Document d'archives : Immeubles et bâtiments diocésains

Contenu :

Cette partie du fonds V est une mine d'informations pour le chercheur qui travaille sur la restauration du diocèse de Tulle. Point par point tous les détails des acquisitions et des travaux de l'évêché et du palais épiscopal sont abordés, plans à l'appui. Elles est aussi très intéressante pour connaître les projets menés sur la cathédrale trente ans après l'effondrement du chœur, et ses transformations le long du XIXème siècle. D'autre part, les registres de comptabilité du petit séminaire de Servières conservés sur les années courant de 1882 à 1906 permettent une étude approfondie de sa gestion.

Cote :

3V/1-39

Inventaire d'archives :

L'administration des cultes en Corrèze

Informations sur le producteur :

Au regard d'autres départements, la sous-série 3 V des archives départementales de Corrèze est plutôt volumineuse, pour des raisons simples. Après la reconstitution du diocèse de Tulle en 1823, les évêques successifs ont dû refaire l'acquisition du palais épiscopal et du grand séminaire de Tulle qui avaient été aliénés après 1801. Plusieurs décennies ont été nécessaires pour restaurer et agrandir ces bâtiments, reconstruire certaines parties, aménager des jardins et les espaces autour. Dans le même temps, beaucoup de travaux de consolidation ont été réalisés sur la cathédrale, tandis que plusieurs projets visant à reconstruire le chœur effondré pendant la Révolution ont avorté. D'autres projets importants ont néanmoins été menés à bien comme la construction des orgues et de leur tribune ou l'installation des sacristies dans l'immeuble Chéry. Le Concordat et ses articles organiques engageaient l'Etat à doter chaque diocèse d'une cathédrale, d'un palais épiscopal et à remettre toutes les églises nécessaires au culte. L'Etat restait le propriétaire des cathédrales, évêchés et grands séminaires, il avait donc pour obligation de les entretenir et les restaurer si besoin. La loi de finances de 1885 transférait la responsabilité de l'entretien des séminaires aux administrations diocésaines. Jusqu'en 1824, les travaux des édifices diocésains étaient gérés par le ministre de l'Intérieur, avant de revenir au ministre des Cultes. Les travaux à exécuter sur les édifices diocésains étaient sous la surveillance de l'architecte diocésain. Ce dernier était nommé par le préfet en accord avec l'évêque, mais dès 1848, le préfet et l'évêque ne pouvaient plus émettre qu'un avis qui était tranché par le ministre des Cultes. Si l'architecte ne résidait pas dans le diocèse où il était appelé, il était remplacé par un inspecteur des travaux qui était nommé par le ministre des Cultes sur sa proposition et sur avis pris auprès de l'évêque et du préfet. L'architecte diocésain proposait dorénavant les travaux à exécuter. L'avis de l'évêque pris, le préfettransmettait ces propositions avec ses observations au ministre des Cultes. L'évêque n'avait presque plus aucune emprise dans la gestion de ces travaux, qui devaient tous être autorisés par le ministre. Les travaux d'entretien étaient réalisés sous la forme de régie ou par économie ou soumission. Les grossesréparations et constructions faisaient l'objet d'adjudications. L'évêque gardait tout de même la main sur la gestion du mobilier des édifices diocésains, bien qu'il appartenait à l'Etat. Le préfet devait en faire l'inventaire sous la forme de « récolement-inventaire » tous les ans et lors du décès de l'évêque. A partir de 1848, il recevait pour cette tâche l'aide de l'architecte diocésain.

Institutions :

Diocèse de la Corrèze

Thèmes :

culte, édifice cultuel

Où consulter le document :

Archives départementales de la Corrèze

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