Une publication des Archives départementales de la Charente-Maritime, 1996, 58 pages

Gaston Balande (1880-1971) a conservé toute sa vie un très vif attachement pour sa petite patrie d’origine, la Saintonge, en dépit des souvenirs malheureux de son enfance et de son adolescence à Saujon. Quelques mois avant sa mort, il manifestait encore son intention de faire don de plusieurs de ses tableaux à la ville de Saujon, projet activement soutenu par le Dr. Jean-Claude Dubois.

La veuve du peintre réalisa les vœux de son mari en cédant de nombreuses toiles qui furent transportées à Saujon en 1973. La collection Balande fut complétée en 1986 par la donation, effectuée par M. Didier, de quatre tableaux du fils de Balande, André, peintre prématurément disparu, qui signait ses toiles du nom de Delauzières, pour être distingué de son père.

La collection de Saujon couvre l’ensemble de l’œuvre de Balande, des premières toiles de la jeunesse, aux tableaux peints au soir de sa vie en passant par les œuvres de la maturité. À l’aspect sombre et tourmenté des premières répond l’exubérance des couleurs, la sérénité et la joie de vivre qui caractérisent l’œuvre ultérieure du peintre et qui ont fait sa renommée. Peintre de la nature, Balande a chanté les joies simples de la vie, la baignade, la promenade, la lumière et le ciel de France mais aussi le travail qu’il évoquera dans plusieurs de ses tableaux. Son attachement au terroir apparaît dans les scènes qu’il représente, comme l’enterrement à Saint-Aignan. Avec les toiles sur les épisodes de la Première Guerre mondiale, la fusion de l’acier qui illustre pour sa part, la « période industrielle » du peintre, la collection de Saujon, dominée par l’étonnant autoportrait de 1913, évoque les différents thèmes d’inspiration de Balande.

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