Document d'archives : Chemins, ponts et chaussées du diocèse de Nîmes. - « Réparations des chemins de Lunel au st Esprit, pour la voiture des sels»...

Titre :

Chemins, ponts et chaussées du diocèse de Nîmes. - « Réparations des chemins de Lunel au st Esprit, pour la voiture des sels» (suite) ; - « fonds de « 25 000 livres accordé par le Roy à prendre sur les fermes générales ». - Correspondance, soumissions d'entrepreneurs, adjudication. - « Comme il est important au service des voitures de sels que ces réparations soient faites sans aucun retardement, et que d'ailleurs il est à croire que, la contagion ne faisant plus de nouveaux progrès, les entrepreneurs des voitures pourront reprendre l'année prochaine le tirage par la voye du Rosne, S.A.R. a consenti qu'il fut fait un fonds de vingt à vingt-cinq mil livres sur les fermes générales pour subvenir aux réparations de ces chemins les plus urgentes » (lettre de La Houssaye, 1er avril). - « Il s'agit encore d'un autre ouvrage également important à la fourniture des sels pour l'Albigeois, le Rouergue et l'Auvergne, sur lequel il ne paroit pas que les États ayent fait aucune réponse,... qui ne tend pas à une réparation mais à former un nouveau chemin de Toulouse à Saint-Sulpice-de-la-Pointe... Ce chemin est encore plus utile au pays qu'il ne l'est pour le service des sels ; d'ailleurs les États n'y trouveront pas les mêmes inconvénients qu'à celui de Lunel, parce que la fourniture année commune n'excède pas vingt-cinq mil minots, et que les voitures, n'étant attelées que de deux bœufs, ne sont chargées que de 18 minots au plus, au lieu qu'il se voiture de Lunel 400 000 minots et que les charettes portent jusqu'à 40 minots » (lettre de De Gaumont, 4 avril). - L'intendant a « dit plusieurs fois aux entrepreneurs des voitures des sels qu'il conviendroit beaucoup mieux de les transporter par la Garonne jusqu'à la jonction du Tarn, d'où il les feroient remonter sur cette dernière rivière jusqu'à Gaillac. Par ce moyen on éviteroit les commandements des voitures par terre depuis Toulouse jusqu'à Gaillac, qui non seulement sont fort onéreuses au pays, à quelque prix qu'on les paye, parce qu'elles font périr beaucoup de bœufs nécessaires pour la culture, mais qui donnent lieu aussi à une infinité de plaintes contre les employés à la conduite de ces voitures. Par cette route, s'il avoient à fournir du sel dans le Quercy, ils auroient occasion de le déposer à Moissac sur le Tarn, et quand à ce qu'ils fournissent à l'Albigeois et au Rouergue, ils en feroient les dépôts à Gaillac, comme ils ont accoutumé » (lettre de l'Intendant à De Gaumont, 20 avril). - « J'ai observé que le dépérissement des chemins procédoit en partie du peu de soin qu'on avoit de tenir les fossez en état » (lettre de Novy, 20 avril). - Annonces de l'adjudication, fixée au 9 mai, des « ouvrages à faire aux chemins depuis Lunel jusqu'au St Esprit pour le passage des voitures de sel » ; - « Cahyer des moinsdites » ; - Ordonnance d'adjudication (1er juin) : - « la maladie contagieuse, qui s'est répandue dans la Provence et qui subsiste encore dans le Comtat, n'ayant pas permis le tirage, qu'on estoit en usage de faire sur le Rosne, des sels des salins de Peccais, destinez pour le Dauphiné, Lionnoys, Savoye, les Suisses et Genève, Sa Majesté a ordonné que le transport en seroit fait par terre, depuis la ville de Lunel [où ils sont conduits par des bateaux,], jusqu'au St Esprit, d'où ils sont voiturés jusqu'à Lion sur le Rosne ».

Cote :

C 3702

Inventaire d'archives :

Intendance de Languedoc

Description physique :

Portefeuille. - 32 pièces, papier.

Archives départementales de l'Hérault

Liens