Document d'archives : Pêche.

Contenu :

(Liasse). 22 pièces papier. (Layette 1, Chatenoy, liasse 18). — «Mémoire des prieur claustral et religieux bénédictins du prieuré de Saint-Pierre de Châtenoy au sujet de la pêche dans la rivière du Ver et la morte dite l’Arrosoir, située sur le ban de Viaucourt». Ce mémoire contient des extraits commentés des actes constitutifs du prieuré (Bulle d’Adrien IV, 1115 ; charte de Ricuin, 1116 ; bulle d’Alexandre III, 1179 ; chartes de Pierre de Brixey, 1179 et 1187 ; charte de Mathieu II, 1226) dans lesquels il est question du droit de pêche. Le mémoire relate, à propos de la morte de l’Arrosoir, un acte de violence dont ont été l’objet les religieux qui y étaient allés pêcher, bien qu’en temps prohibé, pour enlever des alevins de carpes qui périssaient. «Le sindic de Viaucourt étant venu avec Aubry et 15 à 16 payisans et gardes armés de haches, serpes et fusils, pour enlever de force les filets et troubles dont on s’était servi», et ayant infurié deux religieux présents avec leur pêcheur et leurs domestiques et ayant enlevé une trouble marquée à la gruerie. Les bénédictins demandaient que pour ces raisons, et vu la donation à eux faite par les seigneurs de Viocourt de la pêche dans cette porte, les gens de Viocourt fussent condamnés à rapporter les engins enlevés, à payer des dommages et intérêts pour l’alevin qui avait péri, faute d’eau, à rendre à leur pêcheur la trouble qu’on lui a prise tandis qu’il pêchait aux grenouilles, et à annuler les rapports faits contre eux. A la suite, analyse de divers actes et arrêts de 1681 à 1785, concernant le droit de pêche des bénédictins (s. d. [1764 ?]). — Signification faite par le fermier du moulin de Châtenois aux religieux bénédictins au sujet de la pêche dans le ruisseau de l’Arrosoir. Le fermier et une autre personne qui l’accompagnait ne peuvent être compris dans le rapport fait contre les bénédictins, car ils ne sont pas venus pêcher, mais simplement invités par les dits bénédictins à assister à la pêche, pour être témoins de ce qui se passerait, au cas où l’amodiateur des seigneurs de Viocourt mettrait à exécution les menaces qu’il avait faites (1764). — Lettre de dom Gueniot, prieur de Châtenois, à Thouvenot, avocat au bailliage de Neufchâteau, prouvant le droit de pêche des bénédictins, et joignant un plan de la rivière du Vaire (1764). — Requête de Jean La Croix, régisseur général du domaine de Lorraine et Barrois, présentée au Roi, aux fins de faire maintenir le domaine dans la seigneurie et propriété de la rivière du Vaire, sur les bans de Châtenois et Viocourt, et d’ordonner que les amendes prononcées judiciairement pour délits de pêche continueront à être adjugées à Sa Majesté ou à ses fermiers ; ceux-ci conserveront des gardes-pêche et jouiront de la totalité de la pêche, sauf à conserver aux religieux de Châtenois, le droit de pêcher à titre d’usage tout le poisson nécessaire à la consommation de leur maison, sans qu’il leur soit permis d’en vendre, etc. (1787). — Attestation des maire, syndic et habitants de Châtenois, en faveur du droit de pêche des bénédictins dans le Vaire. «La rivière appelée le Vaire est improprement dite une grande rivière, ce n’est qu’une petite rivière très ordinaire : la vérité en résulte que s’il arrive seulement un temps sec pendant quinze jours ou trois semaines au plus, son lit se trouve presque sans eau dans plusieurs endroits..., que ce ruisseau est si peu poissonneux que MM. les bénédictins dudit lieu, quoique en petit nombre, bien loin d’en avoir assez pour leur consommation, se trouvent souvent dans le cas de s’en pourvoir ailleurs, que ceux qui ont assigné que les fermiers du domaine dudit lieu avaient droit de pêcher dans le dit ruisseau, ne sont nullement fondés, ne pouvant produire aucun bail où ce droit leur ait jamais été accordé, que si les sieurs Simon et Andreu, fermiers actuels dudit domaine y ont pêché, ce n’a été que sous le bon plaisir des bénédictins et comme amis pour lors de la maison, que jamais cette partie de pêche appartenante aux dits bénédictins n’a été mise en adjudication ou du moins que les preneurs en aient joui paisiblement...etc.» (1787).

Cote :

6 H 21

Inventaire d'archives :

Clergé régulier

Informations sur le producteur :

Producteur public inconnu

Informations sur l'acquisition :

inconnu versement numéro via reprise-3529 Producteur public inconnu

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