Contient plusieurs inventaires, parmi lesquels plusieurs versions de celui entrepris par Delisle au moment du don de ses archives au Dépôt de la Marine, en 1754. Aucun n'est complet, mais les cotes des manuscrits astronomiques et les contenus qui y sont rattachés correspondent à quelques exceptions près aux "cotes Delisle" indiquées par Bigourdan dans son inventaire général de 1895 et reprises dans le présent inventaire. Elles correspondent aussi à celles des inventaires, rédigés au propre, contenus dans les manuscrits B5/14  et B5/16 .

Delisle donne dans ce portefeuille, sous forme de brouillons d'introductions, de précieuses informations. Il indique par exemple les quatre personnes qui l'ont aidé à réaliser l'inventaire de ses manuscrits d'astronomie: l'abbé de La Caille, La Lande, Pingré et La Porte pour la cotation (1er dossier).

Il explique la manière dont il a rassemblé ses manuscrits et "l'ordre dans lequel toutes ces collections sont rangées au Dépôt" (3è dossier).

Il livre la date exacte du brevet par lequel Louis XV l'a nommé astronome-géographe de la Marine - 1er janvier 1754 - et un mémoire daté de 1761, destiné au roi, nous renseigne sur le contexte de l'inventaire qu'il fait et sa méthode de travail: rangement par matière, attribution de numéros, marquage avec l'estampille du Dépôt de la Marine, catalogage et rédaction d'une table alphabétique.Le procédé est le même, écrit-il, pour ses manuscrits d'astronomie que pour ses "livres impriméz", les "cartes gravées", les "cartes manuscrites" et les "portefeuilles manuscrits dont la partie géographique est déjà en règle, et inventoriée". A cette date cependant [21 octobre 1761], précise Delisle, les manuscrits "d'astronomie contenant beaucoup plus de détail, à cause de la diversité des objets, ne sont pas achevés" (dernier dossier).

Le portefeuille contient également des listes d'ouvrages d'astronomie qui manquent à Delisle et d'autres inventaires, concernant notamment les collections géographiques.

L'écriture de Delisle est très présente dans tout le portefeuille, mais on reconnaît aussi les écritures de La Caille, La Lande et Pingré.

Contrairement à ce que laisse penser Bigourdan dans son catalogue de 1895, aucune indication dans le manuscrit ne permet de lui attribuer la cote Delisle 112.