Avocat au parlement de Bourgogne, Hugues Maret (1763-1839) vient à Paris en 1788 pour acheter une charge au Conseil du roi. Intéressé par le mouvement révolutionnaire, il assiste aux séances de la Constituante et en publie un résumé dans le Bulletin de l'Assemblée. Panckouke lui demande de transférer son travail dans le Moniteur, ce fut l'origine du Journal officiel.

Maret fait partie des Jacobins puis contribue à la fondation du Club des Feuillants. En juillet 1793, il est nommé ambassadeur à Naples. Arrêté en Piémont par les Autrichiens, il est compris dans l'échange de la fille de Louis XVI. Il devient secrétaire de Bonaparte au retour de la campagne d'Egypte, et après le 18 Brumaire, secrétaire général des consuls. A partir de l'an X, il cumule les fonctions de secrétaire d'État et de chef du cabinet. Maret suit Napoléon en Allemagne et en Pologne, prend part à la rédaction des traités de Vienne et de Presbourg et aux conférences de Tilsitt, d'Erfurt et de Bayonne.

Créé comte d'Empire le 3 mai 1809, il est duc de Bassano le 15 août de la même année. Nommé le 17 avril 1811 ministre des Affaires étrangères, il est chargé, au moment de la rupture avec la Russie, de négocier avec la Prusse et l'Autriche un traité d'alliance offensive. Le 19 novembre 1813, il perd son portefeuille mais reste auprès de Napoléon Ier qu'il ne quitte qu'à Fontainebleau. Il reprend pendant les Cent-Jours ses fonctions de ministre d'État, est nommé pair de France le 2 juin 1815 et demeure auprès de l'Empereur jusqu'à la seconde abdication. Expulsé lors du retour à Gand, il se retire à Lintz puis à Gratz. Il ne revient à Paris qu'en 1820 et ne reprend une activité politique qu'après la révolution de 1830. Louis-Philippe le nomme pair de France le 19 novembre 1831.

En 1834, il devient ministre président du Conseil mais doit démissionner au bout de trois jours. Il se retire de la vie politique et meurt le 13 mai 1839 à Paris.