Article : Archiver la voie rapide

Une publication réalisée avec la participation des Archives Nice Côte d’Azur, 2022, 160 pages

Anciennement « voie de dégagement vers le nord et l’ouest » puis « autoroute urbaine sud », officiellement « voie Pierre-Mathis », celle que les Niçois désignent communément « voie rapide », est aujourd’hui composée de deux fois deux voies. Elle s’étend sur sept kilomètres, traverse une large partie de Nice et surplombe son centre urbain le long d’un viaduc qui s’élève jusqu’au cinquième étage des bâtiments adjacents. Cette section aérienne comprend des piles et des tabliers, ainsi qu’une superstructure soutenant un autopont (selon le vocable technique). S’y greffent des toboggans ou viaducs métalliques démontables dont l’installation, était pensée à l’origine, comme provisoire. Aujourd’hui encore, ils connectent la voie suspendue et, au sol, le tissu urbain.

Au sein des Archives Nice Côte d’Azur, depuis 1940, des kilomètres de délibérations, de correspondances, entre le maire et ses administrés, de minutes annotées, de tableaux parcellaires, d’ordonnances d’expropriation, de permis de démolir et de construire, de dessins préparatoires, ou encore de plans et de cahiers photographiques détaillent la conception et le mode de construction de l’autoroute urbaine. L’exposition et le livre Archiver la Voie rapide s’appuient sur la collecte, la sélection puis la mise au jour de ces documents produits depuis près de huit décennies.

Il s’agit de comprendre la forme, les effets et le rôle de ce que d’aucuns considèrent comme une « balafre » dans le paysage local, mais qui peut être aussi vu comme un des monuments majeurs du XXe siècle niçois.

Références complètes de l'ouvrage.

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