Né en décembre 1919, Robert Francès passe le baccalauréat en 1938. Etudiant à la Sorbonne de Paris, il réussit en 1941 sa licence de philosophie, puis obtient l’année suivante un certificat d’études supérieures de psychologie, de morale, de sociologie et de philosophie générale.

Membre du Front national des étudiants, il s'engage aussi dans la Résistance communiste et aux côtés de son condisciple Henri Raymond rejoint les FTPF (Francs-tireurs et partisans français) en novembre 1942, sous le pseudonyme de Didier. L'appartement familial, dans le XVIème arrondissement, devient une véritable imprimerie clandestine. Robert Francès et sa mère y sont arrêtés en juin 1943. Emprisonnés à Fresnes le 29 juin, torturés au siège de la Gestapo, ils sont condamnés à mort. Leur origine juive ayant été découverte, ils sont finalement internés au camp de Drancy puis déportés à Auschwitz le 7 octobre 1943.

Sa mère est gazée dès son arrivée. Robert Francès, lui, est affecté comme manœuvre au camp de Monowitz-Buna (Auschwitz III), du 10 octobre 1943 au 18 janvier 1945, date de l’évacuation du camp. Après une longue marche de la mort, il survit en compagnie d'un autre déporté en trouvant refuge dans une ferme bavaroise. Le 27 avril 1945, il est libéré et recueilli par l’armée américaine puis rapatrié en France, le 1er juin 1945.

Agrégé de philosophie en 1947, nommé en 1965 maître de conférences à la toute nouvelle université de Nanterre, il est ensuite professeur de psychologie expérimentale à l’université Paris X–Nanterre. Auteur de nombreux ouvrages et articles consacrés à la psychologie de la musique, de l'esthétique et du travail, il a fondé en 1966 l’Association internationale d'esthétique expérimentale.Robert Francès est décédé à Paris le 26 novembre 2012.

La contemporaine