Notice d'autorité : Parti radical (France ; 1901-....)

Autres noms :

  • PR
  • Parti radical et radical socialiste
  • Parti radical valoisien

Lieu :

Lieu de Paris

23/06/1901
  • Place de Valois (nomLieu)
  • Valois (place de) (voie)

Fonctions :

  • activité politique

Statuts juridiques :

parti politique

Histoire :

Né lors du congrès fondateur de Paris les 21-23 juin 1901, le Parti radical et radical-socialiste est le plus ancien parti politique de France. Il est issu de l’idéologie républicaine radicale présente dès la Monarchie de Juillet autour de figures telles que celles d’Alexandre Ledru-Rollin ou Louis Blanc. Les radicaux, fortement influencés par la franc-maçonnerie, se rassemblent autour de la défense des libertés publiques, l’anticolonialisme, l’instauration du suffrage universel, l’anticléricalisme. À la fin du XIXe siècle, ils s’unissent autour de Léon Gambetta, puis Georges Clemenceau, Émile Combes, Camille Pelletan.

En 1901, à sa constitution, le Parti radical et radical-socialiste rassemble de façon quelque peu hétéroclite des comités électoraux, des loges maçonniques, des sections de la Ligue des droits de l’homme, ou de la Ligue française de l'enseignement. Vainqueur des élections législatives de 1902, il devient le parti « pivot » de la IIIème République. En 1907, au congrès de Nancy, il adopte son premier véritable programme politique, présenté par Édouard Herriot et marqué par une politique laïque et anti cléricale.

L’entre-deux guerres marque l’apogée du parti avec les figures d’Édouard Herriot puis Édouard Daladier et l’arrivée d’une nouvelle génération d’hommes politiques, les « jeunes Turcs » : Pierre Mendès France, Jean Zay, Pierre Cot, Jacques Kayser et Émile Roche.

À partir des années 1930, il entame une volte-face politique. Toujours très ancré à gauche (Cartel des gauches, Front populaire), il se positionne cependant, lorsqu’il se trouve au gouvernement, dans un juste milieu, loin des extrêmes. Il incarne, pour une grande majorité des Français, la République traditionnelle, caractérisée par la laïcité et une instruction publique gratuite, principal levier du progrès social.

Pendant la Seconde Guerre mondiale, les radicaux se divisent. Une majorité des députés vote les pleins pouvoirs au maréchal Pétain tandis que certains partent à bord duMassiliaafin de continuer la lutte depuis l’Afrique du Nord. Les anciens ministres, accusés d’être responsable de la défaite, sont victimes du régime de Vichy (procès de Riom). Un certain nombre de radicaux entrent dans la Résistance tandis que d’autres apportent leur soutien au gouvernement de Pierre Laval.

À la Libération, le parti est associé à la Troisième République et à son échec. Concurrencé par les centristes du MRP et la SFIO qui demeure la principale formation de la gauche non-communiste, le parti radical constitue le Rassemblement des gauches républicaines avec plusieurs formations centristes et libérales. Pendant la IVe République, les radicaux occupent plusieurs fonctions gouvernementales. Ils soutiennent la construction européenne et le processus de décolonisation.

En mai 1955, Pierre Mendès France devient premier vice-président du parti et tente de le moderniser en l’orientant vers une alliance avec les partis de gauche (SFIO et UDSR) mais doit faire face à de fortes dissensions internes, entre l’aile gauche et les « centristes » favorables à un rapprochement avec les partis de centre-droit. En octobre 1956, l'aile droite du parti fait dissidence et fonde le Centre républicain. En 1957, Mendès France est contraint à la démission de ses fonctions de vice-président.

La mise en place de la Ve République, marquée par la bipolarisation de la vie politique française, entraîne une marginalisation du radicalisme qui se divise en 1972. Le parti radical désormais dit « valoisien » (du nom de son siège historique place de Valois) s'allie aux partis de droite et du centre pendant qu'est créé, par une minorité de ses membres un nouveau parti (Mouvement des radicaux de gauche, devenu Mouvement Radical fin 1994, puis Parti radical socialiste et Parti radical de gauche) qui se rallie au Programme commun de la gauche.

Le parti radical valoisien rejoint l’Union pour la démocratie française (UDF) à la fondation de celle-ci en 1978, et la quitte en 2002 pour rallier l'Union pour un mouvement populaire (UMP). Il reprend en 2011 son indépendance et participe à la création de l'Union des démocrates et indépendants (UDI), autour de Jean-Louis Borloo, après les élections présidentielles de 2012.

Le 9 décembre 2017, le parti fusionne avec le parti radical de gauche au sein du Mouvement radical (social libéral) lors d'un congrès de « réunification des radicaux ». Le parti radical est, depuis cette date, en sommeil.

Sources :

  • Notice BnF FRBNF11866841 (http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb118668415).
  • Notice Wikipedia (https://fr.wikipedia.org/wiki/Parti_républicain,_radical_et_radical-socialiste).
  • Site du parti (http://www.partiradical.net).

Identifiant :

  • FRAN_NP_052068
  • ISNI 0000 0001 2297 4410

Mise a jour :

  • 23/07/2018

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