Notice d'autorité : Cubières, Amédée Louis Despans de (1786-1853)

Autres noms :

  • Despans-Cubières, Amédée Louis ( 4/03/1786- 6/08/1853)
  • Général de Cubières ( 4/03/1786- 6/08/1853)

Lieu :

Lieu général

  • Ancône (nomLieu)
  • Italie (lieu)

Lieu général

  • Allemagne (lieu)
  • Auerstaedt (nomLieu)

Lieu général

  • Allemagne (lieu)
  • Eckmuhl (nomLieu)

Lieu général

  • Autriche (lieu)
  • Essling (nomLieu)

Lieu général

  • Gouhenans (nomLieu)
  • Gouhenans (Haute-Saône) (lieu)

Lieu général

  • Grèce (lieu)
  • Morée (nomLieu)

Lieu général

  • Russie (nomLieu)
  • Russie (lieu)

Activité :

  • ministre ( 1/01/1839-31/12/1840)
  • officier général

Histoire :

Amédée Louis Despans de Cubières (1786-1853) naît le 4 mars 1786 à Paris. Il est le fils naturel de Madame Guesnon de Bonneuil, née Michelle Sentuary, et du marquis Louis Pierre de Cubières, page de Louis XV et écuyer des rois Louis XVI et Louis XVIII.

Suite à la journée du 10 août 1792, Despans de Cubières, alors âgé de six ans, est brièvement incarcéré avec sa famille à la prison des Récollets de Versailles. Il est ensuite mis au nombre des « enfants de la liberté » élevés par l’État dans l’ancienne abbaye de Saint-Martin, puis recueilli par la famille Jordan, et placé au prytanée de Saint-Cyr (lycée militaire de Saint-Cyr).

Le 24 septembre 1803, il entre à l’École militaire de Fontainebleau. Il en sort le 23 octobre 1804 avec le grade de sous-lieutenant. Il intègre ensuite le 15e Régiment d'Infanterie de Ligne au sein duquel il prend part aux campagnes d’Austerlitz, de Prusse et de Pologne. Remarqué à Austerlitz, Despans de Cubières est blessé lors de la bataille d’Auerstaedt, le 14 octobre 1806. Il est nommé lieutenant le 30 novembre 1806. Sa bravoure au combat lui vaut d’être élevé à la dignité de chevalier de la Légion d’honneur, le 7 juillet 1807.

Nommé aide-de-camp du général Morand le 12 janvier 1808, Despans de Cubières se distingue à Eckmühl (21-22 avril 1809), et obtient le grade de capitaine suite à la bataille d’Essling (20-22 mai 1809). Il participe ensuite à la campagne de Russie et s’illustre notamment lors de la bataille de la Moskowa. Pour le remercier de sa belle conduite pendant la campagne d’Allemagne, Napoléon Ier le fait officier de la Légion d’honneur, le 14 juin 1813. Le 19 novembre 1813, Despans de Cubières est nommé colonel du 18e Régiment d’Infanterie Légère.

En 1813, il épouse Marie-Aglaé Buffaut, romancière, fille de sa demi-sœur Marie-Michelle Guesnon de Bonneuil.

Durant les Cent-Jours, Despans de Cubières commande le 1er Régiment d’Infanterie Légère. Blessé lors de la bataille des Quatre-Bras (16 juin 1815), il est mis en non activité sous la Restauration. Grâce aux relations de son père, il parvient toutefois à obtenir la recette générale de la Meuse en compensation.

En 1823, Despans de Cubières reprend du service lors de l’expédition d’Espagne et reçoit le commandement du 27e Régiment d’Infanterie de Ligne.

Entre 1828 et 1832, il participe avec son régiment à la campagne de Morée lors de la guerre d’indépendance grecque. Le 27 février 1829, Despans de Cubières reçoit le brevet de maréchal de camp. Il est nommé commandeur de la Légion d’honneur le 21 mars 1831.

Le 7 février 1832, en représailles à l’occupation de Bologne par les Autrichiens, la France envoie le vaisseau Suffren et deux frégates transportant 1100 hommes du 66e Régiment d’Infanterie de Ligne à Ancône, dans les États pontificaux. Despans de Cubières prend le commandement en chef des troupes qui débarquent à Ancône le 9 février 1832. Il reste à la tête des troupes françaises jusqu’en 1837, date à laquelle il rentre en France avec le grade de lieutenant-général.

Ministre de la Guerre du 31 mars au 12 mai 1839 dans le gouvernement de transition mené par Adrien de Gasparin, ministre de l’Intérieur, Despans de Cubières retrouve ensuite ce portefeuille dans le deuxième ministère Thiers du 1er mars au 29 octobre 1840. En tant que ministre de la Guerre, il attache son nom aux travaux des fortifications de Paris, à la décision ordonnant d’écrire l’histoire de tous les régiments français depuis François Ier et à l’organisation des chasseurs de Vincennes.

Le 27 avril 1840, Despans de Cubières est élevé à la dignité de grand officier de la Légion d’honneur.

Nommé pair de France le 7 novembre 1839, Despans de Cubières participe aux discussions de la Chambre haute sur les douanes et les chemins de fer. Il conserve sa fonction jusqu’en 1847, date à laquelle éclate le scandale Teste-Cubières.

Le scandale Teste-Cubières surgit sur le devant de la scène politique en 1847. Quelques années auparavant, Despans de Cubières a fait l’acquisition de 7 % du capital d’une société qui, sous le titre de « concession de Gouhenans », a obtenu l’autorisation d’exploiter des gisements de houille à Gouhenans et dans les communes voisines. En explorant les terrains de houille, cette société découvre un gisement de sel gemme dont elle demande aussitôt la concession qui lui est refusée. Passant outre ce refus, la société entreprend l’extraction et la commercialisation du sel. L’un des associés, Parmentier, est alors poursuivi en correctionnelle et condamné à 500 francs d’amende. La saline est fermée le 5 février 1835. La société sollicite à nouveau une demande de concession le 24 avril 1841. Despans de Cubières obtient l’autorisation de Jean-Baptiste Teste, ministre des Travaux publics, en échange d’un pot-de-vin de 94 000 francs remis par la société. C’est à l’occasion d’un procès opposant les associés de la compagnie minière devant le tribunal civil de la Seine que l’affaire est révélée. Pour sa défense, Parmentier, le directeur de la compagnie des mines de sel de Gouhenans, produit une lettre écrite par le général Despans de Cubières en 1842 évoquant le pot-de-vin versé à Jean-Baptiste Teste. Le scandale est retentissant. Sur ordonnance royale, le général et ses complices sont traduits devant la Chambre des pairs. Le 8 juin 1847, Jean-Baptiste Teste est inculpé de corruption tandis que le général Despans de Cubières, Parmentier et Pellapra sont inculpés de tentative de corruption et d’escroquerie. Les accusés comparent devant la Cour le 8 juillet 1847. Durant le procès, Teste nie avoir reçu la somme de 94 000 francs pour concéder les mines de sel de Gouhenans, mais un des accusés alors en fuite, Pellapra adresse au président de la Cour des pièces qui établissent la culpabilité de ses complices. Le 17 juillet 1847, la Cour condamne le général Despans de Cubières à la dégradation civique et à 10 000 francs d’amende. Le 17 août 1852, il obtient de la cour d’appel de Rouen un arrêt de réhabilitation.

Admis à la retraite le 1er janvier 1853 avec le grade de général de division, il meurt le 6 août 1853 à Paris.

                                                                                                                                                                                                                                                                     

Distinctions :

Liste d'élements
  • Grand Officier de la Légion d’honneur.
  • Chevalier de l’ordre royal et militaire de Saint-Louis.
  • Chevalier de l’ordre du Sauveur (Grèce).

Sources :

  • Archives nationales, fonds 432 AP.
  • Notice BNF : FRBNF10719537
  • Notice Wikipédia
  • ROBERT (Adolphe), COUGNY (Gaston), dir., Dictionnaire des parlementaires français, Tome II, Paris, 1890, pp. 363-364.

Identifiant :

  • FRAN_NP_052328
  • 0000 0001 1670 1643

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