Inventaire d'archives : Fonds Fernand Chollet

Contenu :

Le fonds est essentiellement composé des travaux scientifiques lié au Groupes « Astrolabe » de Fernand CHOLLET. Il comprend majoritairement ses travaux scientifiques de recherche, notamment ses observations à l‘astrolabe, ainsi que ses participations à des groupes de travail nationaux et internationaux. Dans le cadre de ses recherches, Fernand CHOLLET est fort de nombreuses collaborations avec d’autres scientifiques dans nous conservons les échanges et les aboutissants. Par ailleurs, outre l’aspect purement scientifique du fonds, Fernand CHOLLET est, durant toute sa carrière à l’Observatoire de Paris, le directeur du Groupe « Astrolabes ». C’est la raison pour laquelle le fonds dispose de documents administratifs reflétant cette partie de son activité.

Cote :

09 AO 001-308

Publication :

Agence Bibliographique de l’Enseignement supérieur
2019

Informations sur le producteur :

Biographie
Fernand CHOLLET (1936-...)
Fernand CHOLLET est né le 1er mars 1936 à Oran, en Algérie. Ses parents ont émigré en Algérie où son père tenait un magasin d’électronique. Fernand CHOLLET dispose de la double nationalité : suisse par son père et française par sa mère. Après une licence de Mathématiques pures en 1961 à Oran, Fernand CHOLLET travaille à l’Observatoire d’Alger, puis à celui de Paris en tant qu’aide astronome. Suite à son service militaire qu’il réalise entre 1963 et 1965, Fernand CHOLLET obtient un doctorat d’État ès Sciences Physiques en février 1981 à Paris VI. Ce nouveau diplôme lui permet de devenir astronome adjoint à l’Observatoire de Paris en octobre de la même année. Enfin, en 1986 il est nommé astronome de 2ème classe et c’est avec ce grade qu’il termine sa carrière le 1er septembre 2000.
La création du Département d’Astronomie Fondamentale (DANOF)
Le groupe Service des astrolabes est créé au milieu des années 1950 par André DANJON. En 1952, ce dernier met en service son astrolabe impersonnel et décide de monter une petite équipe pour faire des observations avec. Grâce à l’obtention d’un second astrolabe (00 étant le prototype, 01 le premier de la série industrielle), il recrute ensuite Bernard GUINOT puis Louis ARBEY, Suzanne DÉBARBAT et Gérard BILLAUD. Le groupe prendra fin peu après mai 68. Les anciens chefs de service sont démis de leurs fonctions (à cause du mouvement de la « suppression des tyrans »). La même année, le Service des astrolabes fusionne avec le Service de la carte du ciel et le Service du méridien pour donner le Département d’Astronomie Fondamentale (DANOF). Ce département travaille principalement sur la détermination de l’heure, car l’Observatoire de Paris est chargé d’observer, calculer et maintenir les horloges en temps légal français.
Le Groupe « Astrolabes » du DANOF
Dès son arrivée à l’Observatoire de Paris le 1er août 1962, Fernand CHOLLET est incorporé au groupe « Astrolabes » qui dépend du DANOF. Ce groupe vise à effectuer des recherches sur l’astrométrie des étoiles et du système solaire à l’aide de l’astrolabe. Leurs objectifs sont avant tout d’améliorer la qualité des résultats d’observations, en particulier pour les calculs de réductions et les effets systématiques, d’améliorer les observations des positions d’étoiles, du Soleil et des planètes, pour une meilleure connexion des systèmes de référence dynamique et stellaire, et enfin, la construction d’un nouvel astrolabe bien plus performant. En 1974, il est nommé directeur du groupe. Ce département n’existe plus, il a été remplacé, en 2002 par le SYRTE, un département scientifique de l’Observatoire de Paris traitant des Systèmes de Référence Temps-Espace. Ce changement fait partie des grands remaniements du début des années 2000 qui vise à réduire au nombre de cinq les départements scientifiques de l’Observatoire.
L’astrolabe : une expertise française
L’astrolabe de Danjon est une réalisation exclusivement française, conçue vers 1946. De nombreux observatoires dans le monde souhaitent l’acquérir, quarante-cinq exemplaires sont donc fabriqués par la société Optique et Précision de Levallois, sur le modèle de l’instrument de Danjon. Dans les années 1980, seul une quinzaine d’appareils fonctionne encore pleinement. Fernand CHOLLET est considéré comme un expert dans l’utilisation de l’astrolabe. C’est grâce à ce statut au sein de la communauté scientifique qu’il est amené à se rendre à de nombreuses reprises à l’étranger pour aider à la remise en fonction d’instrument non employé ou à la maintenance de certains des instruments.
L’observatoire astrométrique (1974)
En 1974 Fernand CHOLLET et plusieurs de ses collègues participent à une campagne de prospection pour choisir le meilleur site pour l’observatoire astrométrique, aujourd’hui le CERGA. Pour ce faire, ils ont déplacé un astrolabe Danjon dans différentes régions de France (Alpes, Pyrénées, Vendée, Nice, etc.), pour déterminer où les observations étaient les plus satisfaisantes. La campagne d’observation de Fernand CHOLLET a duré 6 ans. Ce sont ses observations, combinées à celles de Francis LACLARE qui constituent la base du travail sur la périodicité entamée par Suzanne DÉBARBAT et terminé par Michel TOULMONDE.
Les modifications de l’astrolabe (1975)
Dans les années 1960, Suzanne DÉBARBAT prouve que l’astrolabe était un instrument capable de fournir des positions d’astres tout à fait satisfaisantes. Dans la décennie qui suit, Francis LACLARE du CERGA et Fernand CHOLLET démontre qu’avec de simples modifications, comme l’ajout d’un filtre, l’astrolabe permet l’observation du Soleil. Ainsi, les mesures sur la position du Soleil qui en découlent sont parmi les plus précises de cette époque. Cette coopération a permis à Fernand CHOLLET de soutenir sa thèse en 1981, où il a pu prouver l’intérêt des travaux de son collaborateur.
La mise en place de l’astrolabe polyvalent (1989)
L’astrolabe polyvalent s’inscrit dans la suite directe des recherches de 1975. Contrairement à l’astrolabe de Danjon, ce nouvel instrument permet l’observation des étoiles, des planètes et du Soleil. C’est une petite révolution à une époque où les nouveaux astrolabes conçus sont trop spécialisés. Ce nouveau type d’astrolabe permet d’être l’instrument central de l’astrométrie au sol, de répondre aux besoins des nouveaux programmes de mesures, tout en améliorant la qualité des observations. Étant parfaitement opérationnel, il a été décidé que cet astrolabe soit mis en place en Turquie en juin 1992, dans le cadre de la collaboration entre l’Observatoire de Paris et l’Université Inönü à Malatya.
Collaborations internationales
Fernand CHOLLET a participé à de nombreuses collaborations durant sa carrière. L’une d’entre elle vise à l’implantation des nouveaux astrolabes polyvalents dans les pays intéressés. C’est principalement lui qui suit la mise en place de ces opérations.
Formations des stagiaires et doctorants
Fernand CHOLLET a accueilli de nombreux stagiaires au sein du Groupe « Astrolabes », qu’ils soient du Lycée d’optique Fresnel ou de l’enseignement supérieur. Il a également encadré plusieurs thèses.

Informations sur l'acquisition :

Le fonds a été remis à la bibliothèque sans que soit rédigé un bordereau de versement. Il était stocké sur le site de Paris. Lors du récolement général des archives de l’Observatoire de Paris réalisé par la Mission archives en 2014-2015, ce fonds a été incorporé à la base d’état des lieux, puis retiré le 30 janvier 2019.
Historique de conservation :
Le fonds, composé initialement de 9 cartons, compte aujourd’hui 22 cartons d’archives, pour un total de 2,15 ml après classement et conditionnement. Il faisait initialement 4,6 ml.

Description :

Évolutions :
Les possibilités d’accroissement du fonds CHOLLET sont faibles. Aucun lot d’archives ayant pour producteur Fernand CHOLLET n’a été identifié lors de l’état des lieux des archives menées par la Mission archives en 2014-2015.
Critères de sélection :
Les archives extraites pour élimination ont fait l’objet d’un bordereau d’élimination (n°2019-04). Elles comprenaient les doubles ainsi que quelques dossiers isolés inexploitables et des documents n’ayant pas d’intérêt scientifique ou historique.
En ce qui concerne la documentation, seuls les documents dédicacés, les documents portant des annotations scientifiques, les documents ayant un rapport avec les observations à l’astrolabe ou avec l’instrument et les publications participant à la cohérence scientifique d'un dossier contenant d'autres types de documents (notes, photographies, dessins...) ont été conservés dans les archives. Les autres documents (livres, thèses etc.) ont été remis à la Bibliothèque de l’Observatoire de Paris. Une liste de ces derniers a été dressée en annexe.
Mise en forme :
Le plan de classement a été organisé de façon thématique puis chronologique

Conditions d'accès :

L’ensemble du fonds est librement communicable.

Description physique :

Le fonds fait 2,15 ml

Ressources complémentaires :

Observatoire de Paris :
Témoignage oral
Propos recueillis auprès de Suzanne DÉBARBAT, astronome de l’Observatoire de Paris. Suzanne DÉBARBAT connaissait très bien Fernand CHOLLET, tous deux ayant fait partis du groupe « Astrolabes ». Elle a ainsi pu nous renseigner sur des aspects précis de l’histoire du DANOF, du groupe, et de la vie professionnelle de Fernand CHOLLET
Observatoire d'Alger :
Les archives scientifiques de Fernand CHOLLET présent à l’Observatoire d’Alger dans les années 1960, sont conservées au sein de l’établissement, devenu le Centre de recherche en astronomie, astrophysique et géophysique en 1985.
Autre :
Enfin, des archives sont par ailleurs susceptibles d’être trouvées dans les fonds d’archives des chercheurs ou dans les fonds d’archives des différents établissements et organismes que Fernand CHOLLET a fréquenté ou avec lesquels il a collaboré.

Références bibliographiques :

Afin de ne pas alourdir la bibliographie avec des ouvrages généraux sur l’histoire de l’astronomie, ou encore l’histoire de l’Observatoire de Paris-Meudon, nous avons fait le choix de n’indiquer ci-dessous que quelques articles et ouvrages sur la vie et la carrière scientifique de Fernand CHOLLET et du groupe « Astrolabes ».
Pour obtenir la bibliographie scientifique de Fernand CHOLLET, le lecteur est invité à effectuer une recherche sur le site internet d’ADS (Astrophysics Data System).
Bibliographie :
BOBIS Laurence, LEQUEUX James, L’Observatoire de Paris, 350 ans de science, Galimard, 2012, 173 p.
LEQUEUX James, « André DANJON, un grand astronome », dans l'Astronomie, n° 04, avril 2017, p.40-47.

Organisme responsable de l'accès intellectuel :

Observatoire de Paris
61, avenue de l'Observatoire
75014 PARIS
Tel : 01.40.51.21.41
mission.archives@obspm.fr
la.bibliotheque@obspm.fr
Site web :
www.bibli.obspm.fr/ 

Identifiant de l'inventaire d'archives :

FR-920489801_maao_scient_chollet

Où consulter le document :

Observatoire de Paris - Bibliothèque et Archives

Observatoire de Paris - Bibliothèque et Archives

Liens