Notice d'autorité : Mayer, René (1895-1972)

Histoire :

René Mayer (1895-1972) est issu de la grande bourgeoisie israélite, petit-fils de J. Mayer, grand rabbin de France, et cousin, par sa mère, des Rothschild. Diplômé de sciences, licencié ès lettres, il débute comme auditeur au Conseil d’État en 1920. En 1925, il est membre du cabinet ministériel de Pierre Laval. Il quitte alors l’administration pour entamer une carrière dans les transports. Secrétaire général du Conseil supérieur des chemins de fer, vice-président des Chemins de fer du Nord et administrateur de la banque Rothschild frères (1928-1940), il représente les compagnies de chemins de fer dans les négociations avec le gouvernement qui aboutissent, en 1937, à la fusion des réseaux et à la création de la S.N.C.F. ; il fait partie du comité de direction de cet organisme jusqu’en 1939.

Dès juin 1940, René Mayer se rallie à la France libre, mais il ne gagne Alger qu’en 1942. Le général Giraud l’y désigne comme commissaire aux Communications et à la Marine marchande. Confirmé à la direction des Transports et Travaux publics dans le gouvernement provisoire du 9 septembre 1944, il est ensuite nommé commissaire général aux Affaires allemandes et autrichiennes, de décembre 1945 à juin 1946. Maire de Giverny (Eure) de 1945 à 1953, élu député de la deuxième Assemblée constituante en 1946, puis député radical de Constantine de 1946 à 1956, René Mayer fait partie des adversaires du projet de Constitution adopté par l’Assemblée le 29 septembre 1946. Issu de la tendance des « néo-radicaux » de l’entre-deux-guerres, il crée le Rassemblement des gauches républicaines (RGR). Ministre des Affaires financières et économiques dans les gouvernements Schumann et Pleven, il élabore un plan de redressement, afin de juguler l’inflation. René Mayer est ministre de la Défense nationale en juillet-août 1948. Garde des Sceaux d’octobre 1949 à août 1951, il est l’auteur de la loi d’amnistie concernant les collaborateurs de Vichy, adoptée le 5 janvier 1951. Vice-président du Conseil et ministre des Finances et des Affaires économiques d’août 1951 à janvier 1952, il devient président du Conseil, de janvier à mai 1953. Européen convaincu, il préside la Haute Autorité du charbon et de l’acier, de juin 1955 à décembre 1957. René Mayer préside également la « Compagnie de recherches et d’exploitation de pétrole » (Eurafrep), il est vice-président de la Société financière de transports et d’entreprises individuelles (Sofina), et il appartient au conseil d’administration de nombreuses sociétés.

Sources :

  • Archives nationales, Fonds René Mayer (363 AP).

    Notice d'autorité BnF n° FRBNF11958862

Identifiant :

FRAN_NP_050262

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