Inventaire d'archives : Secrétariat national de la Jeunesse étudiante chrétienne (JEC) et Secrétariat national de la Jeunesse étudiante chrétienne...
Titre :
Secrétariat national de la Jeunesse étudiante chrétienne (JEC) et Secrétariat national de la Jeunesse étudiante chrétienne féminine (JECF)
Contenu :
Les documents présents dans ce fonds concernent essentiellement la période d’après-guerre et plus précisément la période allant de 1950 à 1975. Peu de documents traitent des débuts de la JEC qui est représenté surtout par les collections de périodiques. Le secrétariat national de la JECF est bien moins représenté que celui de la JEC et, souvent, les documents qui le concernent sont produits par les aumôniers du mouvement. Les collections des périodiques de la JECF sont très lacunaires.
Cote :
12 LA 1-641
Publication :
Le 06/03/2023
35 rue du Général-Leclerc
92130 Issy-les-Moulineaux
Informations sur le producteur :
producteur:
Secrétariat national de la Jeunesse étudiante chrétienne (JEC)
Sommaire
CONSTITUTION ET HISTOIRE (1936-1983)
12 LA 1-5
RÉUNIONS STATUTAIRES
Conseils nationaux (1953-1986)
12 LA 6-18
Congrès nationaux (1954-1959)
12 LA 19
Comités nationaux (1959-1983)
12 LA 20-23
RASSEMBLEMENTS
Journées nationales (1954-1975)
12 LA 24-25
Rencontres nationales (1972-1985)
12 LA 26-28
TRAVAIL DE L'ÉQUIPE NATIONALE
Secrétariat général restreint ou bureau (1948-1969)
12 LA 29-34
Sessions des équipes nationales (1951-1970)
12 LA 35
Travail de l'Équipe nationale de la JECF (1933-1970)
12 LA 36-38
Travail de l'Équipe nationale de la JEC (1947-1983)
12 LA 39-64
Activités de membres de l'Équipe nationale (1958-1972)
12 LA 65-70
Collectif adultes (1980)
12 LA 71
Exposés et notes doctrinales (1948-1978)
12 LA 72
AUMÔNERIE NATIONALE
Statuts (1953)
12 LA 73
Activité de l'aumônerie nationale (1933-1978)
12 LA 74-80
Réflexions, documents de travail, prières (1935-1977)
12 LA 81-87
Relations avec les aumôniers et les conseillères (1953-1979)
12 LA 88-94
Collaboration avec l'Équipe nationale (1960-1977)
12 LA 95-96
Relations avec d'autres aumôneries et associations (1957-1984)
12 LA 97-101
TRAVAUX EN COMMISSIONS
Travaux en diverses commissions (1955-1983)
12 LA 102
Commission Presse (1946-1986)
12 LA 103-120
Participation à des revues de diffusion à grand public (1958-1966)
12 LA 121-125
FORMATION (1942-1981)
12 LA 126-134
ACTIVITÉS PAR BRANCHE
Les 11-14 ans (1943-1976)
12 LA 135-141
Les lycéens (1954-1980)
12 LA 142-143
Les techniques (1947-1979)
12 LA 144-152
Les étudiants (1945-1975)
12 LA 153-160
ACTIVITÉS EN COLLABORATION AVEC D'AUTRES MOUVEMENTS (1942-1983)
12 LA 161-169
RÉACTIONS FACE AUX ÉVÉNEMENTS EXTÉRIEURS (1949-1986)
12 LA 170-177
RELATIONS À L'INTERIEUR DU MOUVEMENT (1950-1983)
12 LA 178-184
Relations avec les fédérations (1954-1985)
12 LA 185-221
Plans d'année (1937-1969)
12 LA 222-226
RELATIONS AVEC LES AUTORITÉS ECCLÉSIASTIQUES (1944-1986)
12 LA 227-247
RELATIONS AVEC LES AUTORITÉS CIVILES (1955-1983)
12 LA 248-259
RELATIONS AVEC D'AUTRES ORGANISMES LAÏCS
Commissions de la JEC pour les relations extérieures (1954-1978)
12 LA 260-264
Relations avec des mouvements d'action catholique (1944-1994)
12 LA 265-285
Relations avec d'autres mouvements de jeunesse chrétiens (1937-1991)
12 LA 286-292
Relations avec d'autres structures et associations catholiques (1952-1983)
12 LA 293-296
Relations avec d'autres associations de jeunesse et d'éducation populaire non confesionnelles (1947-1976)
12 LA 297-319
Relations avec d'autres associations non confesionnelles (1950-1977)
12 LA 320-325
Relations avec les syndicats et les partis politiques (1955-1983)
12 LA 326-331
LA VIE INTERNATIONALE
Commissions et groupes de travail (1947-1984)
12 LA 332-337
Collaboration avec la JEC internationale (1946-1988)
12 LA 338-372
Relations avec les JEC nationales (1955-1985)
12 LA 373-377
Participation au CCFD (1963-1982)
12 LA 378-382
COMMUNICATION ET DOCUMENTATION
Communication (1956-1983)
12 LA 383-384
Documentation (1935-1987)
12 LA 385-398
Bibliothèque (1940-1982)
12 LA 399-451
PUBLICATIONS DE LA JEC ET DE LA JECF
Agendas (1937-1965)
12 LA 452
Ouvrages et brochures (1932-1970)
12 LA 453-503
Périodiques en collaboration avec d'autres mouvements pour toucher un large public (1944-1973)
12 LA 504-513
Périodiques à destination de l'ensemble des militants et d'un large public (1929-1991)
12 LA 514-535
Périodiques pour les équipes par branche (1932-1984)
12 LA 536-572
Périodiques pour les responsables et les animateurs (1938-1991)
12 LA 573-598
Bulletins intérieurs (1959-1974)
12 LA 599-600
ADMINISTRATION ET COMPTABILITÉ (1944-1980)
12 LA 601-615
GESTION DES BÂTIMENTS (1939-1986)
12 LA 616-622
PERSONNEL
Militants et responsables (1946-1985)
12 LA 623-630
Gestion du personnel (1886-1986)
12 LA 631-640
LES AMIS DE LA JEC (1946-1955)
12 LA 641
Informations sur l'acquisition :
Modalités d'entrée
Dépôt du 01/04/2005
Historique de conservation :
Aucune information sur la date du dépôt des documents au CNAEF ne nous est parvenue. Une correspondance, conservée au CNAEF, témoigne de dépôts effectués entre 1995 et 1997 par le secrétariat national de la JEC aux magasins du CNAEF rue Vauquelin. Le contrat de dépôt n’est signé qu’à la suite du classement du fonds en 2005.
Description :
Mise en forme :
Le répertoire des archives des secrétariats nationaux des JEC et JECF a été rédigé suivant la norme ISAD(G). La description et la cotation sont effectuées au dossier.
Le plan de classement a tenté de reproduire l'organisation interne des deux mouvements, de structure comparable.
Du fait du rapprochement de la JEC et de la JECF à partir de 1965, le sigle JECF disparaît progressivement après un premier temps où il se trouve accolé à celui de la JEC. Cette évolution se faisant sur le long terme sans une date précise, il a été difficile face à l’absence de changement de dénomination entre une JEC masculine et une JEC mixte de trier les documents de l’une ou de l’autre. Le choix a donc été fait de mettre d’un côté les documents de la JECF, facilement identifiables, et de l’autre les documents de la JEC, correspondant donc dans une première période à la JEC masculine puis à la JEC mixte. C'est pourquoi le parti pris dans le plan de classement est de présenter la JECF en premier – considérée comme un sous-fonds clos – puis la JEC – mouvement masculin puis mixte – qui reste un fonds ouvert.
Conditions d'accès :
Le déposant autorise la communication permanente et générale sur place de tous les documents déposés, selon les règles de communicabilité précisées […]. Dans le cas d’un document n’ayant pas atteint le délai de livre communicabilité, une demande de consultation par dérogation devra être instruite par le CNAEF, l’autorisation étant consentie par le (la) président(e) de la Jeunesse étudiante chrétienne après avis du directeur du CNAEF. » (art. 6 du contrat de dépôt).
Les délais de communicabilité consentis sont un délai général de communicabilité de 25 ans, porté à 50 ans lorsque les documents contiennent des informations relatives à la vie privée des personnes ou aux intérêts de l’Église de France, et à 120 ans à compter de la date de naissance de l’intéressé, pour les dossiers de personnel. Pour chaque article, le délai est précisé dans la colonne de droite.
Conditions d'utilisation :
La communication des archives n'entraîne aucun droit systématique à leur reproduction. Avant toute reproduction, quelle que soit sa nature (photocopies, prises de vue argentiques ou numériques), le chercheur est invité à venir consulter la présidence de salle, qui donne ou non son accord conformément aux règles de reproduction des documents en vigueur au CNAEF.
« Le déposant autorise de manière permanente la reproduction des documents [consultables], sauf en cas d’exploitation à des fins commerciales : dans ce cas l’autorisation du déposant sera requise » (art. 7 du contrat de dépôt).
Description physique :
Importance_matérielle:
Importance matérielle :
71,8
642 articles
Tris et éliminations pratiquées
Avant le traitement de ces dossiers, les documents étaient conservés dans un vrac contenant une importante quantité de doublons. Vingt mètres linaires de documents sur les soixante-dix initiaux ont été éliminés lors du classement effectué entre octobre 2003 et mars 2005. La grande majorité des éliminations touchaient des documents en surnombre. S’y trouvaient également des documents comptables d’intérêt secondaire dont la durée d’utilité administrative était écoulée, ainsi que de la documentation.
Ressources complémentaires :
Références bibliographiques :
MICHEL (Alain-René), La Jeunesse étudiante chrétienne face au Nazisme et à Vichy (1938-1944), Presses universitaires de Lille, Villeneuve d'Ascq, 1988.
ROUCOU (Christophe), Les origines de la Jeunesse étudiante chrétienne en France (1929-1936), mémoire de maîtrise sous la direction d'Henri-Irénée Marrou, 1973, 161 p.
Organisme responsable de l'accès intellectuel :
35 rue du Général-Leclerc
92130 Issy-les-Moulineaux
Note :
historique_fonds:
La Jeunesse étudiants chrétienne (JEC) française naît en 1929 du catholicisme social. Les étudiants la constituent à l’origine sont des cadres de l’Action catholique de la Jeunesse française (ACJF) : à leur tête Louis Chaudron, agrégé, et Paul Vigneaux, étudiant à l’École normale supérieure. Ils reprennent l’idée de la Jeunesse ouvrière chrétienne – fondée en 1927 – et lancent celle d’un apostolat de l’étudiant par l’étudiant. Malgré son appellation, la JEC rassemble seulement des catholiques et ne s'adresse pas uniquement aux étudiants mais à tous les jeunes scolaires de l'enseignement primaire à l'université.
Très tôt, elle affirme qu'elle ne veut pas faire de la politique, soucieuse ainsi de se démarquer de l'Action française – condamnée par Pie XI en 1926 – et de la conception d'un de ses principaux penseurs, Charles Maurras, qui utilise le christianisme pour défendre un ordre conservateur. Ces jeunes chrétiens leur opposent « le christianisme dans toute la vie » et s'ouvrent aux questions économiques et sociales. Un des objectifs majeurs du mouvement est de former des chrétiens compétents capables de prendre des responsabilités et d'avoir une influence dans le monde.
Rapidement, dès 1930 la branche féminine de la JEC se met en place. Trois mouvements de jeunesse étudiante chrétienne féminine coexistent à l'origine : la JECF Lycées et Collèges, la JECF de l'enseignement libre et la JECF des Écoles primaires supérieures (EPS). En 1950, a lieu l'union entre la JECF Enseignement libre (EL) et la JECF Lycées et Collèges (autrement dénommée JECF Classique et Supérieure). En 1956, suite à une décision de l'Assemblée des cardinaux et archevêques (ACA), s'unissent aux deux premières la JECF EPS devenue entretemps JECF Moderne-technique (MT).
À partir de 1965, la JECF et la JEC se rapprochent pour former un mouvement mixte. La JECF abandonne son local rue Notre-Dame-des-Champs pour s’installer dans les locaux de la JEC rue Linné. Un seul secrétariat administratif fonctionne désormais pour les deux mouvements. Progressivement, le mouvement devient mixte et le sigle de la JECF disparaît, après une période – approximativement entre 1965 et 1968 – où il était accolé au sigle de la JEC. C’est seulement en 1979 qu’est déclarée à la Préfecture de Police la dissolution du mouvement féminin.
Structure du mouvement
Cellule de base, la « section » réunit quelques militants. Elle organise, une fois par mois, une « réunion de masse » où des camarades sont invités. Cette réunion est l'occasion d'un exposé sur un sujet donné, d'une partie récréative et d'une présentation de la JEC. Le reste du temps, la section se retrouve au sein de cercles d'études pour lire et commenter une page du Nouveau Testament ; après cette première étude, soit est analysée la presse du mouvement soit est organisé un travail autour des enquêtes et des questionnaires de la revue Messages. Des récollections et une retraite annuelle viennent compléter cette pédagogie spirituelle et en constituent les temps forts.
Au-dessus de ce premier niveau, la fédération regroupe les sections d'un même diocèse et est dirigée par une équipe de responsables fédéraux, animée par un secrétaire fédéral. Au niveau national, un secrétariat général anime l'ensemble du mouvement. Il siège tout d'abord dans un local au sein du siège de l'Action catholique de la Jeunesse française (ACJF), au 14 rue d'Assas, dans le 6e arrondissement de Paris.
Le mouvement s’organise en branches spécialisées afin d'épouser au mieux le monde scolaire et universitaire. Chaque branche correspond à une tranche d'âge et à un niveau scolaire. Peuvent par exemple être cités la branche des « Cadets » pour les plus jeunes, la branche secondaire pour les collèges et lycées et qui représentent le noyau dur du mouvement, la branche des Grandes Écoles et « Préparation ». À l'intérieur de chaque branche et à tous les niveaux de l'organisation jéciste, des aumôniers assurent l'assistance spirituelle et la formation religieuse des militants et des responsables.
La presse joue un rôle important en assurant l'unité profonde du mouvement. Dès 1929, apparaît le premier numéro de l'organe du mouvement, Messages, journal interne qui informe sur la vie jéciste et constitue le lien qui unit les militants des différentes branches. D'autres revues sont mises en place par la suite s'adressant plus spécifiquement aux différentes branches.
Evolution du mouvement
L'évolution de la JEC est loin d'être paisible, se ponctuant de plusieurs crises internes.
Dès les années 1930, les orientations de la JEC entrent en contradiction avec les positions et les convictions de la droite catholique et notamment de la Fédération nationale catholique (FNC) du Général Castelnau. Dans une controverse qui oppose l'ACJF à la FNC1, la JEC désapprouve la modération dont doit finalement faire preuve l'ACJF. Cet élément sera le détonateur d'une crise au sein du Secrétariat général de la JEC qui mêle également l'impression qu'ont certains que la formation religieuse n'est pas à la hauteur de la réflexion sociale, culturelle ou politique. Malgré ces désaccords au sommet qui provoquent la désertion du Secrétariat général à l'été 1933, le mouvement continue d’exister grâce aux sections qui continuent leur travail. En 1936 a lieu la première rencontre nationale du mouvement ; elle réunit 4 000 jeunes.
La JEC se préoccupe de plus en plus d'action, une démarche qui est à nouveau inspirée de celle de la JOC. Il faut voir, juger, et ensuite agir. D'où l'importance de l'étude et des enquêtes effectuées dans le cadre des cercles d'études, qui doivent aboutir à des actions concrètes. Ces actions sont très diverses. Elles peuvent être : le prêt de livres ; une journée de détente organisée pour des internes qui, habitant trop loin, ne bénéficient pas de sortie mensuelle ; l'organisation d'un arbre de Noël, etc.
Sollicitée par les événements politiques et sociaux des années 1930, la JEC reste méfiante envers un gouvernement socialiste soutenu par les communistes, tout en étant résolument antifasciste. De plus en plus attentive au contexte international, elle multiplie dans ses revues des articles dénonçant les totalitarismes et la politique hitlérienne considérée comme un nouveau paganisme. Pendant l’Occupation, le mouvement, désorganisé, survit plus ou moins clandestinement au Nord et au Sud de la Loire.
Identifiant de l'inventaire d'archives :
FRCNAEF_12LA