Roger Henrard, naît à Paris le 10 février 1900. Dès l’âge de 16 ans il exerce plusieurs petits métiers avant d’être engagé par les établissements Schmidt, constructeurs du célèbre avion Breguet 14, où il est chargé du montage des instruments de bord.
En 1918, il obtient, peu avant l’armistice, son affectation militaire dans un centre de formation de pilote. Après la Première Guerre mondiale, il intègre les établissements Jules-Richard où travaille déjà son père, Léon Henrard. L’usine, située dans le 19e arrondissement de Paris, fabrique de nombreux instruments de mesure et de photographie, notamment un appareil photo stéréoscopique nommé vérascope.
À sa mort en 1930, Jules Richard, président directeur général de l’entreprise, lègue la majorité de ses actions et de ses biens à Léon Henrard, son plus proche collaborateur, qui prend ainsi la direction de l’entreprise. Devenu l’assistant de son père, Roger va pouvoir combiner sa passion pour le vol et ses compétences techniques de photographe. En 1933, il acquiert un vieil avion Farman qu’il équipe d’un appareil photographique commercialisé par les établissements Jules-Richard : un planiphote automatique qui permet de prendre des photographies en volant à 100 km/h.C’est en 1938 que le journal L’Illustration publie ses premières vues aériennes de Paris.
Après la guerre, Roger Henrard prend la suite de son père et devient président directeur général des établissements Jules-Richard en 1953. Mais il délègue la gestion de l’entreprise pour se consacrer désormais exclusivement à la photographie aérienne. Il quadrille et photographie ainsi la France entière, réussissant même à convaincre les autorités civiles et militaires de le laisser survoler Paris à très basse altitude. C'est ainsi qu'il constitua sa collection de photographies aériennes entre 1948 et 1972, les clichés étant ensuite proposés à des éditeurs de cartes postales.
Après la mort de Roger Henrard survenue le 26 juin 1975, est fondée la « Société d'exploitation de la Photo aérienne Roger Henrard », dont les bureaux s'installent à Saint-Maur-des-Fossés (Val-de-Marne), et les laboratoires à Le-Ban-Saint-Martin (Moselle). Cette société - notamment par l'intermédiaire de la gérante Madame Genetel et de Louis Schmidt, élève de Roger Henrard - commercialise les clichés (négatifs et épreuves) en s'adressant en particulier aux services d'Archives départementales et communales.
Sources

• http://archives.lozere.fr/archive/fonds/FRAD048_0000012fi, page consultée le 28 avril 2015,
• http://archives.croissy.com/2013/07/roger-henrard-1900-1975-un-croissillon.html, page consultée le 1er septembre 2017.

Département de la Seine-Saint-Denis / Direction des services d'archives