On sait que les Instituts de Préparation à l'Administration Scolaire et Universitaire (I.P.A.S.) ont été transformés en Contres de Préparation à l'Administration Générale (C.P.A.G.) par le décret du 7 janvier 1966. Un nouveau centre a été créé à Lille. La différence essentielle entre un I.P.A.S. et un C.P.A.G. consiste dans le fait que les I.P.A.S. préparaient seulement aux concours d'attachés d'administration, d'intendance universitaire et de conseillers administratifs des services universitaires - c'est-à-dire de l'Education nationale - alors que les C.P.A.C. préparent certes à ces concours mais également à beaucoup d'autres : élèves attachés d'administration centrale, élèves attachés des administrations parisiennes, attachés de préfecture, Inspecteurs de l'action sanitaire et sociale, attachés d'administration centrale, attachés des administrations parisiennes, secrétaire général adjoint de l'Office national des anciens combattants et victimes de guerre, etc ... En somme, l'expérience des I.P.A.S. - commencée en 1961- a été élargie aux autres administrations, sauf celles des finances et de la justice.

L'I.P.A.S. de Paris subit actuellement cette métamorphose qui est générale et le compte-rendu que nous en donnons n'a pas d'autre but que de fournir un exemple pris sur le vif.

Les étudiants de C.P.A.G. de Paris peuvent être classés en plusieurs catégories, tout d'abord bien entendu selon le ou les concours auxquels ils se préparent, mais également selon la situation administrative dans laquelle ils se trouvent. Comme par le passé, vingt fonctionnaires et agents de l'Education nationale y sont détachés et continuent à bénéficier de leur traitement. Ces détachés se préparent aux concours externes de l'Education nationale (attachés d'administration et d'intendance universitaires). La seconde catégorie d'éleves du C.P.A.G. est constituée par les bénéficiaires d'une bourse de services publics obtenus après signature d'un engagement triennal. Il s'agit d'étudiants qui poursuivent leurs études en faculté et qui, parallèlement, se préparent à l'un des concours précités. Enfin, le C.P.A.G. reçoit de nombreux auditeurs libres qui ne sont pas soumis comme les deux premières catégories à une scolarité obligatoire et qui n'ont pas signé l'engagement triennal. Ceux sont le plus souvent des fonctionnaires qui n'ont pas obtenu de leur administration le détachement nécessaire ou qui, pour des raisons diverses, préferent ne pas se lier par un engagement. Pourtant, cet engagement est relativement large puisque les intéressés s'engagent à se présenter à l'un des concours administratifs préparés par le C.P.A.G. du de même niveau et, en , à rester effectivement au service de l' pendant trois années au moins. tout autre concours administratifcas de succèsEtat

L'organisation de l'enseignement donné par le C.P.A.G. est influencée par cette répartition des élèves. En effet, un certain nombre de cours, conférences et travaux pratiques sont organisés pendant la journée et sont destinés plus particulièrement aux élèves qui sont à temps plein au C.P.A.G. mais d'autres ont également lieu en soirées et les samedis. Ainsi les nombreux étudiants qui continuent à exercer une profession -tel est notamment le cas des candidats au concours de conseillers administratifs et des élèves qui désirent se présenter aux concours d'élèves-attachés ou d'attachés d'administration centrale- peuvent également suivre l'enseignement oral pendant leurs heures de liberté.

Le problème qui consistait à organiser un enseignement préparant à d'aussi nombreux concours a été relativement facilité par une uniformisation progressive des épreuves, uniformisation qui se réalise sous l'impulsion du Ministère d'Etat chargé de la Réforme administrative. Le schéma général prévoit à l'écrit une épreuve de culture générale, un résumé de textes et une épreuve à option portant soit sur les institutions politiques et le droit administratif, soit sur les finances publiques. A l'oral ; les candidats ont une conversation avec le jury une épreuve à option qui est différente de celle choisie à l'écrit. Tel est le schéma général mais, au moins actuellement, il n'est pas entièrement respecté pour tous les concours. Celui de recrutement des attachés d'administration centrale (arrêté du 8 juillet 1966) par exemple comprend des options qui se placent hors du schéma général : géographie économique, histoire de la société et des institutions françaises depuis 1789, orgnisation et méthodes appliquées aux travaux administratifs. En outre, certaines administrations ont tenu à prévoir une épreuve spécialisée préparant plus étroitement les candidats aux fonctions à assurer : les institutions scolaires constituent par exemple l'une des matières à option des concours de l'Education Nationale (attachés d'administration et d'intendance universitaires, conseillers administratifs).

La forme de l'enseignement est très diversifiée : cours magistraux (ne faisant pas double emploi avec ceux des facultés) données par des professeurs de facultés, conférences hebdomadaires de culture générale faites par des personnalités très diverses, tables rondes, conférences de méthode, exercices pratiques... Les étudiants de deuxième année de droit et de sciences économiques apprécient également l'aide que leur apportent les conférences de méthode de droit administratif, de finances publiques, de droit civil et d'économie politique en vue de l'obtention de l'examen de deuxième année de licence (titre nécessaire pour se présenter aux concours externes de niveau inférieur).

Enfin, les candidats aux concours internes n'ont pas été oubliés. Certes, les C.P.A.G. sont en principe destinés seulement à la préparation aux concours externes. Mais l'I.P.A.S. de Paris a organisé dès sa fondation des exercices spéciaux préparant aux concours internes : résumés de textes, études de dossiers, conversations avec le jury. Ces cours ont été reconduits et développés.

Le C.P.A.G. de Paris, comme ses frères de province, fonctionne cette année à titre expérimental. Au moment où nous mettons sous presse, il est encore trop tôt pour prévoir les transformations qu'il subira ultérieurement en fonction de la création des instituts universitaires de technologie et de la récente loi relative à la formation professionnelle.

1-6 : Histoire de l’Institut National d’Administration Scolaire et Universitaire et de l’Institut de Préparation à l’Administration Scolaire et Universitaire. Création en 1966, fonctionnement et organisation pédagogique du centre de préparation à l’administration générale de Paris, 1963-1980 Art 7-9 : Budget de l’IPAS et comptabilité : Pièces comptables, 1962-1977 Art 10-12. Administration générale du centre de préparation à l’administration générale, rémunération des professeurs, dossiers de promotion, 1966-1978 Art 13-14 : Bibliothèques : Fiches des lecteurs, correspondance, 1969-1978 Art 15-19 : Minutier du CPAG, 1961-1976 Art 20-74 : Dossiers des étudiants, des boursiers et des fonctionnaires détachés, par année universitaire et par nom, 1966-1979