Page d'histoire : José-Maria de Heredia 22 novembre 1842, (La Fortuna Cafeyere près de Santiago de Cuba, île de Cuba - 3 octobre 1905 (Château de Bourdonné, Yvelines)

José-Maria de Heredia
huile sur toile de Paul Chabas s.d.
châteaux de Versailles et de Trianon
© RMN / Gérard Blot

Né d’un père cubain et d’une mère française, José-Maria de Heredia est venu de bonne heure en France où, après des études à Senlis, il est entré à l’École des Chartes (1).

Ses sonnets, publiés en revue à de longs intervalles, dont le plus célèbre, Les Conquérants, a longtemps été appris par cœur dans les écoles, ne furent réunis qu’en 1893 sous le titre Les Trophées. Ce recueil, qui parut comme le chef-d’œuvre de l’esthétique parnassienne, lui ouvrit aussitôt les portes de l’Académie française (1894).

Heredia a écrit en outre un fragment épique, Les Conquérants de l’or, une nouvelle en espagnol, La nonne d’Alferez (1894). Il a traduit du castillan La véridique histoire de la conquête de la Nouvelle-Espagne (1877-1887), œuvre de Bernal Diaz del Castillo.

Distillant avec parcimonie traductions minutieuses et poèmes ciselés, à la versification impeccable, Heredia offre l’image parfaite du poète artiste tout entier consacré à « l’amour de la poésie pure et du pur langage français » (dédicace des Trophées).

Son salon que fréquentaient de jeunes écrivains comme Paul Valéry, André Gide, Marcel Proust, est resté célèbre. Y régnaient ses trois filles dont l’une, Marie, la plus connue, épousa Henri de Régnier ; une autre, Louise, épousa Pierre Louÿs.

José-Maria de Heredia est mort au château de Bourdonné, près de Houdan (Yvelines).

Pierre Nora,
de l’Académie française,
membre du Haut comité des célébrations nationales

 

1. Il sera nommé Conservateur de la bibliothèque de l’Arsenal en 1901

Source: Commemorations Collection 2005

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