Inventaire d'archives : Fonds François de La Rocque (XIXe-XXe siècle).

Contenu :

Le fonds de François de La Rocque rassemble ses papiers privés et professionnels, illustrant sa carrière militaire et ses différents engagements politiques et sociaux (Croix de Feu, Parti social français, etc.) jusqu'à son arrestation et sa déportation en Allemagne pendant la Seconde Guerre mondiale puis sa libération et son retour en France. Éclaté en deux parties (451AP/1-286 et 451AP/287-392) et conservé dans deux institutions différentes (Archives nationales et Fondation nationale des Sciences politiques) de 1962 à 2017, sans aucune logique de coupure chronologique ou thématique, des dossiers sur un même sujet ou une même période peuvent se trouver aussi bien dans la première que dans la seconde partie du fonds.
La seconde partie, don de la Fondation nationale des Sciences politiques aux Archives nationales en 2017, porte de plus la marque des travaux de recherche menés sur ces archives par Philippe Machefer ou Jacques Nobécourt, sous la forme de notes de travail et de lecture intercalées au milieu des archives originelles du colonel de La Rocque. Ces travaux de recherche se sont accompagnés de collectes de documents et de témoignages réalisées par J. Nobécourt auprès d'anciens membres des Croix de Feu (en particulier Maurice d'Hartoy) ou du Parti social français. Les dossiers ainsi constitués se sont ajoutés au fonds La Rocque en 1996 avec un autre ensemble d'archives provenant de Gilles de La Rocque et remis à J. Nobécourt, comprenant d'une part des documents collectés auprès d'anciens collaborateurs de son père, d'autre part des dossiers de documentation et de recherche sur la mémoire et l'historiographie du colonel de La Rocque. Il n'est pas toujours possible de discerner, à partir de l'inventaire établi à la Fondation nationale des Sciences politique, les différentes provenances des documents.
451AP/1-451AP/286. Première partie.
451AP/1-19, 21bis, 23-29. Vie de La Rocque. 1885-1946.
451AP/80. Ligue de Défense aérienne. 1927-1934.
451AP/81-93. Le mouvement des Croix de Feu. 1929-1936.
451AP/99-100bis. Jean Mermoz. 1936-1937.
451AP/101-135. Le Parti social français. 1935-1946.
451AP/140. Les Syndicats professionnels français (SPF). 1936-1940.
451AP/151-156. La Société de préparation et d’éducation sportive (S.P.E.S.). 1936-1964.
451AP/161-164. Association médico-sociale Jeanne d’Arc. 1936-1946.
451AP/171-190. « Travail et loisir ». 1936-1947.
451AP/201-209. Les volontaires de la défense passive. 1939-1940.
451AP/231-272, 274-282. Les ADP (Auxiliaires de la défense passive et artisans du devoir patriotique). 1936-1946.
451AP/283-284. Répertoires alphabétiques des adhérents des Croix de Feu et du PSF.
451AP/285-286. Le Petit Journal. 1922-1968.
451AP/287-451AP/392. Seconde partie.
451AP/287-291. Vie de La Rocque. 1985-1957.
451AP/292-299. Le mouvement des Croix de Feu. 1916-1974.
451AP/300-327. Le Parti social français. 1918-2004.
451AP/328-361. Archives provenant de J. Nobécourt. 1870-2000.
451AP/328-334. Le mouvement des Croix de Feu, documents récupérés auprès de la famille de Maurice d'Hartoy et de ses proches. 1914-1987.
451AP/334-356. La Rocque de 1934 à 1946, documents collectés par Gilles de La Rocque. 1870-1996.
451AP/357-359. Témoignages recueillis par J. Nobécourt. 1925-1993.
451AP/360. Cassettes audio (témoignages enregistrés et droits de réponse). 1930-1994.
451AP/361. Documents divers. 1916-1998.
451AP/362. Fichier de la fédération P.S.F. de l'Eure. 1938-1939.
451AP/363-365. Argus de la presse. 1964-1999.
451AP/366-370. Thèses et mémoires. ???-2000.
451AP/371-373. Travaux de Philippe Machefer. 1924-1998.
451AP/374-376. Carnets de transcription de Gilles de La Rocque aux Archives nationales. S.d.
451AP/377-378. Éditoriaux de François de La Rocque dans . 1937-1940.Le Petit Journal
451AP/379-380. Publications sur le P.S.F. 1918-1986.
451AP/381-386. Gilles de La Rocque, droits de réponse. 1948-1998.
451AP/387. Documents provenant de Jean Navarro. S.d.
451AP/388-389. Non classé. S.d.
451AP/390-391. . 1935-1937.Le Flambeau
451AP/392. P.S.F., disques vinyls. 1936.

Cote :

451AP/1-451AP/392

Publication :

Archives nationales
1997-2016
Pierrefitte-sur-Seine

Informations sur le producteur :

La Rocque, François de (1885-1946)
Parti social français (1936-1941)
Nobécourt, Jacques (1923-2011)
Né le 6 octobre 1885 à Lorient, François de La Rocque (1885-1946) descend d’une famille originaire de Haute-Auvergne, qui tient son nom du hameau de La Roque à Saint-Clément. Il est le fils du général d’artillerie de marine Raymond de La Rocque. Il entre à Saint-Cyr en 1905, sert en Algérie aux confins du Sahara puis à Lunéville (1912). Appelé en 1913 par Lyautey au Maroc, il demeure jusqu’en 1916 officier des affaires indigènes. Grièvement blessé, il est rapatrié en France mais repart volontairement dans les tranchées de la Somme pour commander un bataillon du 135e régiment d'infanterie. La Rocque est en 1918, à 33 ans, le plus jeune chef de bataillon de l'armée française, avec dix citations au combat. Il est décoré de la croix de guerre et est fait officier de la Légion d'Honneur.
La Rocque est affecté après la guerre, de 1919 à 1927, à l’état-major interallié du maréchal Foch. Après une période à la tête de la mission militaire française à Varsovie (1921-1922), il devient en 1925 chef du 2ème bureau au Maroc lors de la campagne contre Abd el-Krim.
François de La Rocque démissionne de l’armée en 1927 avec le grade de lieutenant-colonel. Il entre en 1929 aux Croix de Feu, association d'anciens combattants fondée préalablement à son arrivée par Maurice d'Hartoy et réservée aux seuls décorés de la croix de guerre. Il en devient le président en 1932 (et le restera jusqu'à la dissolution du mouvement en 1936). Il y développe un « Mouvement » ouvert désormais aux non décorés – les Briscards –, à de plus jeunes – les Volontaires Nationaux – et aux femmes réunies en section. Son programme est exposé dans l'ouvrage (Grasset, 1934), il lance le mot d’ordre « Social d’abord » à l’appui d’œuvres caritatives.Service Public
La Rocque et les Croix-de-Feu se distinguent des autres ligues par leur respect de la légalité républicaine. Participant à la manifestation du 6 février 1934, les Croix de Feu s’abstiennent sur instructions de La Rocque, de forcer l’entrée du Palais Bourbon et ne se mêlent pas à l’émeute de la Place de la Concorde. Il refuse en outre toute alliance avec l’extrême-droite, ce qui lui sera vivement reproché (cf. de Jean Renaud et de Maurice Pujo) : il s’oppose ainsi à l’adhésion au sein du Front National des ligues (1935) et du Front de la Liberté (1937) proposée par Doriot, de même qu’à toute participation aux entreprises de la Cagoule. La Rocque sera un opposant avéré aux courants et discours antisémites (cf. Henri Coston : , 1937). Néanmoins le colonel de La Rocque subit des injures et des calomnies très violentes venues tout autant de l'extrême-gauche que de l'extrême-droite et depuis les années 1930, il est devenu, pour une partie de l'opinion, le symbole du fasciste français, en raison notamment de son étiquette nationaliste, de son attachement à un régime parlementaire fort et de son attitude mal comprise vis-à-vis du régime de Vichy pendant la seconde guerre mondiale.J’accuse La RocqueComment La Rocque a trahiLa Rocque et les Juifs : un nouveau scandale
Le gouvernement du Front Populaire ayant dissous les « ligues », La Rocque fonde en 1936, aux côtés de l'aviateur Jean Mermoz, le Parti Social Français (PSF), qui se transforme en union inter-fédérale en 1938. Le succès est immédiat : à la veille de la guerre, le PSF est le plus important parti politique français, avec un million d’adhérents, 11 députés, 3000 maires. Le PSF est lié aux Syndicats Professionnels Français (S.P.F.) et fonde des organisations caritatives et sociales puissantes : La Propagande ouvrière et commerciale (POC), la Société de Préparation et d'Éducation Sportive (SPES) et l'association « Travail et Loisirs », présidée par la mère de Jean Mermoz. En juillet 1937, le PSF acquiert un grand quotidien parisien, , dont François de La Rocque est nommé directeur. Il y publie de nombreux éditoriaux qui diffusent sa ligne politique. Mû par un idéal de liberté et de défense de la civilisation chrétienne, il rejette les deux formes de totalitarisme, soviétique et nazi, et pressent dès 1937 la possiblité d'un pacte germano-soviétique. Il dénonce l’impréparation du pays à la guerre et crée en 1939 les « Artisans du Devoir Patriotique » (A.D.P.), accentuant la dimension civique et sociale de son parti.Le Petit Journal
Le 16 juin 1940, La Rocque signe un éditorial intitulé « Résistance », dans le , et quand survient l'armistice du 22 juin 1940, il rappelle que cette situation dramatique ne suspend nullement les hostilités et dénonce la collaboration avec l'Allemagne : « pas de collaboration sous l'occupation ». À l'égard du régime de Vichy, il précise : « loyalisme à l'égard du maréchal Pétain, mais réserve absolue à l'égard du gouvernement de Vichy ».Petit Journal
Cette position ambiguë, ne permet pas au PSF de conserver son dynamisme, d'autant que le parti est interdit en zone occupée dès le 28 août 1940 et transformé en organisation sociale sous le nom de « Progrès Social Français ». Le PSF sera définitivement dissous le 2 novembre 1942 sur ordre du général Oberg, commandant des S.S. en France.
Dans l'éditorial du 5 octobre 1940 du , La Rocque s'oppose au futur statut des Juifs. Il désavoue l’emprunt par Vichy de la devise « Travail, Famille, Patrie » et répète dans toutes ses interventions qu’aucune collaboration n’est envisageable avec l’Allemagne occupant militairement le pays.Petit Journal
D'abord nommé chargé de mission au cabinet de Pétain, La Rocque est nommé au Conseil National de Vichy dont il démissionne en août 1941. Il est le fondateur du réseau Klan (juin 1942) destiné à recueillir des renseignements militaires transmis aux services britanniques. Interrogé une première fois en 1941 par les Allemands, La Rocque est arrêté le 9 mars 1943 par la Gestapo en même temps que 150 cadres PSF. Interné à Fresnes puis à la prison du Cherche-Midi, La Rocque est transféré à Eisenberg (Tchécoslovaquie) aux côtés de Pierre de Gaulle puis à Itter (Autriche) où il se retrouve comme otage des Allemands avec Édouard Daladier, Léon Jouhaux, Paul Reynaud et le général Weygand notamment. Il y rédige , livre paru en 1946. C'est la 103e division américaine qui le libère, ainsi que les personnalités détenues à Itter, le 7 mai 1945.Au service de l’avenir
La Rocque revient en France libérée le 9 mai 1945 et se voit placé en internement administratif jusqu'au 31 décembre 1945 afin de l'éloigner des affaires politiques, notamment des négociations du Conseil national de la Résistance. À sa sortie d'internement administratif, il est assigné à résidence et décède quelques mois plus tard, le 28 avril 1946, des suites d’une intervention chirurgicale.
Quinze ans plus tard, jour anniversaire de la Déportation, le général de Gaulle, président de la République, fait remettre à Madame de La Rocque la médaille de déporté-résistant à titre posthume, précisant que « l’ennemi (lui) fit subir une cruelle déportation pour faits de Résistance, dont, je le sais, les épreuves et le sacrifice furent offerts au service de la France» (, 30 avril 1961).Le Monde
François de La Rocque a épousé en 1912 Édith Marie-Louise Allotte de La Füye avec laquelle il a quatre fils et deux filles : Jean-François (1916-1940), Jacques (1919-1948) – tous deux aviateurs morts pour la France, Gilles († 2001), chasseur alpin, blessé au combat en juin 1940. Deux de ses enfants, Hugues et Nadine, sont décédés prématurément en 1927 et 1934, et la dernière fille, Édith, est entrée dans les ordres religieux.

Informations sur l'acquisition :

Don d'Hugues de La Rocque, 2017. [451AP/1-451AP/286]
Don de la Fondation nationale des Sciences politiques, 2017. [451AP/287-451AP/392]
Historique de conservation :
Les archives du colonel de La Rocque formaient dans les années 1960 un ensemble unique et cohérent conservé à la Maison du souvenir à Olmet, dans le Cantal. Classées et inventoriées sur place, elles furent déposées en 1984 aux Archives nationales, pour des raisons de conservation matérielle. Ce dépôt est transformé en don en 2017 par Hugues de La Rocque, petit-fils du colonel de La Rocque.
Cependant, l'ensemble d'archives déposé en 1984 et correspondant aux cotes 451AP/1 à 286, avait été amputé dès 1962 d'un certain nombre de dossiers qui furent confiés à Janine Bourdin et Philippe Machefer pour leurs thèses portant respectivement sur les Croix de Feu et le Parti social français, sous la direction de René Rémond, directeur d'études et de recherche à la Fondation nationale des sciences politiques.
Ces deux ensembles conservés par Philippe Machefer jusqu'à sa mort en 1982 et par Janine Bourdin jusqu'en 1992, sont l'objet d'un don de Gilles de La Rocque à la Fondation nationales des sciences politiques en 1992. Matériellement conservés pendant un temps par Jacques Nobécourt dans le cadre de ses travaux sur le colonel de La Rocque, ils sont définitivement réunis à la Fondation nationale des sciences politique et inventoriés en 1995. À ce fonds ainsi reconstitué s'ajoutent de 1995 à 1998 plusieurs dossiers d'archives collectées, rassemblées voire produites et inventoriées par Jacques Nobécourt et Gilles de La Rocque. L'ensemble forme le fonds La Rocque : LR/1 à 106.
En 2017, ce fonds, à l'exception des archives photographiques conservées sous les cotes LR/93 à 100, rejoint sous forme de don le fonds déjà constitué aux Archives nationales. Il est recoté 451AP/287 à 392.

Description :

Mise en forme :
Le répertoire de la 1ère partie (451AP/1 à 286) a été établi en partant de celui qu'avait dressé en 1969 Wolfram Mollison, à titre provisoire. De 1970 à 1973, une fiche a été créée pour chaque document et le répertoire actuel est en quelque sorte la photographie de l'ensemble des 5 000 fiches existantes. Le classement et l'inventaire d'origine ont été conservés après le dépôt aux Archives nationales, malgré certaines imperfections déjà soulignées dans l'introduction au répertoire de 1978 : certains documents, existant en plusieurs exemplaires, sont classés dans des dossiers différents ; le classement rapide effectué en 1969 a entraîné des répartitions illogiques ou contestables, ainsi divers sujets sont traités dans plusieurs dossiers souvent très éloignés l'un de l'autre dans le classement ; enfin, il arrive que se retrouvent dans le même dossier des documents dont le rapprochement ne s'impose pas.
Par ailleurs, des cotes ont été laissées vacantes lors du classement de ce fonds. Il s’agit des cotes 451AP/20, 451AP/22, 451AP/30-451AP/79, 451AP/94-451AP/98, 451AP/136-451AP/139, 451AP/141-451AP/150, 451AP/157-451AP/160, 451AP/165-451AP/170, 451AP/191-451AP/200, 451AP/210-451AP/230 et 451AP/273.
La seconde partie (451AP/287 à 392) est classée et inventoriée en plusieurs étapes à la Fondation nationale des sciences politique, de 1987 à 1998. Plus qu'un véritable classement, il s'agit d'une description à la pièce de tous les documents présents dans chacun des dossiers. Une base de données a été constituée, à partir de cette description, avec une fiche par carton. En 2017, le classement de la Fondation nationale des sciences politique n'a pas été modifié et le contenu de la base de données a été intégralement ressaisi.

Conditions d'accès :

Communication soumise à l'autorisation de l'ayant-droit.

Conditions d'utilisation :

Reproduction soumise à l'autorisation de l'ayant-droit.

Description physique :

Importance matérielle :
285 cartons ; 26,30 mètres linéaires.

Ressources complémentaires :

Un relevé des sources complémentaires sur François de La Rocque, les Croix de Feu et le Parti social français a été effectué par Gilles de La Rocque et noté dans les carnets de transcriptions conservés sous les cotes 451AP/374 à 376.
On peut également signaler :
Aux Archives nationales
- Les enregistrements de discours du colonel de La Rocque, issus du fonds 451AP, sont conservés sous les cotes 2AV/36, 3AV/3 et 3AV/4, 5AV/1 à 5AV/12, 7AV/2, 8AV/264.
- Le fonds Olivier 556AP contient les dossiers d'affaires plaidées par Maître Gabriel Olivier, avocat du colonel de La Rocque et du Parti social français.
À la Fondation nationale des sciences politiques
- LR/93 à 100 : archives photographiques du fonds La Rocque.
À la Maison du souvenir d'Olmet (Cantal)
- Archives de l'Association des amis du colonel de La Rocque.

Références bibliographiques :

Écrits de François de La Rocque
, Paris, Grasset, 1934.Service public
, Éditions du Petit Journal, 1941.Disciplines d'action
, Société d'édition et d'abonnement, 1949.Au service de l'avenir, réflexions en montagne
, introduction de Serge Berstein, édition établie et annotée par Hugues de La Rocque, Serge Berstein et Cédric Francille, Seuil, 2014.Pourquoi je suis républicain : Carnets de captivité
Sur François de La Rocque
La Rocque (Édith et Gilles de), , Paris : Fayard, 1962.La Rocque tel qu'il était
Rudaux (Philippe), , Éditions France Empire, 1967.Les Croix de feu et le PSF, de 1933 à 1939
, édité par l'Association des Amis de La Rocque, à l'occasion du centenaire de la naissance du colonel de La Rocque, Paris, 1985.Pour mémoire...La Rocque, les Croix de Feu et le Parti Social Français
Nobécourt (Jacques), , Paris : Fayard, 1996.Le colonel de La Rocque, 1885-1946, ou les pièges du nationalisme chrétien
Nobécourt (Jacques), notice biographique de François de La Rocque, dans , Librairie Letouzey et Ané, 2000, pages 1062-1064.Dictionnaire de biographie française

Localisation physique :

Pierrefitte-sur-Seine

Organisme responsable de l'accès intellectuel :

Archives nationales de France

Identifiant de l'inventaire d'archives :

FRAN_IR_055120

Liens