Document d'archives : En 1975, une directrice de l’école d’infirmière de Beyrouth, originaire de Marseille , fait le récit des dix années de son...

Titre :

En 1975, une directrice de l’école d’infirmière de Beyrouth, originaire de Marseille , fait le récit des dix années de son environnement professionnel au Liban

Contenu :

Au cours de cet entretien, l’informatrice va présenter ses différents diplômes de carrières sanitaires et sociales et d’infirmières obtenus de 1923 à 1975, ainsi que les diverses écoles et hôpitaux de Beyrouth comme l'hôpital américain, l'Hôtel-Dieu, la faculté. Elle même est directrice de l’école d’infirmières de Beyrouth, une école privée religieuse. Elle a fait ses études en Bretagne puis à Lyon dans le privé. Arrivée au Liban en septembre 1966, son adaptation a été facilitée par la communauté dont elle fait partie et qui a créé “l’école sociale” devenue l’école dans laquelle elle travaille aujourd’hui sur un contrat local, financé par la faculté de médecine libanaise. Elle parle quelques mots d’arabe et peut se débrouiller au quotidien. Sa vie est consacrée au travail ; elle donne dix à douze heures de cours par semaine et se consacre à la direction de l’école. Elle rentre quelquefois en France, à Lyon pour les vacances, où les discussions familiales tournent autour du Liban où elle a peu de contacts avec le milieu français (sauf avec l’ambassade et le consulat). Ses relations sont avant tout professionnelles et libanaises. Elle évoque son école comme étant prestigieuse car elle dépend de la faculté de médecine. Le niveau de formation est élevé, elle est fière que ses anciennes élèves soient recrutées dans les hôpitaux libanais. Elle remarque que le recrutement des infirmières s’effectue principalement dans les communautés chiites et françaises et qu’il y en peu dans la communauté sunnite. L’informatrice a joué un rôle dans la mise en place d’un programme commun entre les différentes écoles du domaine sanitaire et social. Le projet s’est avéré difficile à mettre en place en raison de conflits culturels et confessionnels mais aussi des différences de méthodes de formation entre les anglo-saxons et les français. D’après elle les soignants français sont plus proches des patients et moins axés sur l’administration. Elle relève des scissions à Beyrouth entre les écoles notamment avec l’hôpital américain et souligne le problème du Centre de Recherches et de Développements Pédagogiques qui, selon elle, est très lié aux USA. Elle estime que l’influence française au Liban est en train de s’affaiblir à cause de la place prépondérante qu’occupent les États-Unis (et le dollar) et de celle de la religion, de plus en plus présente dans la société libanaise. L’informatrice est assez distante vis à vis des Français au Liban et insiste pour se situer professionnellement dans un cadre libanais. Ses rancœurs vont vers le gouvernement américain qui, selon elle, affaiblit la culture française au Liban et essaie de prendre la main sur la formation des infirmières.

Cote :

F3466

Inventaire d'archives :

Fonds Jean Métral

Description physique :

Information matérielles :
1 bde
Importance matérielle :
Durée : 1 h 33 min

Où consulter le document :

Maison méditerranéenne des sciences de l'homme (MMSH) - Secteur Archives de la recherche

Maison méditerranéenne des sciences de l'homme (MMSH) - Secteur Archives de la recherche
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