Notice d'autorité : Geoffrin, Marie-Thérèse (1699-1777)

Autres noms :

  • Geoffrin, Madame (1699-1777)
  • Rodet, Marie-Thérèse (1699-1777)

Lieu :

Lieu de Paris

  • Hôtel de la rue Saint-Honoré (nomLieu)
  • Saint-Honoré (rue) (voie)

Lieu de Paris

  • Saint-Roch (église) (edifice)
  • Église Saint-Roch (nomLieu)

Activité :

  • écrivain

Histoire :

Marie-Thérèse Geoffrin, née Rodet (1699-1777) est la fille d’un valet de chambre de Marie Anne de Bavière, dauphine de France. Elle épouse, à l'âge de 14 ans, François Geoffrin, bourgeois de Paris, écuyer puis lieutenant-colonel de la milice bourgeoise de Paris. Il est associé de la Manufacture royale des glaces. Malgré sa petite naissance, son manque d'éducation et un mariage avec un homme médiocre, Marie-Thérèse Geoffrin parvient, grâce à son esprit et à la fortune amassée par son mari, à conquérir, non seulement les hautes sphères parisiennes, mais aussi celles de toute l'Europe.

Très tôt, elle s'occupe de créer un salon, appelé alors « bureau d'esprit ». Le décès de son mari en 1749, qui y était hostile, en accélère le développement, ainsi que les revenus issus de la manufacture des glaces. Ele attire des hommes de sciences, de lettres, des philosophes et la plus haute noblesse. De l'étranger, quand ils se rendent à Paris, les grands personnages ne manquent pas de se présenter chez Madame Geoffrin, rue Saint-Honoré. Ainsi, on y rencontre Walpole, Hume, le jeune comte Stanislas Poniatowski, futur roi de Pologne. Elle correspond avec le roi Gustave III de Suède, et avec Catherine II de Russie. Femme généreuse, elle prend volontiers en charge, par exemple, les dettes de jeu de son invité, Stanisłas Poniatowski, dont le père, le prince Poniatowski, lui avait confié l’éducation. Stanisłas a entretenu des relations amicales avec elle et, deux ans après avoir été sacré roi de Pologne, en 1766, il l'invite à Varsovie. Lors de son escale à Vienne, elle est reçue par l’impératrice Marie-Thérèse et Joseph II. Mais Madame Geoffrin est surtout connue pour la libéralité qu'elle a accordé aux philosophes encyclopédistes, dont d'Alembert et Voltaire ont été les plus marquants.

Elle meurt à Paris et est inhumée dans l’église Saint-Roch, son enterrement chrétien ayant été l’occasion d’une bataille entre sa fille, Mme de La Ferté-Imbault, et les encyclopédistes anticléricaux.

De son mariage elle a eu une fille, Marie-Thérèse (1715-1791), qui épouse en 1733 Philippe Charles d'Estampes, marquis de La Ferté-Imbault.

Sources :

  • Archives nationales, fonds d’Etampes (508AP).
  • Hamon (Maurice), Madame Geoffrin. Femme d'influence, femme d'affaires au temps des Lumières, Fayard, 2010.
  • Meyniel (Joël), L'univers salonnier de Mme Geoffrin : 1741-1777, Éd. Émotion primitive, 2008.
  • Notice Bnf
  • Notice Wikipedia
  • Ségur (Pierre de), Le royaume de la rue Saint-Honoré : Madame Geoffrin et sa fille, Calmann Lévy, Paris, 1897.
  • Tornezy (Albert), Un Bureau d’esprit au XVIIIe siècle. Le Salon de Madame Geoffrin, Paris, Lecène, Oudin et Cie, 1895.

Identifiant :

  • FRAN_NP_052983
  • 0000 0001 2129 0041

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