Document d'archives : Réintégration des religieux dans le prieuré.

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(Liasse). 2 pièces parchemin, 32 pièces papier. (Layette III, mense prieurale, liasses 1 et 2). — Lettre de Regnaud de Mauléon la Bastide, official de Toul et prieur commendataire de Châtenois, aux R. R. P. P. de la congrégation de Saint-Vanne, en leur chapitre à Saint-Mihiel. Il désire mettre dans son prieuré une douzaine de religieux de leur congrégation qui y feront le service divin de jour et de nuit ; il leur abandonnera le prieuré par démission ; il assignera pour leur mense environ quatre mille cinq cents francs de rentes, conservant pour en user personnellement deux mille cinq cents francs environ qu’il destine au collège des jésuites de Nancy «aux fins d’y fonder une mission de leurs dits pères qui puissent aller par cet évesché et signamment en la Vosge instruire le peuple» (Toul, 19 avril 1624) — Acceptation des P. P. de la congrégation de Saint-Vanne (Saint-Mihiel, 25 avril 1624) — Autre lettre de M. de Mauléon sur le même sujet (28 avril 1624) — Procuration du chapitre général de la congrégation pour l’acceptation (1er mai 1624) — Lettre de M. de Mauléon, offrant son prieuré à la congrégation sous certaines conditions (18 juin 1626) — Conditions posées par M. de Mauléon pour se démettre de son prieuré ; il veut permuter son prieuré de Châtenois avec celui de Saint-Jacques,près de Neufchâteau et obtenir une pension annuelle et perpétuelle de 4000 francs ; les formalités de l’échange et les bulles de pension seront aux frais de la congrégation : après son décès, la pension sera affectée à perpétuité au prieuré de Notre-Dame de Neufchâteau, afin d’y entretenir une communauté de religieux, etc. Les supérieurs de la congrégation acceptent ces conditions et s’engagent à les exécuter (21 décembre 1632) ; — Nomination par le chapitre de délégués pour traiter, négocier et mener à bonne fin l’affaire du rétablissement du prieuré (6 mai 1634) — Première transaction entre le sieur de Mauléon et la congrégation de Saint-Vanne, pour le rétablissement du prieuré de Châtenois. Le sieur de Mauléon se réserve pour lui et ses successeurs tous les biens, rentes et revenus du prieuré sis au ban de Liffol-le-Grand, à Ollainville, les grosses dîmes et les dîmes de vin de Châtenois, à l’exception de la vigne des Moines et de la vigne de la Moutarde, le pré appelé le Breuil-le-Duc, et, pour le logement, tout le bas du corps du logis du prieuré, avec la cuisine, la cave, la bouverie, l’étable, une grange et le parterre contigu au prieuré ; il conserve en outre tous les droits honorifiques. Il cède tous les autres biens et revenus à la communauté des religieux qui feront le service au prieuré, pour leur mense conventuelle, leur entretien et leur logement (14 août 1634) — Autre transaction à peu près identique (2 mai 1635) — Homologation, par le roi de France Louis XIII, du traité précédent pour la séparation des deux menses (Nancy, au Conseil souverain, 29 avril 1636) — Codicille de Charles Regnauld de Mauléon La Bastide : il distribue ses ornements pontificaux à plusieurs églises ; ses livres à diverses personnes ; aux filles du tiers ordre «l’image de sainte Catherine de Sienne qui m’a esté envoyée de Rome et prise sur la coppie qui est sur son corps en la mineure» ; il donne aussi un tableau de sainte Ursule et deux autres représentant saint François de Sales et saint Charles il désire que son enterrement soit fait «au moindre frais qu’il se pourra en gardant néanmoins l’honneur de la bienséance, de la dignité ecclésiastique et de ma qualité de noblesse, voulant pour tout timbre de mes armoiries icelles estre environnées d’un chappelet» A la suite du codicille est transcrit le compte de l’amodiation du prieuré (7 octobre 1637) — Attestations données parle mayeur et les échevins de la justice de Châtenois, à la demande des P. P. Bonaventure Pillement et Estienne Husson, religieux de l’abbaye de Saint-Epvre venus pour prendre possession du prieuré de Châtenois ; ces religieux ont déclaré «leurs intentions estre d’y résider actuellement» ; «de quoy faire néantmoins ils furent empêché entièrement par les courses, volleries et mauvais traitemens des trouppes suédoises logées ez environs dudit Chastenoy et autres passantes journellement, causantes impossibilité d’y trouver les vivres y necessaires, et partant obligez de se retirer audit Saint-Epvre duquel ledit prioré dudit Chastenoy depend, avec assurance d’y faire les offices dheuz et protestation d’y retourner à mesme fin que dessus le plustôt que faire ils pourroient en seureté» (12 janvier 1638) — Autre attestation des mêmes du 13 janvier 1638 où il est dit que les religieux avaient pris possession au début du mois d’août 1636, qu’ils étaient arrivés à Neufchâteau le 2 janvier 1638, qu’il leur avait été impossible «pour la grande assemblée de gens de guerre au dit Neufchâstel et environs» de se rendre à Châtenois avant le 12 janvier, que jusqu’à cette date ils avaient séjourné à Neufchâteau et y avaient fait leurs offices — Ordre du président de la congrégation, dom Hubert Rollet, donné à deux religieux de se transporter à Châtenois, «recognoistre s’il est possible que les religieux puissent si habituer, si entretenir et y faire le divin service» (1er juillet 1638) — Procès des Bénédictins contre Guillaume de la Fleur, «soi disant» prieur de Châtenois, qui prétend les faire sortir du prieuré et y introduire des prêtres séculiers ; ce procès est clos par un arrêt du duc de Lorraine Charles, du 22 septembre 1662, maintenant les religieux dans la jouissance des revenus dépendant de leur mense conventuelle.

Cote :

6 H 45

Inventaire d'archives :

Clergé régulier

Informations sur le producteur :

Producteur public inconnu

Informations sur l'acquisition :

inconnu versement numéro via reprise-3529 Producteur public inconnu

Archives départementales des Vosges

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