Document d'archives : Fonds François Jacques Joseph Olive (1894-1985), soldat au 22e régiment d'infanterie (22e RI) : transcription du journal de...

Titre :

Fonds François Jacques Joseph Olive (1894-1985), soldat au 22e régiment d'infanterie (22e RI) : transcription du journal de souvenirs de François Olive (1894-1985) par son fils, René Olive.

Contenu :

François Olive est plombier, lorsqu'il est dirigé, le 10 septembre 1914, sur le 22e régiment d'infanterie (22e RI) à Bourgoin (Isère, Rhône-Alpes). Le 11 novembre 1914, il monte au Front dans la région d'Harbonnières (Somme, Picardie) et le soir même, est en première ligne à Fouquescourt (Somme, Picardie) [vue n° 13] ; François Olive est alors agent de liaison. En juin 1915, son régiment est relevé et stationne alors en Champagne (Champagne-Ardenne). François Olive participe à la seconde bataille de Champagne dès le 25 septembre 1914 [vues n° 14-15], son régiment est cité à l'ordre des Armées et a droit au port de la fourragère. En janvier 1916, François Olive stationne sur le Front de Verdun (Meuse, Lorraine). Il y retrouve son frère, Adrien, qui s'est engagé à 17 ans et demi et a demandé à être affecté au même régiment que François Olive. Ce dernier est alors blessé au genou en lançant un obus de 400 grammes ; il est évacué au centre des éclopés quinze jours avant de retourner au Front et de participer à la prise du fort de Ham (Somme, Picardie) au début de l'année 1917. Adrien Olive y est blessé par un shrapnel à la poitrine, évacué à Berck Plage (Pas-de-Calais, Nord-Pas-de-Calais), puis à Frontignan (Hérault, Languedoc-Roussillon) ; il est ensuite déclaré inapte au Front et maintenu en service comme secrétaire d'un capitaine. François Olive stationne ensuite dans l'Oise où il est désigné pour effectuer un stage de dix jours au génie, afin d'apprendre le maniement du lance flamme [vues n° 17-18]. Le 23 octobre 1917, François Olive est intoxiqué par les gaz lors de l'attaque du tunnel de Vauxaillon (Aisne, Picardie) ; il est évacué par train sanitaire jusqu'à Villers-sur-Coudun (Oise, Picardie). François Olive est logé pendant sa convalescence sur des péniches à Bazoches (Nièvre, Bourgogne), où se trouve un camp de militaires mutins ayant refusé de retourner au Front [vue n° 18]. En novembre 1916, le régiment de François Olive est relevé par le 99e régiment d'infanterie (99e RI), et est dirigé sur le Chemin des Dames (Aisne, Picardie), où il ne combat finalement pas. En avril 1918, le 22e RI participe aux combats du Mont Kemmel (Belgique) sur ordre du maréchal Foch [vue n° 19] ; François Olive y est fait prisonnier le 25 avril, avec quatre mille soldats anglais et trois mille soldats français. Alors qu'il est prisonnier de guerre, François Olive est déplacé très fréquemment : à Halluin (Nord, Nord-Pas-de-Calais) dans une usine ; à Gand (Flandres) pour décharger des péniches ; à Bruges (Belgique), où il est logé dans un couvent ; à Montmédy (Meuse, Lorraine) pour transporter des blessés allemands vers les ambulances ou les trains sanitaires ; enfin à Longwy (Meurthe-et-Moselle) dans les usines des hauts fourneaux. Le 11 novembre 1918, François Olive apprend l'Armistice et le 24 novembre 1918, il est rapatrié.

Chapitres du récit de François Olive :

- "Le vieux Montpellier" [vues n° 1-4]
- "Marie Camps" (la mère de François Olive) [vues n° 5-7]
- "Le café Prieur, cercle démocratique" [vues n° 8-9]
- "L'école est finie" [vues n° 10-12]
- "1914. La vie militaire" [vues n° 13-15]
- "L'enfer de Verdun" [vues n° 16-19]
- "Corconne, une autre vie commence" [vues n° 20-26].

Cote :

133 PRI 1

Inventaire d'archives :

Archives numérisées de complément

Informations sur le producteur :

Olive, François Jacques Joseph (1894-1985)
François Jacques Joseph Olive, fils de François Jean Olive et de Marie Léontine Camps, naît le 14 avril 1894 à Marquixanes (Pyrénées-Orientales, Languedoc-Roussillon). Conscrit de la classe 1914, il est inscrit sous le matricule n° 2420 au recrutement de Montpellier (Hérault, Languedoc-Roussillon). François Olive est dirigé vers le 5e dépôt des équipages de la flotte à Toulon (Var, Provence-Alpes, Côte d'Azur) le 4 septembre 1914, où il est alors reconnu inapte à la marine. Le 12 septembre 1914, François Olive est affecté au 22e régiment d'infanterie (22e RI). Le 23 octobre 1917, il est évacué après une intoxication par les gaz à Vauxaillon (Aisne, Picardie). François Olive réintègre son régiment le 5 décembre 1917. Le 25 avril 1918, il est fait prisonnier au Mont Kemmel (Belgique) et rapatrié le 24 novembre 1918. Il est alors versé au 81e régiment d'infanterie (81e RI). Le 17 décembre 1918, François Olive passe à la 16e légion de gendarmerie. Il se marie à Baptistine Julie Combes, le 18 octobre 1919 à Corconne (Gard, Languedoc-Roussillon). Le 24 octobre 1919, il se réengage pour six mois à l'Intendance de Montpellier (Hérault, Languedoc-Roussillon) au titre de la 16e légion de gendarmerie (16e LG). Le 31 janvier 1920, son réengagement pour 5 ans est annulé et le 15 novembre 1920, François Olive est commissionné comme gendarme à pied. Il est alors père d'un petit garçon, Jean, né le 4 octobre 1920 à Corconne. Le 1er avril 1928, il devient sous-officier de carrière. François Olive est alors père pour la seconde fois (naissance de René Olive le 20 janvier 1928 à Sète, Hérault, Languedoc-Roussillon). Le 1er octobre 1943, il passe successivement à la 16e légion de gendarmerie (16e LG), à la 17e légion ter de gendarmerie (17e LG ter) (1er octobre 1945), et à la 9e légion bis de gendarmerie (9e LG bis) (1er juin 1946) consécutivement aux réorganisations des corps de gendarmerie. Le 21 mai 1930, François Olive reçoit un témoignage de satisfaction du général commandant le 16e corps d'armée (16e CA) ; le 10 avril 1937, il reçoit un témoignage de mérite à l'ordre de la 17e légion. Le 15 juillet 1944, il reçoit un second témoignage de mérite du général inspecteur. Le 1er août 1944, François Olive est cité à l'ordre de la 36e légion pour son courage lors du bombardement de Balaruc-les-Bains (Hérault, Languedoc-Roussillon) le 25 juin 1944. Cette gratification lui est accordée par le colonel commandant le 5e arrondissement d'inspection de la gendarmerie le 11 juillet 1944.
François Olive est dégagé des cadres et des contrôles le 23 août 1946 et se retire à Sète (Hérault, Languedoc-Roussillon). Il est décoré de la médaille de la Victoire, de la médaille commémorative de la Grande Guerre et de la médaille militaire.
Il décède à Sète en 1985.

Informations sur l'acquisition :

Fonds numérisé dans le cadre de la Grande collecte Europeana 1914-1918.

Description physique :

Document numérisé consultable en ligne. Numérisé par les Archives départementales en 2015 sur un copy book i2s. 300 dpi. Couleur. 26 vues.

Ressources complémentaires :

L'original appartient à M. René Olive.

Archives départementales de l'Hérault

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