Page d'histoire : Retour définitif dans l'archipel des habitants de Saint-Pierre-et-Miquelon juin 1816

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Du 5 au 8 novembre 2015 s’est tenu, à quelques encablures de la grande île de Terre-Neuve, un colloque, premier du genre, consacré à « la place de Saint-Pierre et Miquelon dans l’histoire de l’Amérique française ».

Cette manifestation, organisée par l’association Célébrations 2016, s’est donné pour but de préparer le bicentenaire du retour définitif des colons acadiens dans leurs deux petits villages au printemps 1816, après maintes péripéties, dont il faut rappeler les principales.

Le traité de Paris du 10 février 1763 avait enlevé à la France tout son domaine d’Amérique du Nord, à l’exception de Saint-Pierre et Miquelon. Le 13 septembre 1778, l’activité de la colonie fut interrompue par une escadre anglaise et les îles ne furent rendues à la France qu’en 1783 par le traité de Versailles.

Une nouvelle fois, dix ans plus tard, le 14 mai 1793, les habitants connurent un nouvel exil laissant la place à la marine anglaise. Par mesure de rétorsion, durant l’été 1796, le contre-amiral français Richery coula sur le Grand Banc de Terre-Neuve quatre-vingts bateaux de pêche et saccagea les installations de séchage établies par les Anglais. Cependant un nouveau traité de Paris stipula la restitution à la France de ses droits sur les pêcheries de Terre-Neuve.

Un second traité de Paris (20 novembre 1815) restitua définitivement Saint-Pierre et Miquelon à la France. À la fin des hostilités, les Acadiens réfugiés dans les ports français demandèrent à regagner l’archipel, soit cent cinquante familles regroupant 640 personnes, dont le retour aux îles s’effectua en 1816, il y a donc deux cents ans en 2016, un anniversaire à fêter.

Jean-Yves Ribault
Archiviste paléographe, historien

Source: Commemorations Collection 2016

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