2 Q (Domaine) et de la série V (supplément), Marseille, 1977 Enfin, sous la cote Fi 2732 R sont conservés quelques plans provenant du Génie militaire. Archives communales de Marseille Délibérations municipales (sous-série 1 D) : pour la période antérieure à 1830 on trouvera quelques précisions relatives à la Révolution en se reportant aux analyses de l'Inventaire sommaire d'E. Isnard (Marseille, 2 vol., 1925-1932) Après 1830 : - 1D 88, p. 478 : Erection en chapelle vicariale (1863) - 1D 98, p. 461 : Accès au sanctuaire (1870) - 1D 105, p. 658 : Reboisement (1875) - 1D 110, p. 496 : Reboisement (1977) - 1D 111, p. 53 : Reboisement (1977) - 1D 131, p. 262, 270 : Funiculaire (1887) - 1D 132, p. 25 : Funiculaire (1887) - 1D 135, p. 61 : Funiculaire (1889) - 1D 190, p. 361 : Protestations contre les travaux exécutés dans les carrières en contre-bas de la basilique (1915) - 1D 191, p. 77 : Classement comme site naturel de caractère rustique (1920) - 1D 196, p. 240 : Classement comme site naturel de caractère rustique (1920) - 1D 198, p. 484 : Classement comme site naturel de caractère rustique (1920) Autres séries : - 5D 4 : Nouvelle voie d'accès au sanctuaire (lettre du maire au préfet – 1836) - 52M 11 : Achat et mise en place de la statue. Achèvement du sanctuaire(1843-1865) - D 28/15 : Création de voies d'accès au sanctuaire et reboisement de la colline (1862) - D 34/15 : Projet d'érection en chapelle vicariale (1863) - 1 I 68 : Lettres du maire relatives à la loterie (n° 813, 1097, 2250 - 1856- 1866) - 4D 92 p. 351 : Lettre du maire sur l'achèvement de la ' basilique (1865) - P 73 : Budgets et pièces annexes (1793-1905) - 51 0 1 : Funiculaire (1875-1890) - D 14/32 : Chemin de fer d'intérêt local (1888) - D 19/33 : Chemin de fer d'intérêt local (1889) - D 14/57 : Expropriations de parcelles de la colline pour utilité publique (1919) - 8 0 18 : Expropriation en vue de classement de la colline (1921) - 1 N 342 : Expropriation des carrières (1921) Série continue n° 478/1 bis : Terrains de Fort Villars et plans de travaux n° 478/2 : Ascenseurs Brochure n° 18, 830 (rapports sur une demande de subvention de la fabrique (1867) et 891 (funiculaire) Enfin, le service des domaines de la ville de Marseille conserve un dossier relatif à Notre-Dame de la Garde.   ARCHIVES DE L'EGLISE CATHOLIQUE ET ARCHIVES PRIVEES DIVERSES Archives vaticanes Voir M. François, l'Histoire religieuse de la France au Vatican, dans V. Carrière, Introduction, op. cit., p. 379-434. G. Cholvy, Les sources de l'histoire religieuse des diocèses du midi au XIX s. aux archives du Vatican, dans Annales du Midi, t. XXXI (1969), P. 216-229. Archives de l'archevêché de Marseilleconservées à l'archevêché (place Colonel Edon - Marseille) elles ont été classées et inventoriées par le chanoine P. Espeut en 1958 - 345 : Notre-Dame de la Garde - 803 : Fabrique - 20 : Aliénation de l'immeuble de Notre-Dame de la Garde (1923) Aux Archives des Bouches-du-Rhône sont conservés divers fonds privés relatifs à l'histoire religieuse du XIXe siècle. Voir leur liste dans F. Hildesheimer et J. Mourgues, Répertoire numérique de la sous-série 2 Q…, p. 11-13 et dans F. Hildesheimer et G. Giordanengo, Guide sommaire…, p. 47-50. Enfin, aux Archives nationales sous les cotes 300 AP I 1 et 300 AP III 4 sont conservés dans documents relatifs à la captivité des princes d'Orléans à Marseille pendant la Révolution. Il faut aussi signaler que le dépouillement des catalogues des manuscrits des bibliothèques est susceptible de fournir l'indication de nombreux documents concernant la dévotion (sermons, notes diverses, etc.). Pour Marseille, il s'agit du t. XV du Catalogue général des manuscrits des bibliothèques de France (départements), dû à l'abbé Albanès (Paris, 1892) à compléter par un premier supplément paru dans le t. XLII de la même collection et par un second supplément provisoire multigraphié (Marseille, 1974). Pour terminer ce panorama des sources sur une note plus concrète, on signalera qu'au Muséon Arlaten est rassemblé un ensemble d'objets relatifs à la dévotion populaire.

Organisme responsable de l'accès intellectuel :

Archives départementales des Bouches-du-Rhône

Identifiant de l'inventaire d'archives :

FRAD013_11390

Où consulter le document :

Archives départementales des Bouches-du-Rhône

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