Inventaire d'archives : Fonds Constant et Marie Guesdon (photographes à Chavagnes-en-Paillers)

Contenu :

De nombreux habitants de Chavagnes-en-Paillers posèrent devant l’objectif de Constant puis de Marie Guesdon, au rythme des communions et des mariages mais aussi sans occasion particulière si ce n’est celle de laisser un souvenir (particulièrement pendant la guerre 1914-1918). Leurs portraits reflètent ainsi la vie d’une partie de la population de cette commune rurale du bocage vendéen, gonflée par la présence de plusieurs communautés religieuses, et dont le nombre d’habitants avoisine les 3000 dans cette première moitié du 20e siècle. Les habitants des villes voisines ont aussi fait appel à eux, principalement ceux de La Rabatelière, Saint-André-Goule-d’Oie, Saint-Georges-de-Montaigu, La Boissière-de-Montaigu, Les Brouzils, Chauché et Saint-Fulgent. 
Après quelques clichés pris devant des maisons (parfois avec un drap tendu en fond), Constant se met à réaliser ses prises de vue dans son jardin, devant le mur en pierre dans lequel est aménagée une petite niche occupée par une statue de la Sainte Vierge et décorée par ses filles. Il utilise également une toile de fond fleurie puis une toile mouchetée, mais il photographie principalement en extérieur : après son jardin, c’est sur sa terrasse que sont pris les clichés à partir des années 1930. Marie continuera d'utiliser la terrasse pour ses prises de vue, avant de créer le "studio Marie Thérèse" dans les années 1960.

L’immense majorité des œuvres de Constant et Marie Guesdon consiste en des portraits. Les quelque 230 clichés représentant des lieux et des événements sont traités à la fin de l'inventaire. Ce dernier présente près de 1380 portraits et photos de groupes réalisés par Constant entre 1905 et 1939 (cotés 38 Fi), auxquels s’ajoutent plus de 2560 clichés pris par Marie à partir de 1940 (cotés 41 Fi). Le 41 Fi contient plus de 8000 clichés allant jusqu'au milieu des années 1970. Il a été décidé de ne mettre en ligne que la partie la plus ancienne, jusqu'en 1955 inclus. 
L’intérêt majeur de ce fonds photographique s’appuie sur le colossal travail d’identification mené par Charles Baudry, Chavagnais et ami de la famille Guesdon, qui a patiemment remis des noms sur un grand nombre des visages immortalisés par Constant et Marie Guesdon. Grace à lui, environ 75 % des photographies présentées sont identifiées, totalement ou partiellement. 

Dans une première partie, le présent inventaire regroupe tous les clichés relatifs à la famille du photographe : Constant Guesdon, sa femme Armandine Maudet, ses filles Marie et Marcelle, puis ses parents, ses frères et sœurs, et enfin les enfants de ces derniers. 
Dans la seconde partie, le classement est avant tout thématique. Sont d’abord présentés les portraits réalisés sans occasion particulière : on y croise les regards d’enfants, de femmes et d’hommes venus poser seuls ou en famille. Viennent ensuite les événements immortalisés de façon plus systématique (communions, mariages, vies religieuse et scolaire) et les photographies réalisées dans un contexte particulier (soldats, réfugiés, métiers et regroupements divers). À l’intérieur de ces thèmes, le classement suit un ordre chronologique ou alphabétique. Les portraits identifiés sont également distingués de ceux restés anonymes – les premiers ayant un intérêt généalogique évident, les seconds permettant de s’intéresser à l’évolution des techniques utilisées par les photographes. 
L’organisation du présent inventaire étant thématique, une même personne peut apparaître à différents endroits, sur un portrait individuel et parmi les invités d’une noce par exemple. Vous pouvez la retrouver en saisissant son prénom et son nom dans le champ de recherche. C’est le cas par exemple de Juliette Bossy (née à Chavagnes-en-Paillers le 23 octobre 1912) qui a été photographiée en communiante en 1919, sur un portrait individuel l’année suivante, au remariage de sa mère en 1921, à une noce en 1927, sur une photo de groupe en 1940, et enfin avec ses enfants en 1938 et en 1942.
Par défaut, les portraits mis en ligne comportent des numéros pour faciliter la description des personnes photographiées. Ces numéros ne sont pas portés sur les portraits individuels et les photographies de couples. Les femmes apparaissent toujours sous leur nom de naissance, leur nom d’épouse est parfois précisé.

La troisième et dernière partie est consacrée à des lieux et des événements, même si certains clichés, réalisés lors de sorties en famille ou entre amis, comportent également des personnes. Sans surprise, c'est la commune de Chavagnes-en-Paillers qui est la plus représentée. Neuf autres communes vendéennes ont été photographiées, ainsi que quelques sites en Loire-Atlantique, Maine-et-Loire et dans la Sarthe. Enfin, l'inventaire s'achève avec les lieux et fêtes non identifiés. 

Cote :

41 Fi 1 à 397, 38 Fi 1 à 412

Publication :

Archives de la Vendée
2018

Informations sur le producteur :

La vie de Constant Guesdon est étroitement liée à celle de la commune de Chavagnes-en-Paillers. Il y pousse son premier cri le 11 juillet 1875, à 23h45, dans le village de la Proustière. Son père, Augustin, âgé de 33 ans et déjà père de cinq enfants, déclare sa naissance à la mairie le lendemain et lui donne les prénoms de Constant Henri Joseph. Sa mère, Élise, également issue d’une famille chavagnaise, les Champain, donnera naissance à cinq autres enfants après lui. 
Un grave accident empêche ce fils de cultivateur de travailler la terre ; il s’installe alors comme horloger dans le bourg de Chavagnes en 1903. Le 24 août 1908, Constant épouse Armandine Clémentine Marie Zoé Maudet qui tient une épicerie à Chavagnes. Le couple s’installe rue du Pont et donne naissance à deux filles, Marie en 1909 et Marcelle en 1912. L'aînée reprendra la boutique de son père, et la cadette, celle de sa mère. Les deux sœurs resteront célibataires. Marie fera don des photographies de son père et des siennes (principalement réalisées sur plaques de verre) aux Archives de la Vendée. 

Vers 1905, l’horloger, également bijoutier et amateur de photographie, commence par offrir un portrait aux futurs mariés venant choisir leurs alliances. Cette activité de photographe prendra progressivement de l’importance pour devenir prépondérante avec Marie. Cette dernière travaille avec son père pendant plus d’une dizaine d’années avant de reprendre les rênes. C’est pour cette raison qu’il est difficile d’établir une césure nette entre l’activité du père et celle de la fille. L’année 1939 a été choisie comme clôturant le « fonds Constant Guesdon » (cotée 38 Fi) – à cette date, Constant a 64 ans et Marie 30 ans – mais l’influence de la jeune photographe se fait déjà sentir dans les années 1930 et le père continua à travailler après cette date (il est toujours mentionné comme « horloger » sur le recensement de 1946). 
Constant Guesdon s’éteint à Chavagnes le 13 mars 1952, sept ans après sa femme. Marcelle décède le 11 août 1996 et Marie le 21 janvier 2007, également dans leur commune natale.

Informations sur l'acquisition :

Dons, 1998 et 1999.

Conditions d'accès :

Tous les clichés antérieurs à 1955 inclus ont été numérisés (parfois avec une qualité assez basse). Cela représente près de 3940 portraits, identifiés ou non, et 230 clichés de lieux ou événements consultables en ligne.  
Pour savoir si une personne a été identifiée sur des clichés non consultables en ligne (car postérieurs à 1955), il est possible d'interroger la base de dépouillements nominatifs réalisée par Charles Baudry. Pour cela, merci de bien vouloir adresser une demande écrite aux Archives de la Vendée.
Publiable sur internet

Conditions d'utilisation :

Reproduction numérique sur demande.

Description physique :

Importance matérielle :
4180 photographies, principalement des plaques de verre

Ressources complémentaires :

 

Mises à jour :

janvier 2024
  • mise à jour
  • Identifiant de l'inventaire d'archives :

    FRAD085_38FI

    Archives départementales de la Vendée

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