Notice d'autorité : Union pour la Nouvelle République (1958-1967)

Autres noms :

  • UNR

Lieu :

Lieu de Paris

  • 07e arrondissement (arrondissement_actuel)
  • Paris 7e arrondissement (nomLieu)

Lieu de Paris

  • 08e arrondissement (arrondissement_actuel)
  • Paris 8e arrondissement (nomLieu)

Fonctions :

  • activité politique ( 9/10/1958-26/11/1958)

    Activités politiques, actions parlementaires, municipales, cantonales.

Statuts juridiques :

parti politique

Histoire :

Créée le 1er octobre 1958 en soutien à l’action du général de Gaulle, de retour au pouvoir en mai, l’Union pour la Nouvelle République (UNR) se compose de personnalités issues de divers mouvements de droite et principalement gaullistes ; ses membres les plus illustres étant Jacques Chaban-Delmas, Michel Debré et Jacques Soustelle. Fondé sur les cendres du Rassemblement pour la France (RPF), l’UNR n’est cependant pas dirigée directement par De Gaulle, celui-ci refusant d’accorder son parrainage ou de voir son nom être associé au parti. Fédération de mouvements préexistants, l’organisation est divisée en deux tendances politiques, et cela dès sa naissance : une aile « ultra » qui souhaiterait voir le parti se démarquer des politiques du général de Gaulle et défendre plus particulièrement l’Algérie française ; une aile « sociale » qui engendra de nombreux mouvements dits « gaullistes de gauche », ayant pour vocation de rassembler l’ensemble de la famille politique gaulliste et reprochant au parti de se situer trop à droite de l’échiquier politique. Elle devient un véritable parti centralisé au printemps 1960.

L’UNR se veut un parti centralisé sous la supervision d’un secrétaire général (dont Roger Frey, Albin Chalandon, Jacques Richard, Louis Terrenoire et Jacques Baumel), choisi avec l’accord du général de Gaulle. Au niveau départemental, des secrétaires fédéraux sont chargés de coordonner l’action des parlementaires UNR avec celle des militants. L’appareil du Parti se compose des Assises nationales, chargées de définir l'action et la politique du mouvement et dont les décisions sont appliquées par le conseil national. Le comité central constitue l'outil de direction de l'UNR : il définit en particulier le programme et la tactique électorale de ses candidats, décide ou refuse des investitures et peut être convoqué à tous moments par des ministres, présidents d'assemblées ou présidents de groupes d'assemblées de l'UNR. ; dans l'intervalle de ses séances, le pouvoir est exercé par la commission politique. Par ailleurs, la gestion d’évènements politiques particuliers fait l'objet de commissions et de comités spécialisés, tels que le Comité national d'action commune pour le référendum ou la Commission de l'Algérie.

Lors des élections législatives de novembre 1958, l’UNR obtient 206 députés, soit 35,6% du nombre total des élus, et devient ainsi le premier groupe parlementaire à l’Assemblée nationale.

En novembre 1962, après la résolution du conflit algérien au printemps, l'UNR remporte les élections législatives puis fusionne le mois suivant avec l'Union Démocratique du Travail (UDT) pour devenir l'UNR-UDT. Mouvement des « Gaullistes de gauche », l’UDT est fondée en 1959 par Louis Vallon et René Capitant, afin de rééquilibrer vers la gauche la majorité. S’ouvre une période de stabilisation pour l’UNR-UDT, mais le mouvement se voit vite rattrapé par les convulsions de la vie politique française. Dès les années 1963-1964, l’opposition au gouvernement de Georges Pompidou prend de l’ampleur. Le général de Gaulle est placé dans une situation délicate lors l’élection présidentielle de 1965 avec sa mise en ballotage par le candidat de la gauche François Mitterrand.

En novembre 1967, après les élections législatives de mars, l'UNR-UDT prend le nom d'Union des Démocrates Pour la Vème République (UDVe), puis, en juin 1968, celui d'Union pour la Défense de la République (UDR). Il s’agit d’une phase de modernisation du parti, qui doit faire face au déclin du gaullisme dans l’opinion : d’une « amicale de compagnons », le mouvement évolue vers un parti de gouvernement moderne et rajeuni. Un mouvement de jeunes est créé en parallèle, l’Union des Jeunes pour le Progrès (UJP). Après les évènements de mai 1968, la naissance de l’UDR permet l’émergence d’une génération politique pour qui Georges Pompidou — et non plus Charles de Gaulle — incarne le chef de famille. Le Général quitte quant à lui le pouvoir le 27 avril 1969. Pompidou se déclare candidat à l’élection présidentielle deux jours plus tard.

En décembre 1976, sous l’impulsion de Jacques Chirac, l'UDR change de nom pour celui de Rassemblement pour la République (RPR).

Son siège social était situé au 44, avenue Georges V, dans le huitième arrondissement de Paris, puis au 123 rue de Lille, dans le septième arrondissement de Paris.

Sources :

  • Notice BNF : FRBNF12304525
  • "Union pour la Nouvelle République", article de Wikipédia. URL : https://fr.wikipedia.org/wiki/Union_pour_la_nouvelle_R%C3%A9publique
  • Archives nationales, fonds Union pôur la Nouvelle République (103AS)
  • Charlot Jean. L'Union pour la nouvelle République : un bilan . In: Revue française de science politique, 17ᵉ année, n°1, 1967. pp. 78-86. URL : www.persee.fr/doc/rfsp_0035-2950_1967_num_17_1_392994
  • Pozzi, Jérôme. L’Union pour la nouvelle République : de l’illusion partidaire à la relance pompidolienne (1958-1967) In : Les partis et la République : La recomposition du système partisan, 1956-1967 [en ligne]. Rennes : Presses universitaires de Rennes, 2008 (généré le 29 octobre 2018). Disponible sur Internet : . ISBN : 9782753530249. DOI : 10.4000/books.pur.4515

Identifiant :

  • FRAN_NP_052130
  • 0000 0001 2295 2625

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