Il s'agit pour la plupart d'objets transformés de façon artisanale, produits au front avec des moyens de fortune et par des soldats en campagne. On y trouve notamment : bagues, ustensiles d'écriture (coupe-papiers, encriers, porte-plumes), briquets, cannes, vases à fleurs. Ces activités manuelles se tenaient en arrière du front dans les périodes de repos, elles constituaient un dérivatif aux conditions de vie éprouvantes.

Les objets présents sont dans la plupart des cas fort modestes, et constituent souvent des souvenirs portant quelque fois le nom de l'exécutant, un lieu et une date. Il en résulte donc des bagues ou des bijoux, des objets utilitaires (porte-plumes, encriers, vases, cannes) et parfois des objets très élaborés, nécessitant une technique et des équipements professionnels. Ce qui pose la question de la véritable origine de certains de ces objets d'art : ces pièces exceptionnelles ont-elles été fabriquées près du front ou bien dans des ateliers en arrière des lignes, voire même à l'arrière par des civils ? Le cas des bagues pose question : on trouvait en effets des vendeurs de "bagues de tranchées" à la sortie de la Gare de l'est (voir la collection photographique des albums Valois [VAL 370/107 et VAL 370/099]), il en ressort qu'il peut être difficile de distinguer le travail personnel d'un militaire au repos dans un cantonnement d'une production artisanale, voire semi-industrielle de l'arrière.