Inventaire d'archives : 32 J - Fonds Roger Martin Barade (1908-1987), architecte à Dijon entre 1937 et 1983

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I. Origine du fonds ; son importance
A la fin de l'année 1983, l'architecte dijonnais Roger Martin Barade décidait de mettre un terme à une activité professionnelle qui avait duré près d'un demi-siècle. Dès le 29 décembre 1983, Françoise Vignier, directeur des Archives départementales, s'était enquise auprès de lui du sort des archives de l'agence, sise au 66 de la rue Chabot-Chamy, à Dijon, qu'il dirigeait avec son associé, François Ruault. Dans sa réponse, en date du 19 janvier suivant, M. Barade présentait lui-même ses «réalisations» :
«... effectivement en Bourgogne depuis mon pavillon à l'exposition internationale de Paris [en] 1937, à l'immeuble de la Région Bourgogne en 1983, en passant par l'aile du Cabinet du Préfet en 1944, et surtout, sur la colline de Montmuzard, avec le campus universitaire et le Centre hospitalier Régional, je laisserai le témoignage de l'Architecture de notre époque, et ces édifices exprimeront ce que disent les pierres». Et il concluait un peu plus loin : «De ce fait, ce sera pour moi une grande satisfaction et un honneur que de donner une suite favorable à votre proposition de les verser à la conservation des Archives départementales»
Archives départementales de la Côte-d'Or (ADCO), archives du service (archives privées, fonds Barade.)
.
En fait, ce n'est qu'après le décès de l'architecte, intervenu le 2 juillet 1987
Voir article "Décès de Roger Barade", dans le Bien Public, 2 juillet 1987.
, que ses archives, dont il s'était réservé l'entière propriété au moment de la cession de son bureau, furent transférées aux Archives départementales de la Côte-d'Or. Madame Roger Barade entérinait ce don le 24 février 1988
ADCO, archives du service (archives privées, fonds Barade).
.
L'ensemble était constitué pour une part d'une série de dossiers de pièces écrites en paquets d'un volume avoisinant les 90 m.l., d'un lot de plusieurs milliers de plans sur calque pour une autre
N° 5563 (23 décembre 1987) du registre d'entrée.
. Le fonds, une fois classé, compte 673 articles (29 m.l.) couvrant la période 1811-1987.
Les collections des Archives départementales s'enrichissaient ainsi d'un troisième fonds d'architecte, après ceux de François Javelle reçu en 1978
Répertoire numérique 28 J par J Arrocéna, 1985, dactyl.
et Joseph Buisson en 1982
N° 5260 (27 octobre 1982) du registre d'entrée. Classement en cours.
. Il devait se révéler, comme il était raisonnable de le penser, le plus important pour l'histoire de l'architecture à Dijon et en Côte-d'Or.
III. Constitution du fonds. Le statut d'architecte départemental
Les documents donnés par Mme Barade en 1987 forment l'essentiel du fonds dont le répertoire suit, mais pas seulement. Depuis 1975, comme nous l'avons vu, l'activité du cabinet d'architecte est celle de deux associés, Roger Barade et François Ruault. Ce dernier, après le retrait de son collègue, a assuré, jusqu'au 31 décembre 1989, la fonction d'architecte du département et il exerce encore aujourd'hui celle d'architecte privé. Il a donc tout naturellement conservé un certain nombre d'archives antérieures à 1984 qui lui étaient nécessaires à l'accomplissement de son travail et qui étaient en outre pour moitié le reflet de son œuvre. Grâce aux excellentes relations qui n'ont cessé d'exister entre M. Ruault et la direction des Archives départementales, ce dernier a fait don à plusieurs reprises de dossiers (pièces écrites et plans) se rapportant pour l'essentiel aux bâtiments départementaux. Ces éléments parfois importants
Entrées n° 5615, 5811, 5823, 5840 et 5891 du 2 décembre 1968 et des 21 janvier, 6 mars, 10 mai et
ont été intégrés dans la présente sous-série 32 J.
Les papiers de l'architecte départemental Roger Barade, puis du cabinet des architectes du département Barade-Ruault, qui font l'objet de la première partie du répertoire des pièces écrites et des plans, contiennent également des documents qu'ils n'ont pas produits. Car tous deux sont dans cette fonction des héritiers, de surcroît les derniers. Pour chacun des bâtiments départementaux dont ils ont eu la charge, ils disposaient en effet de véritables fonds de dossiers que leurs prédécesseurs dans la carrière leur avait transmis
En vérité, seuls les plans ont été conservés. Les pièces écrites ne renferment qu'à de très rares exceptions des documents antérieurs à l'activité de R. Barade.
. A cet égard, la sous-série 32 J doit être considérée comme le vestige du fonds des architectes départementaux ayant exercé en Côte-d'Or depuis le milieu du XIXe siècle et dont la sous-série 4 N (Immeubles et bâtiments départementaux. Mobilier départemental. Service départemental d'architecture) n'a accueilli aucun versement direct
. RIGAULT, Guide des Archives de la Côte-d'Or, Dijon, 1984, p. 301-303.
.
Pour toutes ces raisons, le classement de ces documents pouvait poser difficulté puisque le fonds, tel qu'il s'était constitué, comportait à la fois des archives que l'on doit considérer comme publiques, celles de l'architecte départemental et de ses prédécesseurs (l'instruction du 16 décembre 1965 recommande expressément l'intégration des papiers des services d'architecture dans la sous-série 4 N), et des archives notoirement privées : papiers personnels et du cabinet privé. Nonobstant, le statut juridique est sans ambiguïté : les archives du fonds 32 J doivent être désormais considérées comme des archives publiques, soit qu'elles l'étaient dès l'origine de par leur nature, soit qu'elles le sont devenues par don.
L'ensemble forme un tout complexe, dans la mesure où, comme il a été dit ci-dessus et comme on le verra plus loin, les affaires privées et publiques sont étroitement imbriquées. Mais la diversité des provenances n'est pas contradictoire avec le principe, essentiel, du respect des fonds. A titre indicatif, rappelons la définition du «fonds» qu'a retenu le Conseil international des Archives pour les normes de description : «ensemble des documents, quels que soient leur forme ou leur support, naturellement produits ou reçus et utilisés par un particulier, une famille ou une personne morale dans la conduite de ses activités». En conséquence, le classement en série J, évitant une coupure aberrante du fonds, s'imposait.
Il n'est pas indifférent de s'interroger ici sur le contenu de ce titre d'architecte départemental puis d'architecte du département.
Le décret du 9 avril 1811 avait concédé aux départements les propriétés nationales occupées par certains services publics. Ce sont les papiers relatifs à la gestion de ce patrimoine par les services de la préfecture qui constituent la sous-série 4 N. Le répertoire de cette sous-série fournit le tableau des bâtiments départementaux en 1927
Rép. num. 4 N (Bâtiments et mobilier départementaux), an VIII-1927, par E. Soleillant, 1930, ms.
. Les indications suivantes permettent de délimiter l'ensemble qu'eut à charge Roger Barade à partir de 1941.
1. Les casernes de gendarmerie
Trente-neuf casernes de gendarmerie ont fait l'objet de dossiers de travaux qui figurent en 4 N, car jusqu'en 1931, le casernement était à la charge des départements. Après cette date, le système a été modifié : l'Etat s'est vu confier la dépense, mais les départements ont conservé la propriété des casernes acquises ou édifiées par leurs soins avant 1931 (l'Etat leur versant un loyer en contrepartie)
PVSCGCO, séance du 30 octobre 1931, Dijon, 1932, p. 215-217 et séance du 20 mai 1932, Dijon, 1932, p. 417 sq.
. Ce sont ces bâtiments-là qui ont relevé, à l'origine, du domaine d'intervention de Roger Barade, à savoir les casernes de Beaune, Dijon, Fontaine-Française, Grancey-le-Château, Laignes, Liernais, Selongey, Semur-en-Auxois et Sombernon. Cinq autres n'appartenaient plus en 1979 au patrimoine départemental : les casernes d'Arnay-le-Duc, Bligny-sur-Ouche, Châtillon-sur-Seine et Vitteaux. La brigade de gendarmerie de Rouvray a été supprimée après 1966.
2.Les tribunaux
Roger Barade eut à intervenir dans les locaux judiciaires de Dijon (cour d'appel-cour d'assises, tribunal civil puis tribunal de grande instance, tribunal de commerce), de Beaune, de Châtillon-sur-Seine et de Semur-en-Auxois (tribunaux civils puis de première instance).
3.Les prisons
La prison «départementale» de Dijon a été cédée à l'Etat en 1945
PVSCGCO, séance du 27 novembre 1945, Dijon, 1946, p. 75-76.
. Les prisons de Beaune, Châtillon-sur-Seine et Semur-en-Auxois ont été progressivement fermées à partir de 1926. L'ancienne maison d'arrêt de Semur, louée à la ville a été transformée en CET.
4.La préfecture et les sous-préfectures
Les bâtiments de Dijon, Beaune et Montbard sont des immeubles départementaux. Celui de l'ancienne sous-préfecture de Semur-en-Auxois a été loué à la ville pour y accueillir également le CET.
5.Autres bâtiments
Etaient sortis du patrimoine départemental entre 1927 et l'entrée en fonction de Roger Barade : à Châtillon, l'école d'agriculture de «la Barotte»
32 J 496/2.
; à Dijon, la maternité de la rue du Docteur-Chaussier
32 J 479.
, la maison Lacoste et le Clos-Sainte-Marie (depuis 1946)
32 J 502 (Voir PVSCGCO, séance du 12 décembre 1946, Dijon, 1947, p. 220-221).
. Mais certains de ces bâtiments sont représentés dans le fonds en raison des travaux que les architectes départementaux prédécesseurs de R. Barade y ont effectués.
Restaient alors : à Dijon, le bâtiment du conseil général, les Archives départementales, les écoles normales, l'hospice d'aliénés de la Chartreuse, le sanatorium départemental de la Trouhaude ; à Plombières-les-Dijon : l'ancien petit séminaire. Durant l'exercice des fonctions de notre architecte, certains bâtiments vinrent s'adjoindre au noyau primitif, notamment les extensions et annexes de la préfecture, la «cité Delaborde», les différents locaux des services de l'action sanitaire et sociale ainsi que de l'équipement, la maison et le foyer d'Ahuy, le château de Gilly-les-Cîteaux, etc.
Ce n'est pas le lieu de retracer l'histoire des architectes qui ont entretenu ou édifié le patrimoine immobilier du département de la Côte-d'Or. Il n'est pas inutile toutefois de donner une liste succincte des grandes réalisations de ces maîtres d'œuvre dont Roger Barade, détenteur de la majeure partie des archives, fut l'héritier
Voir ADCO, IV N 15 (Personnel) et Annuaire départemental de la Côte-d'Or, 1858-1904, par J. Garnier et 1905-1914, par Ch. Royer.
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- Paul Petit (Lauze [Haute-Marne], 1797-Dijon, 1856)
Voir Mémoires de la Commission des Antiquités de la Côte-d'Or (MCACO), t. V (1857-1860), p. XII, C. MONGET, La Chartreuse de Champmol...., t. III, Tournai, 1905, p. 193 sq. et 32 J 480, 494 et 509.
architecte départemental dès 1832 et jusqu'en janvier 1846 (démission). Il élabora le projet d'établissement de l'asile départemental d'aliénés à la Chartreuse en 1838, reconstruisit la prison de Beaune et convertit l'ancien dépôt de mendicité de Semur en ensemble administratif.
- Jean-Philippe Suisse (Gorze [Moselle], 1808-Dijon, 1882)
Voir MCACO t. X (1878-1884), p. LXXXII et 32 J 480, 471 et 487.
, architecte départemental en 1847 et jusqu'en 1871. Il travailla également à la Chartreuse, ainsi qu'à la cour d'appel-cour d'assises. Il édifia la prison départementale de Dijon. Charles Suisse est son fils.
- Félix Vionnois (Dijon, 1841-Paris, 1902)
Voir H. JOUVE, Dictionnaire biographique de la Côte-d'Or, Paris, 1895 et 32 J 471 et 465-466.
, architecte départemental de 1872 à 1882. Auteur de la restauration du palais de justice (cour d'appel), de la construction du tribunal de commerce et de la maison d'arrêt et des deux écoles normales.
- Arthur Chaudouet (Dijon, 1847-Dijon, 1904)
Voir H. JOUVE, op.cit., S. LAVEISSIERE, Dictionnaire des artistes et des ouvriers d'art de Bourgogne, t. I : VIGNIER, L'Hôtel Bouhier de Lantenay et la Préfecture de la Côte-d'Or, Dijon, 1978, p. 21-22.
, architecte départemental de 1883 à sa mort. On lui doit la caserne de gendarmerie de la rue de Metz à Dijon (1894) ainsi que le bâtiment du conseil général.
- Henri Compérot (Ravières [Yonne], 1864-Dijon, 1915), architecte départemental de 1904 à 1915. Il construisit les bureaux de la préfecture au 53 de la rue du même nom
32 J 454-455. Voir F. VIGNIER, op.cit., p.22.
.
- Charles François Javelle (Dijon, 1867-Dijon, 1947) architecte départemental de 1916 à 1941. Il est le maître d'œuvre de la reconstruction du tribunal civil sur l'emplacement de la maison d'arrêt et du sanatorium départemental de la Trouhaude
32 J 472-473 ET 32 J 158.
.
La définition du rôle de l'architecte départemental a évolué au cours même de l'exercice de la fonction par Roger Barade.
Peu après sa nomination, un arrêté du préfet de la Côte-d'Or, en date du 28 mars 1942, édictait un règlement «applicable pour tous travaux exécutés pour le compte du département, qu'il s'agisse de travaux d'entretien ou de travaux neufs»
Recueil des Actes Administratifs de la Préfecture de la Côte-d'Or, avril 1942, n° 4, p. 256-260.
. Les travaux d'entretien et de grosses réparations «sont confiés à l'étude, à l'exécution et à la surveillance de l'architecte départemental». En ce qui concerne l'exécution de travaux neufs, l'architecte départemental doit remettre au préfet un projet de travaux et un devis estimatif ; après la décision de construction, l'architecte départemental prépare les dossiers relatifs aux adjudications, rédige les marchés, dirige les travaux, vérifie les décomptes et mémoires présentés par les entrepreneurs.
Ces règles ne paraissent pas avoir été suffisamment claires puisqu'en 1948, le préfet, estimant que «les attributions de l'architecte départemental n'ont jamais été fixées de façon précise en Côte d'Or», interroge ses collègues des départements limitrophes à ce sujet. Il prend la mesure à cette occasion de la diversité des situations
ADCO, 1189 W 397.
.
Le décret n° 49-165 du 7 février 1949
Journal officiel de la République française, 9 février 1949 et 9 mai 1951, Dijon, 1949 et 1957, p.236 et p. 198-199.
vient peu après préciser «le tarif des honoraires... alloués aux architectes... pour la direction des travaux exécutés au compte des départements, des communes, etc.». Il y est admis que «les collectivités publiques locales... choisissent librement... les hommes de l'art susceptibles de dresser les projets, de surveiller l'exécution et de procéder à la réception des travaux de toute nature entrepris par eux, qu'il s'agisse de travaux neufs, de travaux d'entretien ou de travaux de reconstruction» (art. 1). «Toute collectivité locale qui ne dispose pas de services techniques..., peut faire appel au concours soit d'hommes de l'art non fonctionnaires... soit de fonctionnaires d'un corps technique de l'Etat...» (art. 2). «... Si cet homme de l'art est lié par un contrat, de façon quasi permanente, avec une collectivité (architecte départemental ou communal...), il fera élection de domicile au chef-lieu du département, s'il s'agit d'un contrat concernant des travaux départementaux, etc.» (art. 11).
La collectivité pouvait enfin mettre à la disposition de l'«homme de l'art» un local dans ses «immeubles administratifs».
Ces dispositions étaient entérinées en faveur de R. Barade lors de la séance du conseil général du 6 mai 1949. Lors de la séance du 9 mai 1951 est réglée la question du loyer des bureaux de l'architecte 8, rue du Palais
PVSCGCO, séances des 6 mai 1949 et 9 mai 1951, Dijon, 1949 et 1951, p. 236 et p. 198-199.
.
Le statut de l'architecte départemental en Côte-d'Or ne semble pas ensuite subir de modifications majeures avant le décret n° 73-207 du 28 février 1973 sur les missions d'ingénierie
Loc. cit. supra.
. A partir de cette date, sont définies beaucoup plus précisément ses fonctions, et un contrat d'architecte-conseil du département est signé en 1977, entre le préfet et Roger Barade, en application du décret n° 75-60 du 30 janvier 1975
Journal officiel...., 2 février 1975, p. 1467-1468.
. Il faut souligner l'habileté de l'argumentation de R. Barade dans la négociation de ce contrat, dont témoigne sa lettre du 21 mars 1977 adressée au préfet : il rappelle tout d'abord que le décret précité stipule que «les collectivités locales dont le patrimoine immobilier n'est pas assez important pour justifier le recrutement d'un architecte, agent de la collectivité, peuvent, comme par le passé, faire appel à un architecte privé, lié par contrat de façon quasi permanente pour une mission de conseil au sens le plus large du terme et pour assurer la direction des travaux d'entretien et de petites réparations de leurs bâtiments». Il insiste ensuite sur l'importance très relative du patrimoine côte-d'orien et sur l'inopportunité qu'il y aurait à organiser un service d'architecture avec un personnel qualifié. Son argumentation aboutit à la conclusion suivante : «Il est dans l'intérêt [du département] de faire appel à un cabinet privé d'architecte qui apporte son organisation structurée, sa compétence technique et son expérience, sans aucune charge supplémentaire pour la collectivité. C'est d'ailleurs la solution généralement adoptée par la majeure partie des départements sur le plan national. On peut préciser également que le contrat d'architecte privé est présenté au nom de la Société Barade et Ruault, regroupant deux générations d'architectes, possédant en propre un volume important d'archives de toute nature et notamment les dessins des bâtiments départementaux avec leurs équipements techniques, constitués au cours de nombreuses années, lesquelles sont nécessaires et indispensables pour amener judicieusement la mission d'architecte-conseil s'occupant des travaux d'entretien et de conservation des bâtiments du Département»
32 J 4.
.
L'exposé de cette lettre montre l'attachement que R. Barade éprouve en 1977 pour sa fonction d'architecte départemental, alors que cette période est celle-là même où son agence dirige de très importants chantiers. Il permet aussi de mesurer la prééminence que celui-ci entend exercer dans le domaine du patrimoine départemental.
Quoiqu'il en soit, par le contrat d'architecte-conseil de 1977, R. Barade et son associé F. Ruault sont chargés d'une mission de conseil auprès du préfet, de la direction d'entretien et de conservation des bâtiments départementaux. La société Barade-Ruault conserve le droit d'exploiter son cabinet privé. En ce qui concerne la question capitale des études de définition, programmation ou direction de travaux neufs ou de grosses réparations, il est précisé qu'ils «pourront lui être éventuellement confiés par marché distinct du présent contrat». Lorsqu'il s'agit de «travaux de faible importance pour lesquels une mise en compétition entre concepteurs n'aura pas été retenue, Roger Barade pourra tout en étant chargé de l'opération apporter son aide à la mise au point du programme»
32 J 4.
.
En conséquence du décret sur l'ingénierie, le principe du concours d'architecte pour les constructions au coût important avait été retenu. C'est ainsi que l'instauration de cette procédure entraîna le choix de l'architecte Ch. Guillaume pour l'édification de la nouvelle caserne de Selongey et de celui de G. Lescure pour celle de la nouvelle sous-préfecture de Montbard en dépit de la participation du cabinet Barade et Ruault aux deux concours
32 J 214 et 216.
.
Certes, le projet de création d'une nouvelle cité judiciaire à Dijon avait été confié à ces derniers mais en vertu d'une décision antérieure à la signature du contrat, le 15 juin 1976. La décision ultérieure de mettre au concours la conception de cet établissement (en 1979) ne permit cependant pas à Roger Barade et à son associé d'exercer la maîtrise d'œuvre. Leur candidature ne fut en effet pas retenue
32 J 144-148.
.
Quant à la construction de l'immeuble départemental pour l'EPR (puis région) de Bourgogne, la décision en avait été prise en séance du conseil général dès le 28 juin 1974. Enfin, la conduite des travaux de l'hôtel du département au 53 bis rue de la Préfecture fut considérée lors de la séance du 29 janvier 1980 comme une «reconduction du marché de l'immeuble départemental».

Cote :

32 J 1-681

Publication :

Archives départementales de la Côte-d'Or
Dijon, 1992
Dijon

Informations sur le producteur :

Origine:
Roger Martin Barade (1908-1987), architecte à Dijon entre 1934 et 1983
Biographie ou histoire
Roger Martin Barade (1908-1987), architecte
Roger Martin Barade naquit le 26 mars 1908 à Bègles dans la Gironde, où son père était propriétaire-viticulteur. Il commença ses études d'architecture à l'école des beaux-arts de Bordeaux. Classé premier à l'issue du cycle de trois ans, en 1927, il obtint une bourse de la ville de Bordeaux pour trois années à Paris. Il poursuivit ensuite ses études à l'Ecole nationale supérieure des beaux-arts de Paris où il fut admis en 1928 avec le numéro 4. Il se vit attribuer le titre d'architecte diplômé par le gouvernement (DPLG) en juin 1933
Curriculum vitae, novembre 1977 (32 J 4).
.
A partir de 1934, Roger Barade exerça sa profession à Dijon
Il y épousa, le 29 avril 1935, Mademoiselle Marguerite Vanier-Magnien, dont il eut quatre enfants.
. Selon la notice biographique qu'il rédigea sans doute lui-même pour le Who's Who
Who's who in France 1983-1984, Paris, 1985, p. 70 (vois aussi Who's who in Europe ? , 1980-1981, Bruxelles, 1980, p. 122).
, il aurait commencé sa carrière comme architecte adjoint de la ville de Dijon, de 1934 à 1936. Ce n'est qu'à partir de 1937 qu'il se considérait comme architecte à titre privé
Les dates portées sur certains plans conservés dans le fonds donnent cependant à penser qu'il l'avait été auparavant.
.
Une de ses premières opérations d'importance fut le pavillon de Bourgogne, Franche-Comté et Pays de l'Ain à l'Exposition internationale de Paris en 1937
32 J 407.
. Premier prix au concours, Roger Barade obtint, pour cette réalisation, la médaille d'or décernée par le jury international.
Une mention sur un plan signé «Desbois» atteste qu'en décembre 1939 il était mobilisé
32 J 648. On en trouvera confirmation dans ADCO, 1194 W 36.
. En 1941, s'ouvrait la longue période au cours de laquelle il offrit ses services au département de la Côte-d'Or. Dès le 24 juin, il porta le titre d'«architecte départemental adjoint»
32 J 591.
: il était alors le collaborateur de Charles François Javelle, titulaire de la charge. Un arrêté préfectoral en date du 28 mars 1942 relatif aux travaux exécutés pour le compte du département
Recueil des actes administratifs de la Préfecture de la Côte-d'Or, avril 1942, n° 4, p. 256-260.
mentionne «les arrêtés préfectoraux des 26 août 1941 et 23 décembre 1941 nommant M. Roger Barade, architecte départemental». Cette nomination est effective puisqu'un troisième arrêté, en date du 3 janvier 1942, fit de M. Javelle l'architecte départemental honoraire»
D'après Procès-verbaux des sessions du Conseil général de la Côte-d'Or (PVSCGCO), séance du 7 juin 1946, Dijon, 1947, p. 172 (demande présentée par M. Javelle, architecte départemental honoraire....).
. Enfin, sur un tableau de l'ordre des architectes arrêté le 13 octobre 1945 en application de la loi du 31 décembre 1940 instaurant cette instance, figure Roger Barade sous le numéro matricule régional 26; la date de la prestation de serment est le 30 janvier 1942
ADCO, SM 5841.
. Cette activité d'architecte départemental devait se poursuivre sans interruption, mais dans des conditions qui évoluèrent, jusqu'à la fin de 1983. Nous reviendrons ultérieurement sur le contenu réel de cette fonction.
A une époque où le patrimoine immobilier du département ne faisait que rarement l'objet de «travaux neufs», l'architecte départemental se consacrait essentiellement aux tâches d'entretien ou d'aménagement. Dans ce contexte, la grande affaire de ce début de carrière au service de l'administration côte-d'orienne fut sans doute l'aménagement de l'aile du cabinet du préfet dans l'hôtel de la préfecture (1944)
32 J 451.
. Des travaux de quelque ampleur furent également menés à la maison maternelle d'Ahuy
32 J 165 et 488.
et à la cité administrative Delaborde
32 J 463.
.
Roger Barade n'avait en réalité jamais cessé d'exercer dans le même temps en qualité d'architecte libéral. De nombreux travaux plus ou moins importants en témoignent pour la période 1937-1953. En matière de marchés publics, citons les aménagements de la cité Dampierre
32 J 565.
et ceux du centre d'Aisy-sous-Thil
32 J 581.
. Dans le domaine purement privé, divers immeubles de rapport à Dijon, la clinique de la rue Legouz-Gerland ou les bâtiments de la chocolaterie Lanvin
32 J 648-654, 622 et 634-636.
Très vite cependant Roger Barade employa le temps que lui laissait le souci des bâtiments départementaux au service de «grandes administrations» dont il n'allait pas tarder à se déclarer lui-même l'architecte
Par exemple dans le Curriculum vitae de novembre 1977 (32 J 4).
.
- Dès 1943 par exemple, à la suite de travaux effectués dans l'ancienne maternité, il pouvait se prévaloir du titre d'«architecte des hospices civils» (plus tard, «architecte du CHRU de Dijon»)
Ibid.
. Les grandes constructions hospitalières des années 1960 devaient donner une nouvelle consistance à cette prérogative.
- Mais surtout, depuis 1952, Roger Barade fut l'«architecte de l'université de Dijon»
Ibid.
. Une étape décisive de la carrière de l'architecte départemental était alors franchie. Jusqu'alors il ne s'était guère intéressé aux bâtiments scolaires, si ce n'est à Beaune
32 J 381 et 586-587.
et surtout à Semur, où il avait réaménagé l'ancienne prison en centre d'apprentissage féminin
32 J 509.
. C'est précisément cette opération qui attira l'attention du véritable concepteur du campus universitaire de Dijon, le recteur Marcel Bouchard. Il faut lire à ce propos les lignes savoureuses qu'a consacré ce dernier au choix de l'architecte susceptible de mener à bien un si vaste chantier. En voici l'extrait le plus significatif :
- «Je regardais aussi comme une condition du succès que l'homme dont j'allais faire mon collaborateur et sur lequel devaient peser d'aussi lourdes responsabilités résidât à Dijon même, tout près de moi et à ma portée et qu'il se trouvât constamment sur place prêt à conseiller et à contrôler les entrepreneurs, à parer à l'imprévu, et, tout en procédant à l'ouverture des travaux, à revoir le dossier d'exécution, à le compléter, à le remanier et à y introduire tout en prenant la suite de son prédécesseur, une création personnelle. Non seulement une telle situation imposait une lourde tâche et obligeait à affronter de graves et innombrables difficultés, mais elle comportait des risques ... C'est alors ...[que]... je fis venir Monsieur Barade.
- Je n'entretenais avec lui aucune relation personnelle. Architecte du département, il avait été choisi par le Conseiller Général, maire de Semur-en-Auxois, pour transformer la prison de la ville, récemment désaffectée, en centre d'apprentissage de jeunes filles et il avait réussi à faire d'une geôle obscure aux murailles de forteresse une résidence claire, lumineuse, humaine, commode et coquette et qui invitait à la joie et à la gaité. J'avais beaucoup admiré la magie de son extraordinaire habileté technique jointe à un art consommé, conscient et sûr de ses ressources ; mais la distance est immense entre l'aménagement de salles de classe et de dortoirs dans un vieil établissement pénitentiaire et la construction intégrale d'un grand établissement d'enseignement et de recherche scientifique. Le succès de la première entreprise ne garantissait pas la réussite d'une opération à la fois infiniment plus importante et différente de nature. En fait, je me trouvais sur le point et dans la nécessité de parier sur un homme sans tergiverser et sans réfléchir davantage et de hasarder mon avenir et celui de l'Université de Dijon sur une impression favorable et sur un sentiment de confiance»
M. BOUCHARD, Pour la Bourgogne. Son Université : souvenirs et réflexions. Dijon, Association bourguignonne des sociétés savantes, 1973, p. 60.
.
Plus tard, Roger Barade rendra lui-même un vibrant hommage à l'homme qui avait sans doute orienté de façon décisive son avenir professionnel :
- «Je fus choisi comme l'Architecte de l'Université par le recteur Bouchard en 1952. Cet établissement scientifique étant la première réalisation, après la dernière guerre, du Ministère de l'Education Nationale et qui de plus lui donna toute satisfaction, c'est l'ensemble complet du Centre Universitaire qui était décidé et qui sur l'impulsion éclairée, constante et opiniâtre du recteur Bouchard, se réalisa entièrement ; il m'accorda sa plus complète confiance ainsi que son estime, et je puis même ajouter son affection ; ce fut un plaisir pour moi de travailler sous sa pensée... Puissent, comme il l'a écrit, «les pierres blanches sur la colline verte «de Montmuzard, perpétuer sa mémoire dans les siècles futurs»
"Hommage au recteur Marcel Bouchard" prononcé à la réunion du Rotary Club du 24 janvier 1977 (32 J 1).
.
Qu'on se représente bien en effet l'ampleur des travaux qui ont été accomplis sous la houlette de Roger Barade à partir du 6 janvier 1953, date à laquelle les pelleteuses ouvrirent le sol sur la pente de Montmuzard pour permettre d'élever les fondations de la faculté des sciences. Ce jour là était inauguré un chantier de plus de vingt ans. Il n'était pas terminé en 1974 lors de l'achèvement de l'extension de cette même faculté des sciences. Dans l'intervalle, le centre universitaire de Montmuzard à Dijon avait vu s'agglomérer les bâtiments suivants, tous conçus par l'architecte choisi dès l'origine du projet
32 J 224-292 et 511-546. Pour le déroulé des opérations, voir M. BOUCHARD, op. cit. et bibliographie.
:
- Faculté des sciences (1957) ;
- Faculté de droit (1962) ;
- Faculté des lettres (1965) ;
- Faculté de médecine et de pharmacie (1968) ;
- Deux grands amphithéâtres (1968) ;
- Résidences d'étudiants, d'étudiantes et restaurants universitaires (1959-1967) ;
- Institut pédagogique régional puis CRDP (1964) ;
- Institut de biologie puis ENSBANA (1965-1968) ;
- Bibliothèques universitaires (1962 et 1972) ;
- Centre sportif (1968 et 1974) ;
- Centre de médecine préventive (1974) ;
- Nouvelle faculté des sciences (1974) ;
- UER d'éducation physique et sportive (1976) ;
sans oublier les différents bâtiments de l'INRA (1973), route de Quétigny.
Roger Barade avait eu le mérite de ne pas reculer devant l'ampleur de la tâche. Pour la mener à son terme avec une telle constance, il avait d'ailleurs dû s'entourer de nombreux collaborateurs, dont l'un deviendra, comme nous le verrons, son associé, François Ruault
Né en 1927, admis en 1947 à l'Ecole d'architecture, architecte DPLG en 1954.
. Dès lors, en dépit d'une facilité de langage qui nous fait employer le singulier, il faudra considérer les réalisations décrites comme des œuvres collectives.
L'architecte avait assurément acquis dès la fin des années cinquante, et surtout à partir de 1962/1964 une réputation qui dépassait le cadre local. L'Etat continuait de construire et Roger Barade fut le maître d'œuvre de bon nombre de nouveaux bâtiments administratifs, contribuant ainsi à laisser sa marque dans le paysage urbain contemporain de Dijon, de Semur et d'ailleurs.
Le chantier de la nouvelle université de Bourgogne lui avait tout d'abord permis de faire valoir une compétence en matière de constructions scolaires qui s'exerça notamment à Forbach (lycée mixte, 1958)
32 J 408 et 607-613.
et surtout à Metz
32 J 409-427 et 615-620.
. Roger Barade y réalisa le centre universitaire et technique de 1964 à 1976 :
- Collège scientifique universitaire (1964) ;
- Ecole nationale d'ingénieurs (1966) ;
- Pavillons d'étudiants (1965-1973) ;
- Restaurants universitaires (1966-1972) ;
- Bibliothèque universitaire (1973) ;
- Extension de l'université (1974-1976).
En Côte-d'Or, il construisit à la même époque des HLM à Beaune
32 J 584-585.
, à Chenôve
32 J 592.
, à Semur
32 J 393-598.
(entre 1950 et 1964). A Dijon même on lui doit, outre des HLM également
32 J 571.
, les halls du palais des expositions de la foire gastronomique (1956 et 1965)
32 J 372-379 et 577-579.
et l'immeuble de bureaux de la DRASS (1965)
32 J 369-371.
.
Mais les opérations les plus importantes furent encore une fois réalisées à Montmuzard. A partir de 1962 sortaient de terre les différents établissements qui constituent aujourd'hui le centre hospitalier régional et universitaire de Dijon. L'hôpital dit du Bocage fut conçu par les architectes parisiens Michel et Jacques Roux-Spitz
Sur ces architectes, voir G. MONNIER, Histoire critique de l'architecture en France (1918-1950), Paris, 1990, en particulier p. 161.
et Roger Barade se chargea de l'exécution. En revanche, la maternité (1967), le centre de transfusion sanguine (1967), l'école des infirmières (1969) et surtout l'hôpital d'enfants (1974), sont toutes des constructions hospitalières nouvelles pour l'élaboration desquelles R. Barade et F. Ruault avaient été désignés par le ministère de la Santé
32 J 293-333 et 548-560.
.
Dans le prolongement de ces constructions hospitalières, on peut également évoquer l'aménagement (humanisation) de divers services médicaux à l'hôpital général (1974-1977)
32 J 334-343 et 561-563.
et à l'hôpital psychiatrique de la Chartreuse (1967-1979)
32 J 159-163, 349-357 et 483-486, 564.
; un peu plus tard, le nouvel hôpital de Semur (1974)
32 J 394 et 603.
, la clinique chirurgicale de Bourg-en-Bresse
32 J 445-447 et 671.
et le réaménagement de la clinique Sainte-Marthe à Dijon (1977)
32 J 432-439.
.
Les années 1970 voient sans doute l'apogée de l'activité du cabinet Roger Barade. Les grands chantiers (université et CHRU de Dijon, CUT de Metz) n'étaient pas terminés et pourtant plusieurs autres opérations furent engagées. A Dijon, ce fut l'hôtel de police (1972)
32 J 358-362 et 566-569.
, et l'inspection d'académie (1972)
32 J 365-638 et 574.
, à Beaune, l'extension du CET (1978)
32 J 383-384.
, à Semur, toute une série de bâtiments scolaires ou sociaux (1970-1980)
32 J 391-405 et 597-606.
, à Saint-Apollinaire, un groupe scolaire (1977)
32 J 388-389.
et la bibliothèque centrale de prêt (1980)
32 J 386-387.
.
Dans le même temps le département de la Côte-d'Or s'était décidé à des aménagements importants et même à des travaux neufs dans ses bâtiments. L'architecte départemental avait ainsi conçu, dès 1963, l'extension des Archives départementales (rue Guyton-de-Morveau)
32 J 470.
. Il construisit la caserne de gendarmerie de Beaune (1974) après avoir été lauréat, avec François Ruault, d'un concours auxquels ils avaient présenté un projet commun
32 J 198-200, 32 J 493.
. Il fut également à l'origine de la caserne de Semur-en-Auxois (1978)
32 J 218-220, 32 J 509.
, ainsi que du foyer de l'enfance à Ahuy (1979)
32 J 166-186, 32 J 489.
et de l'extension de la sous-préfecture de Beaune (1980)
32 J 193-196, 32 J 492.
. Le château de Gilly-lès-Cîteaux, également propriété départementale, fut destiné à accueillir le Centre national dramatique de Bourgogne (1973-1982)
32 J 206-207, 32 J 499.
et l'ancienne maison directoriale du sanatorium départemental de la Trouhaude, le logement d'un haut-fonctionnaire (1976-1978)
32 J 41-42.
.
Nous aurons l'occasion d'évoquer plus loin les conséquences, sur les attributions de Roger Barade dans le domaine des bâtiments départementaux, de l'application du décret sur l'ingénierie (n° 73-207 du 28 février 1973)
Journal officiel de la République française, 1er mars 1973, p. 2255-2258.
.
Relevons ici qu'à la même époque se constitue le cabinet «Roger Martin Barade-François Ruault, Société civile d'architectes» (1973-1975)
En 1973, l'agence comprenait 14 personnes.
. La collaboration entre les deux hommes remontait à 1954. Mais l'association totale débute véritablement en janvier 1975 avec l'étude de l'immeuble départemental à vocation régionale.
Les deux dernières grandes réalisations dues à l'activité de ce cabinet nous ramènent en effet dans le complexe de la préfecture.
Le conseil général de la Côte-d'Or, à la suite de la création de l'EPR de Bourgogne, prenait le parti, en sa séance du 28 juin 1974, de construite sur un terrain proche lui appartenant un immeuble destiné à accueillir les assemblées régionales
PVSCGCO, séance du 28 juin 1975, Dijon, p. 520-521.
. Roger Barade présentait un premier avant-projet dès 1975
PVSCGCO, séance du 19 juin 1975, Dijon, p. 394 sq.
, mais le projet définitif ne fut adopté que dans le courant de l'année 1976
PVSCGCO, séance du 17 juin 1976 et 18 mai 1977, Dijon, 1976-1977, p. 241 et p. 233.
. Les travaux débutèrent à la fin du mois de mars 1977 en bordure du boulevard de la Trémouille. Le délai d'exécution initial fut prolongé et la réception n'eut lieu qu'en 1980
32 J 48-107 et 32 J 462.
.
Enfin, lors de la séance du 29 janvier 1980
PVSCGCO, séance du 29 janvier 1980, Dijon, p. 1138-1139.
, le conseil général adoptait le principe de la construction d'un nouveau bâtiment qui allait être destiné à abriter les services de l'administration départementale. Il s'agissait primitivement d'une extension de bureaux de la préfecture, mais les lois de décentralisation firent modifier le projet, en cours de réalisation, pour l'adapter aux nouvelles nécessités. Le futur hôtel du département ainsi que le passage couvert aménagé entre le 53 et le 55 de la rue de la Préfecture étaient donc également confiés au cabinet Barade et Ruault. Cette dernière opération d'envergure dans l'enceinte préfectorale devait s'achever en octobre 1983
32 J 46.
.
Il parait opportun, pour terminer, de tenter de définir le style de R. Barade, du moins, de présenter la conception de l'architecture qu'il a mise en œuvre.
Les dossiers d'avant-projet, assez rares dans l'ensemble, le permettent quelque peu. Mais surtout, lors d'un congrès d'inspecteurs du Trésor, en 1962, R. Barade, prononçant une conférence sur «l'urbanisme et l'architecture», eut l'occasion d'exprimer lui-même son point de vue. Après une définition et une analyse des villes nouvelles dans le monde et de nombreux exemples, il concluait :
«Dans les petites constructions, on arrive encore à donner un caractère régional avec l'utilisation des produits naturels locaux, mais pour les grandes réalisations, les matériaux devant être mis en œuvre étant le béton armé et l'acier, les principales techniques sont très voisines et on arrive à une architecture internationale, dans l'aspect extérieur, avec une avidité de lumière de plus en plus grande devant une ossature acier ou béton ; on ferme avec des murs rideaux, parois de glace claire, sur des bâtis légers acier ou aluminium, donnant aux volumes une grande légèreté d'aspect»
32 J 1.
.
R. Barade a bien évidemment eu largement recours aux matériaux locaux, pierres du Châtillonnais pour les façades, de Comblanchien pour les dallages. Et l'«avidité de lumière» comme les volumes intérieurs peut-être moins légers que vastes (par exemple les grands et larges couloirs) sont bien présents dans les bâtiments construits par l'architecte. Avec pragmatisme, il a su tenir compte de la fonction de l'édifice à construire ou à aménager.
C'est sans doute avec la réalisation de l'immeuble départemental affecté à la région Bourgogne à l'entrée duquel les mystérieuses initiales gravées dans la dalle figurent : «R. B.» (Région Bourgogne ? Roger Barade ? Ruault-Barade ?) que l'on peut le plus aisément analyser le parti architectural de R. Barade et caractériser peut-être l'ensemble de ses travaux :
«Il importait, par ailleurs, s'agissant d'une construction publique, qu'elle soit de qualité, puisque, à travers elle, s'expriment la collectivité, l'Etat, le département, la ville. Qu'elle prenne valeur d'exemple, qu'elle ne soit pas seulement une enveloppe dans laquelle s'exercent certaines activités qui relèvent de la notion de service public, mais bien le témoin d'une époque, d'une manière de sentir [...]. Le projet de M. Barade réalise de façon remarquable la synthèse de ces impératifs : il démontre que l'on peut construire en quartier ancien sans mimétisme, avec une esthétique contemporaine et des techniques modernes et que l'architecture d'aujourd'hui peut très bien cohabiter avec celle d'autrefois»
"L'immeuble départemental de Dijon." dans L'information pratique des P.M.E. du bâtiment et des T. P., n° 133, sept. 1980, p.34.
.
Concluons sur cette analyse du style de R. Barade : «Il est marqué par une attitude volontaire, faite de symétries affirmées, du jeu sobre et décidé de volumes lisses»
"L'immeuble départemental de Dijon." dans L'information pratique des P.M.E. du bâtiment et des T. P., n° 133, sept. 1980, p.34.
.
Roger Martin Barade était membre actif de l'Académie d'architecture, membre de la société des architectes diplômés par le Gouvernement et membre de l'union des architectes franco-britanniques. Il était également officier de l'Instruction publique depuis 1955 et officier de la Légion d'honneur depuis 1964. Depuis 1956 et après avoir été réélu en 1971, il exerça le mandat de maire de Villotte-Saint-Seine
Curriculum vitae, novembre 1977 (32 J 4).
.
Le président de l'université de Bourgogne a exprimé le souhait, en novembre 1990, que l'accès nord du campus, à partir de la rue Sully, porte le nom de Roger Barade. Cette espace serait ainsi désigné
Les Dépêches, 14 novembre 1990, p.6.
:
«Esplanade Roger-Barade - architecte du département - concepteur du campus universitaire - 1908-1987»

Informations sur l'acquisition :

Informations sur les modalités d'entrée
N° 5563 (23 décembre 1987) du registre d'entrée.
N° 5260 (27 octobre 1982) du registre d'entrée.
Pour les articles 32 J 674 à 681 - Don Mme Bracq, 1er février 2018 (Entrée n° 8347).
Historique de conservation :
Historique de la conservation
En fait, ce n'est qu'après le décès de l'architecte, intervenu le 2 juillet 1987
Voir article "Décès de Roger Barade", dans le Bien Public, 2 juillet 1987.
, que ses archives, dont il s'était réservé l'entière propriété au moment de la cession de son bureau, furent transférées aux Archives départementales de la Côte-d'Or. Madame Roger Barade entérinait ce don le 24 février 1988
ADCO, archives du service (archives privées, fonds Barade).
.
L'ensemble était constitué pour une part d'une série de dossiers de pièces écrites en paquets d'un volume avoisinant les 90 m.l., d'un lot de plusieurs milliers de plans sur calque pour une autre
N° 5563 (23 décembre 1987) du registre d'entrée.
. Le fonds, une fois classé, compte 673 articles (29 m.l.) couvrant la période 1811-1987.
Les collections des Archives départementales s'enrichissaient ainsi d'un troisième fonds d'architecte, après ceux de François Javelle reçu en 1978
Répertoire numérique 28 J par J Arrocéna, 1985, dactyl.
et Joseph Buisson en 1982
N° 5260 (27 octobre 1982) du registre d'entrée. Classement en cours.
. Il devait se révéler, comme il était raisonnable de le penser, le plus important pour l'histoire de l'architecture à Dijon et en Côte-d'Or.
Pour ce qui concerne les articles 674 à 681 - Par l'intermédiaire de sa soeur, Mme Véronique Deballon, responsable de la bibliothèque diocésaine, qui en parla à Jean-Pierre Roze, lecteur "ami" des Archives départementales, le contact fut établi entre les Archives départementales et Mme Bracq. Après une visite fin janvier 2018, les archives furent prises en charge début février 2018.

Description :

Critères de sélection :
Informations sur l'évaluation
Certains éléments de projets architecturaux, qui complétaient le fonds déjà présent aux Archives départementales, ont été ventilés dans des cotes existantes : 32 J 60 (Immeuble régional du 17, boulevard de la Tremouille), 32 J 170 (Foyer de l'enfance d'Ahuy), 32 J 220 (Caserne de gendarmerie de Semur-en-Auxois) et 32 J 404 (Centre de secours de Semur-en-Auxois).
Mise en forme :
Mode de classement
IV. PRINCIPES DE CLASSEMENT
Pour des raisons de commodité matérielle, les pièces écrites et les plans sur calque - ces derniers, qu'ils aient été rangés en portefeuilles ou en rouleaux - ont été classés séparément, les premières occupant les cotes 32 J 1 à 447 et les seconds les cotes 32 J 448 à 673. L'index toponymique des affaires traitées permet de rapprocher intellectuellement les deux types de documents se rapportant à un même marché. Il peut bien entendu arriver que des dossiers de pièces écrites ne trouvent pas leur correspondant dans les portefeuilles de plans et vice-versa. On peut également remarquer que les écritures sont rarement antérieures aux années 1960 : il faut en conclure qu'elles n'étaient qu'exceptionnellement conservées au-delà de 30 ans. Il n'en est évidemment pas de même pour les plans et bon nombre de ceux-ci évoquent les premiers travaux de l'architecte, dont on n'a par ailleurs aucune trace écrite. Les bâtiments départementaux dont R. Barade avait conservé les fonds de dossiers de plans constituent, comme nous l'avons expliqué plus haut, un cas particulier.
1. Les pièces écrites
Ce premier ensemble comptait 90 m.l. Après classement et conditionnement, il mesure 29 m.l.. Le reste a été pour moitié placé en éliminable à terme (30 ans) et pour moitié immédiatement éliminé. Les «tris de corbeille» sont pour l'essentiel à l'origine de ces éliminations. Les cas particuliers sont évoqués ci-après.
On a nettement distingué les documents dits de conception de ceux dits de réalisation. Parmi les premiers il n'a été procédé à aucune élimination. Les dossiers d'avant-projet, somme toute peu nombreux, ont fait l'objet d'une présentation détaillée. La typologie des documents de ce premier groupe est très proche de celle que donne Françoise Hildesheimer dans son étude consacrée au traitement des archives des architectes
Le traitement des archives des architectes. Etude de cas : la France, Paris, 1986, p. 26-28 et p. 36-41.
. Sur ce point comme sur d'autres précisés plus loin, nous nous permettons de renvoyer pour plus de détail à ce travail fondamental.
Les dossiers se rapportant à la phase de réalisation ne méritaient en revanche pas d'être conservés dans leur intégralité. D'une part, on a fait un sort particulier aux pièces réunies sous la rubrique «documents généraux de réalisation» : le dossier d'appel d'offres, le calendrier prévisionnel des travaux, les procès-verbaux des réunions de chantier, etc., ont été conservés. En revanche, les dossiers présentés par les entreprises non retenues ont été immédiatement éliminés, dans la mesure où, dans tous les cas, un délai de 10 ans était échu. D'autre part, pour ce qui est des documents se rapportant au contrôle du chantier et qui demeurent répartis par «lots» (lesquels correspondent aux marchés passés avec les différentes entreprises), on a seulement conservé, outre les pièces proprement dites du marché, les pièces récapitulatives ou évoquant le suivi des travaux d'exécution. La correspondance relative au suivi des travaux ainsi que les situations et certificats pour paiement sont éliminables à l'expiration d'un délai de 30 ans correspondant à la prescription de droit commun. Les réceptions provisoires ont subi le même sort, étant entendu que les réceptions définitives sont des pièces de conservation perpétuelle.
1 32 J 4.
2. Les plans
Les dossiers contenaient des tirages des plans d'architecte originaux. On les a dans l'ensemble conservés. Les tirages des plans d'entreprises (ou «plans statistiques») ont en revanche été placés dans la série des documents éliminables à 30 ans. A titre d'échantillon, les plans de la première faculté des sciences et du hall d'exposition de la foire gastronomique (parmi les plus anciens conservés) ainsi que ceux de l'immeuble régional (parmi les plus récents) sont entrés dans le répertoire définitif.
Le classement et la conservation des plans originaux d'architecte sur calque posaient bien évidemment des problèmes particuliers. Ils ont été répartis par affaires à l'intérieur d'un plan de classement symétrique de celui des pièces écrites. On a distingué, dans la mesure du possible, les plans de conception de ceux d'exécution. Peu d'élimination ont été pratiquées, et exclusivement dans ce second groupe. Les esquisses et croquis, en petit nombre, ont fait l'objet d'un soin particulier.
3. Le plan de classement
A l'intérieur des deux subdivisions principales - pièces écrites et plans - ,le plan de classement est identique :
- 1) Marchés départementaux.
- 2) Marchés privés.
-- a) Bâtiments publics.
-- b) Bâtiments privés.
Les dossiers d'édifices ont été répartis par localités, puis dans un ordre méthodique voisin de celui qui régit l'organisation des séries modernes.
Les analyses tendent à mettre en évidence la nature des travaux entrepris. Par souci de systématisation, il a été distingué, pour l'essentiel, trois types d'opérations : construction, aménagement, entretien (cette dernière expression s'appliquant exclusivement au mode d'intervention propre aux architectes départementaux selon les termes de leur contrat).
Patrick ARABEYRE et Christine FOULCHER-MASSIP

Conditions d'accès :

Statut juridiqueArchives privées
Communicabilité
Les documents de la sous-série 32 J sont librement communicables après 30 ans.

Description physique :

Description physique: Document d'archives

Nombre d'éléments
Nombre d'éléments: 681 articles.
Métrage linéaire
Métrage linéaire: 30,20

Ressources complémentaires :

Autre instrument de recherche
Patrick Arabeyre et Christine Foulcher-Massip, "Répertoire numérique détaillé de la sous-série 32 J. Fonds Roger Martin Barade, architecte (1811-1987)", Dijon, 1992, 74 pages dactylographiées.
Sources internes
1) Bâtiments départementaux
- Procès-verbaux des séances du Conseil Général de la Côte d'Or et rapports, 1826-1940 et depuis 1943.
Avant 1940
- IV N : Immeubles et bâtiments départementaux. Mobilier départemental. Service départemental d'architecture.
•Rép. num., an VIII-1927, par E. Soleillant, 1930, 46 p. ms.
•Rép. num. N, supplément moderne SM, an IX-1932 (1ère partie du supplément moderne, 1934-1958) ; 1875-1940 (2e partie du supplément moderne, depuis 1959). Passim.
Depuis 1940
- Généralités et affaires collectives : W 11121, W 11129, W 11203, W 11127, W 2994-2995, W 16809, W 11130-11131, W 11202, W 11242 (1940-1957)
- Préfecture et complexe de la Préfecture : W 16816, W 18692 (1940-1963)
- Casernes de gendarmerie : W 11134, W 11132, W 16818, W 11133, W 16814 ([1934] 1940-1954)
- Ecoles normales
. d'instituteurs : W 3340, W 3334-3335 (1948-1957)
. d'institutrices : W 768, W 3336-3339 (1946-1959)
- Immeuble, 1, rue de la Banque : W 6549-6550 (1943-1966)
- Archives départementales : W 2996 (1945-1953)
- Dispensaire, rue Audra : W 16819 (1940-1951)
- Sanatorium de la Trouhaude : W 16820, W 11165-11167 (1942-1948)
- Prisons départementales : W 16812 (1940-1948)
- Sous-préfecture de Beaune : W 16815 (1944-1958)
- Ecole d'agriculture de Châtillon-sur-Seine : W 6549 (1957-1966)
- Centre d'internement administratif du Clos-Sainte-Marie : W 6562 (1939-1953)
- Sous-préfecture de Montbard : W 16821, W 16813 (1953-1960)
- Ecole de Plombières-les-Dijon : W 6548 (1946-1961).
Les dossiers relatifs aux constructions et aux travaux d'aménagement ou d'entretien pour les années 1960-1965 jusqu'à nos jours sont encore détenus au département de la Côte-d'Or par le service du patrimoine (Direction des affaires financières et patrimoniales) qui a hérité des papiers du deuxième bureau de la deuxième direction de la Préfecture après 1982 (Finances départementales, bâtiments départementaux, domaine du département).
2) Autres bâtiments
Les dossiers techniques se trouvent dans les archives des établissements considérés, ou dans les papiers des bureaux de la Préfecture en charge des secteurs correspondants.

Références bibliographiques :

Bibliographie
I. - Généralités
- LE MOËL (Michel), «Les archives de l'architecture», rapport au 7e congrès international des Archives (Moscou, 1972), dans Archivum, t. XXIV (1974), p. 281-294.
- HILDESHEIMER (Françoise), Le traitement des archives des architectes. Etude de cas : la France, publication du programme général d'information et Unisist de l'Unesco, Paris, 1986.
- MONNIER (Gérard), Histoire critique de l'architecture en France (1918-1950), Paris, 1990.
- Institut français d'architecture (I.F.A.), Archives d'architecture du XXe siècle, tome premier, Liège, 1991.
II. - Les constructions de Roger Barade
I. Enceinte préfectorale
- VIGNIER (Françoise). L'hôtel Bouhier de Lantenay et Ia Préfecture de la Côte d'Or, Dijon, 1978 (Les cahiers du Vieux-Dijon, n° 7).
- «L'immeuble départemental de Dijon», dans L'information pratique des P.M.E. et des Travaux publics, n° 33, septembre 1980, p. 33-42.
- VIGNIER (Françoise), «De l'enclos de Clairvaux à l'immeuble régional», dans Mémoires de la Commission des Antiquités de la Côte-d'Or, t. XXXIII (1982-1983), p. 199-209.
II. Archives départementales
- Archives de la Côte d'Or, [plaquette éditée à l'occasion de l'inauguration de l'extension, rue Guyton-de-Morveau], Paris, 1963.
III. Université
- BOUCHARD (Marcel), Pour la Bourgogne. Son Université : souvenirs et réflexions, Dijon, Association bourguignonne des sociétés savantes, 1973.
Voir aussi :
- UNIVERSITE DE DIJON, Inauguration du restaurant universitaire de Dijon le 10 janvier 1954 par Monsieur le Président André Marie, ministre de l'Education nationale, Dijon, 1954 [texte du discours de M. le recteur Marcel Bouchard, donnant un tableau de la situation matérielle de l'Université de Dijon].
- UNIVERSITE DE DIJON, Souvenir du 12 octobre 1957. Inauguration de la nouvelle Faculté des Sciences, Dijon, 1958.
- «La Faculté des Sciences de Dijon», extr. de Hygiène et confort des collectivités, n° 13, [1958].
- BOUCHARD (Marcel), «L'Université de Dijon», s.l.n.d., extr. de Expansion, n° consacré à la Côte d'Or, n° 6 (nov. 1961).
- BOUCHARD (Marcel), «L'Université de Dijon», dans UNIVERSITE DE DIJON, Livret de l'étudiant, année 1962-1963, p. 3-23.
- «Le campus universitaire de Dijon», extr. de Hygiène et confort des collectivités, n° 60 (nov. 1963).
- BOUCHARD (Marcel), 1965 : une étape dans l'histoire de l'Université de Dijon, Dijon, 1965.
- UNIVERSITE DE DIJON, Souvenir du 9 octobre 1965. Dijon, 1966.
4. Bâtiments privés
- Annuaires Fournier de la Côte-d'or, Dijon, passim.
- GAUCHAT (Roger), «Les quartiers extérieurs de Dijon», dans Mémoires de la commission des antiquités de la Côte-d'Or, t. 25 (1959-1962) et t. 26 (1963-1969).

Organisme responsable de l'accès intellectuel :

Archives départementales de la Côte-d'Or

Identifiant de l'inventaire d'archives :

FRAD021_000002382

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  • 32 J - Fonds Roger Martin Barade (1908-1987), architecte à Dijon entre 1937 et 1983

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