Il s'agit pour l'essentiel d'états et tableaux détaillant le traitement des curés et vicaires du diocèse d'Annecy. Le traitement d'un curé se répartissait à l'époque entre la congrue, une forme de salaire versé par l'État (500 ou 1000 livres suivant les paroisses), un supplément de traitement (ou de congrue) versé par la commune, et les casuels (les revenus touchés en échange d'offices liturgiques particuliers). Le calcul et l'attribution des traitements sont assez complexes et les modalités ont varié au cours de la période.

Entre 1814 et 1820, une pension était versée à certains ecclésiastiques dont la congrue était par conséquent réduite. Le système fut abandonné en novembre 1820 (circulaire n° 2321 de l'Azienda generale delle Regie Finanze): la congrue fut alors payée intégralement et la pension demeura le privilège des chanoines et des prêtres âgés. Cette nouvelle configuration fut validée par le pape Pie VIII lors du concordat de 1828. Cependant, la question du traitement des curés occasionna plusieurs conflits, comme on le devine à travers les dossiers spécifiques aux paroisses. L'indigence des curés fut également une des causes des lois Rattazzi de 1855, destinées à redistribuer les biens du clergé régulier au bas clergé séculier, jugé plus utile socialement.