Notice d'autorité : France. Direction du service des prisonniers de guerre (1940-1944). Sous-direction de Paris (1940-1944)
Autres noms :
- Sous-direction du service des prisonniers de guerre (1940-1944)
Statuts juridiques :
Histoire :
La Direction du Service des Prisonniers de Guerre eut à Paris, dès le mois d'août 1940, un représentant officiel rattaché à la Délégation Générale du Gouvernement français dans les territoires occupés, en la personne de M. le Contrôleur d'Administration de l'Armée Bigard. Les services furent organisés par un arrêté en date du 19 novembre 1940 pris par le Général Huntziger, alors ministre de la Guerre, portant création de la Sous-Direction du Service des Prisonniers de Guerre à Paris. Son siège fut établi au Ministère de la Guerre, 231 boulevard Saint-Germain, elle fut dirigée par le Contrôleur Bigard jusqu'au 5 juillet 1944, date à laquelle il fut remplacé par le Contrôleur Bompaire.
Cet arrêté rattachait en même temps à la Sous-Direction, d'une part le Comité central d'Assistance aux Prisonniers de Guerre, créé par décision du 22 juillet 1940 du Délégué général du Gouvernement français dans les territoires occupés pour y jouer un rôle analogue à celui que la Croix-Rouge française remplissait en zone libre, d'autre part, le Centre national d'Information sur les Prisonniers de Guerre créé par arrêté du Préfet de la Seine du 6 juillet 1940 pour identifier et recenser les prisonniers et en même temps renseigner les familles.
La Sous-Direction était "chargée de traiter, en accord avec les autorités militaires d'occupation, toutes les questions d'application pratique concernant les prisonniers de guerre français et particulièrement ceux de la zone occupée". Représentant le Service des Prisonniers de Guerre en zone Nord, elle avait à s'occuper tout d'abord des prisonniers internés en France dans les Frontstalags (où ne restèrent que les indigènes dès le courant de 1941) et ensuite à assurer l'aide aux familles de zone occupée et à traiter toutes les questions concernant les prisonniers qui en étaient originaires. Elle avait donc à résoudre les problèmes suivants : aide matérielle, intellectuelle et morale aux prisonniers en captivité ; renseignements aux visiteurs ; transmission de pièces officielles aux prisonniers ; réception, instruction et transmission des demandes de libération ; accueil des prisonniers libérés ; transferts de fonds d'Allemagne en France demandés par les prisonniers.
En premier lieu, elle organisa des secours collectifs que distribuèrent la Croix-Rouge française et les Amitiés Africaines aux prisonniers des Frontstalags, cependant que le Comité central d'Assistance aidait les familles à envoyer à leurs prisonniers des colis individuels confectionnés dans les comités locaux et que sa Section d'Outre-Mer faisait confectionner des colis en zone occupée par des oeuvres s'intéressant aux indigènes.
En ce qui concerne les renseignements, le Bureau officiel français constitué en septembre 1939 aux termes de l'art. 77 de la Convention de Genève avait été transféré à la Direction du Service des Prisonniers de Guerre au moment de la création de celle-ci. Le Centre national d'Information sur les Prisonniers de Guerre le remplaça en zone occupée ; à la fin de sa mission, le 10 novembre 1941, ses archives et ses fichiers furent transférés à la Sous-Direction où fut maintenue la partie constituant le Bureau officiel de Renseignements.
Un Bureau spécial s'occupait des demandes de libérations et congés de captivité à transmettre directement aux autorités allemandes pour les catégories remplissant les conditions fixées par la Sous-Commission des Prisonniers de Guerre de Wiesbaden. Par la suite, ces demandes furent transmises par l'intermédiaire de l'Ambassade Scapini, mais la constitution des dossiers resta à la charge de la Sous-Direction.
La Sous-Direction ne s'occupait que des prisonniers en captivité et n'avait donc pas à les recevoir à leur retour. Mais, faute d'un organisme spécialement chargé de l'accueil aux prisonniers libérés, elle assuma provisoirement ce rôle avec l'aide de la Croix-Rouge et du Service de Santé jusqu'en juin 1941 où furent mis en place des centres de réception et de triage dépendant de l'Etat-major de l'Armée.
Enfin la Sous-direction recevait des autorités allemandes, par l'intermédiaire de l'Office des Changes, les fonds provenant des soldes et salaires que les prisonniers désiraient envoyer d'Allemagne en France ; elle s'occupait également du rapatriement des fonds laissés en Allemagne par les prisonniers libérés. Tout ceci était l'oeuvre du Service de Transfert des fonds placé sous les ordres d'un trésorier-comptable soumis aux vérifications de la Recette des Finances de la Seine et de la Cour des Comptes.
Organisation :
- Secrétariat particulier et Etudes générales : Mlle POTTIER.
- Section Etudes coloniales : M. SALLES.
- Réception des visiteurs.
- Courrier et traductions.
- Bureau du Personnel.
- Centres de distribution de Paris, Angers, Bordeaux, Chaumont.
- Centres de groupage pour colis individuels à Paris et Bordeaux.
- Représentants accrédités auprès des Préfets et Commandants de Frontstalags.
- Commission consultative du Service des Prisonniers de Guerre siègeant à la Sous-Direction.
- Comité central d'Assistance aux Prisonniers de Guerre, 31 boulevard de la Tour-Maubourg.
Textes de référence :
Arrêté du 19 novembre 1940
Sources :
Préface de l'inventaire des cotes F/9/2001 à 3693 par Marie-Thérèse Chabord.
Notice BnF : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb11595821d
Pas d'ISNI