Notice d'autorité : Mouvement républicain populaire (France ; 1944-1967)

Autres noms :

  • M.R.P. ( 1/11/1944-31/12/1967)
  • MRP ( 1/11/1944-31/12/1967)

Lieu :

Lieu général

  • Paris (nomLieu)
  • Paris (France) (lieu)

Fonctions :

  • activité politique

Statuts juridiques :

parti politique

Histoire :

Apparu en novembre 1944 lors d’un congrès consultatif organisé à l’initiative de membres de la Résistance, le Mouvement républicain populaire (MRP) naît de la volonté de créer une nouvelle force politique, entre les gaullistes et la gauche socialiste (SFIO, PCF), de tendance démocrate-chrétienne. Georges Bidault, militant catholique issu de la Résistance et hostile à l’Action française et aux Maurrassiens, en est l’un des principaux instigateurs. Il rejette en effet la proposition alors envisagée de créer un grand parti travailliste regroupant l’ensemble des tendances du centre-gauche réformiste à la gauche socialiste.

Le nouveau parti obtient de bon résultats dès les premières élections tenues après la guerre, devenant une force de premier plan aux côtés du Parti communiste français (PCF) et de la Section française de l’internationale ouvrière (SFIO). En 1947, le MRP devient même la pièce maîtresse de la coalition dite de Troisième force, par suite des progrès électoraux du PCF et de la création, tardive, du Rassemblement du peuple français (RPF) par le général de Gaulle. La Troisième force est une alliance du MRP avec les socialistes et les radicaux. Outre Georges Bidault en 1949-1950, les présidents du Conseil Pierre Pfimlin (en 1958) et Robert Schuman (deux fois en 1948) appartiennent au MRP.

Ce parti est ainsi un des moteurs de la construction européenne à ses débuts. Les députés du MRP sont également à l’initiative de la célèbre loi Marthe Richard adoptée en 1951 qui met un terme à la prostitution légale. Parmi ses membres, il faut également citer Pierre Abelin (député et maire de Châtellerault) et André Colin (député, sénateur et membre de cabinets ministériels sous la Quatrième République).

Affaibli par la fondation du RPF puis du CNIP (en 1949), le MRP connaît des premiers reculs électoraux dès le début des années 1950. Le parti soutient majoritairement le retour au pouvoir du général de Gaulle en 1958 et plusieurs de ses membres sont appelés au gouvernement. Toutefois, aucun candidat n’est présenté aux élections présidentielles de 1958. Son recul se poursuit aux législatives tenues la même année (moins de 10 % des suffrages exprimés). Les législatives de 1962 sont marquées par un nouvel échec électoral et le départ du gouvernement des membres du MRP en désaccord avec le général de Gaulle sur les modalités de la construction européenne. Le MRP devient un parti d’opposition. En 1965, il connaît un dernier moment d’éclat lors des élections présidentielles avec le bon résultat de son candidat, Jean Lecanuet. Celui-ci décide alors peu après de rassembler les forces centristes (hors radicaux) dans une nouvelle formation, le Centre démocrate (CD). En 1967, le MRP a cessé d’exister.

Sources :

  • "Mouvement républicain populaire", Wikipédia
  • Archives nationales, fonds du MRP (350 AP). Voir la présentation en ligne dans Parcourir les fonds : https://www.siv.archives-nationales.culture.gouv.fr/siv/POG/FRAN_POG_05/p-34otp4hnr-1nkm6b5unfu8b
  • Berstein Serge, Winock Michel (dir.), Histoire de la France politique 4, La République recommencée, Paris : Seuil, "Points Histoire", 2017
  • Fonds André Colin (1930-2001), 681 AP
  • Fonds Georges Bidault (XXe siècle), 457 AP
  • Notice Bnf n° : FRBNF12530888

Identifiant :

  • FRAN_NP_052592
  • 0000 0001 1956 8040

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