Charles-Jean-Baptiste-Étienne Germain (Lamarche, 11 janvier 1891-5 septembre 1979) passe avec succès son certificat d’études primaires en 1902 et son baccalauréat en 1908. Il débute ses études de médecine en 1909 et obtient la même année, son certificat d’études physiques, chimiques et naturelles à la faculté des Sciences de Nancy. En 1911, il est nommé externe des hôpitaux, puis reçu en 1914 docteur en médecine à la faculté de Nancy. Arrive alors la première guerre mondiale, il se sent investi d’un devoir envers la patrie et est mobilisé en tant que médecin auxiliaire, après avoir renoncé à son sursis en septembre 1914. Il dirige d’abord le 5e régiment d’artillerie lourde à Coussey, puis devient médecin-aide-major en 1916. Il fait preuve d’une grande bravoure sous le feu de l’ennemi, au péril de sa vie, pour assurer l’évacuation des blessés dans les meilleures conditions possibles en mars 1918 à Saint-Mihiel (Meuse). Il reprend la vie civile et se fait muter à l’hospice de Bruyères. Il exerce également au sein de la S.N.C.F en tant que volontaire et ce jusqu’en 1946. Entre ces deux dates, il est à nouveau mobilisé en 1938 pour le second conflit mondial en tant que Médecin-Chef de l’hôpital complémentaire de Vittel. Suivent plusieurs affectations à l’hôpital d’orientation et d’évacuation du Dorat (Haute-Vienne), à l’hôpital de campagne Chanzy à Bergerac (Dordogne) et enfin à l’hôpital militaire de Toulouse (Haute-Garonne), au cours de l’année 1940, sous le nouveau grade de médecin capitaine de réserve. En 1946 après le conflit, il reprend son poste de médecin à Bruyères, en souffrant de nombreuses séquelles, suite à une blessure par éclat d’obus à la cuisse droite et d’une névralgie cervicale, mais, doté d’un courage exemplaire, il continue sa carrière de médecin ; il est salué par les classes politiques et militaires qui lui décernent d’innombrables médailles commémoratives pour son dévouement lors des deux conflits. En 1947, il part exercer à Bulgnéville et il finit sa vie professionnelle à la fin des années 1950. Son amour pour la patrie, et tout particulièrement pour Lamarche, le conduit à assembler toutes les archives familiales, afin d’y établir la généalogie de la famille Germain et de ses différentes branches, puis d’écrire un livre sur Lamarche et sa région qui allait devenir son œuvre. Il n’en verra malheureusement jamais la parution : il décède le 4 septembre 1979, alors que son opuscule sort des presses en 1981.