Inventaire d'archives : Archives de Michel Debré, ministre des Affaires étrangères (1968-1969).

Contenu :

Le sous-fonds reprend une composition semblable à celle des autres fonds ministériels de Michel Debré :
- dossiers d'échanges et de correspondance avec la présidence de la République et le Gouvernement,
- agendas,
- dossiers de travail (suivi de la situation internationale),
- dossiers relatifs à la gestion du ministère (réformes, gestion du corps diplomatique, échanges au sein du cabinet du ministre,),etc.
- dossiers de suivi de la vie politique contemporaine,
- correspondance,
- et revue de presse.
: Ce sous-fonds est composé en majeure partie des dossiers de voyages de Michel Debré et d'entretiens avec des personnalités étrangères.À noter
Consulter les documents annexes ci-dessous.

Cote :

98AJ/6/1-98AJ/6/26

Publication :

Archives nationales
2018
Pierrefitte-sur-Seine

Informations sur le producteur :

Debré, Michel
Après deux ans à la tête du ministère de l'Économie et des Finances, Michel Debré est nommé ministre des Affaires étrangères le 31 mai 1968 lors du remaniement du dernier gouvernement de Georges Pompidou. Il le demeure dans le gouvernement de Maurice Couve de Murville et reste au Quai d’Orsay jusqu’au 20 juin 1969 dans un contexte international particulièrement tendu entre l’aggravation des heurts dans le Levant, les conflits en Afrique, l’enlisement de la guerre du Vietnam ainsi que l’invasion de la Tchécoslovaquie par les troupes des pays membres du Pacte de Varsovie en août 1968.
Membre de la commission des Affaires étrangères du Conseil de la République pendant dix ans (1948-1958), Michel Debré n’est pas novice en matière de diplomatie. Conscient de l’impact des événements de Mai 68 qui ont affaibli l’image de la France, et préoccupé par la situation économique et sociale du pays du fait des mesures prises pour sortir de la crise, il s’efforce de redonner à la France sa légitimité sur le plan international.
Durant ces douze mois passés au Quai d’Orsay, Michel Debré œuvre dans différentes directions, à commencer par l’organisation du Marché commun. Les relations avec le Royaume-Uni étant au cœur de cette question du fait du veto du général de Gaulle à l’adhésion de la Grande-Bretagne en novembre 1967, le ministre s’attèle à engager un dialogue suivi entre les deux États sur les perspectives européennes. La situation se voit cependant aggravée par l’incident diplomatique de l’affaire Soames en février 1969. En revanche, la coopération avec l’Allemagne de l’Ouest, en berne depuis plusieurs années, semble prendre un nouveau départ à la suite des entretiens franco-allemands de mars 1969.
Au-delà de la situation entre États européens, le rétablissement d’un climat de confiance dans les relations franco-américaines est également à l’ordre du jour et favorisé notamment par l’arrivée de Richard Nixon à la présidence des États-Unis en janvier 1969.
À l’égard des bouleversements internationaux, la France prend position de manière tranchée envers la situation en Europe de l’Est, l’intervention russe étant fermement condamnée par Michel Debré, ainsi que vis-à-vis d’Israël avec le durcissement de l’embargo sur l’armement à destination de l’État hébreu décrété par le général de Gaulle en janvier 1969.
Le ministre s'attache aussi à améliorer le fonctionnement de l'administration des affaires étrangères. En réponse au rapport rendu par Pierre Racine en décembre 1968 sur l’organisation du ministère, Michel Debré met en place différentes réformes structurelles telles que la formation d'un bureau de prospective oeuvrant en lien direct avec le cabinet ministériel et celle d'une direction des affaires juridiques ou encore la réunion des services du personnel et du secrétariat d'état chargé de la coopération. Il impulse également des changements dans la gestion des carrières du personnel, instaurant pour le corps diplomatique une obligation d'alternance entre les postes au Quai d'Orsay et ceux en ambassades, ainsi qu'en créant un statut pour les agents contractuels.
La fin de son ministériat est marquée par le référendum sur la réforme du Sénat et la régionalisation du 27 avril 1969, suivi dès le lendemain de la démission du général de Gaulle. En juin 1969, après l’élection de Georges Pompidou, Michel Debré est nommé ministre d’État chargé de la Défense nationale dans le gouvernement de Jacques Chaban-Delmas.
(, année 1969, p. 147)Le cabinet de Michel DebréBottin administratif
Jean-Yves Haberer, directeur de cabinet.
Maurice Ulrich, directeur-adjoint.
Jean-Claude Aurousseau, chef de cabinet.
Daniel Husson, chef-adjoint de cabinet.
Pierre Racine, chargé de mission auprès du ministre.
Michel Herson, conseiller technique.
Françoise Duléry, conseillère technique.
François Heilbronner, conseiller technique.
Alain Grellety-Bosviel, chargé de mission.
Jacques Desroches, chargé de mission.
François Renouard, chargé de mission.
Danielle Combaz, attachée de cabinet.
Janine Letrosne, chef du secrétariat particulier.

Informations sur l'acquisition :

Revendication d'archives publiques en 2008.
Remise d'archives publiques et dépôt d'archives privées en 2014, en 2016 et en 2018.
Historique de conservation :
Conservées par Michel Debré, ses archives de ministre des Affaires étrangères sont remises à la Fondation nationale des sciences politiques en 1993 où elles constituent le sous-fonds 5DE. Préclassé en 2003, cet ensemble connaît un premier inventaire en 2011. Il est transféré comme l'ensemble du fonds en 2014 et 2016 aux Archives nationales.
Un document revendiqué par les Archives nationales en vente publique en 2008 a été incorporé au sous-fonds, de même quelques pièces issues de la sous-série 168J des archives départementales d'Indre-et-Loire.

Description :

Critères de sélection :
Les documents en double ont été éliminés.
Mise en forme :
Partant du plan de classement établi en 2003 et 2011, l'organisation retenue s'harmonise avec celle suivie pour les autres sous-fonds ministériels.

Conditions d'accès :

Communication selon le code du Patrimoine (art. L.213-1 à L.213-3). Conformément à l'instruction générale interministérielle 1300, les documents encore couverts par le secret de la défense nationale ne sont communiqués qu'après leur déclassification préalable.

Conditions d'utilisation :

Ce sous-fonds se compose à la fois d’archives publiques et privées. Les archives publiques sont librement communicables conformément au code du Patrimoine (art. L.213-1 à L.213-3). Quant aux archives privées déposées, leur communication est soumise à l’autorisation du directeur du Centre d’histoire de Sciences po saisi par les Archives nationales. La reproduction des archives privées est interdite sans l’accord de la famille sollicitée par le directeur du Centre d'histoire de Sciences po.

Description physique :

Importance matérielle :
2,5 ml

Localisation physique :

Pierrefitte-sur-Seine

Organisme responsable de l'accès intellectuel :

Archives nationales de France

Identifiant de l'inventaire d'archives :

FRAN_IR_057441

Personnes :

Debré, Michel

Liens