Pont de Beaucaire. - « Mémoire pour [les] srs Benoît Rey, Gaspard [et] Charles-Gaspard Barrachin frères, négociants de la ville de Tarascon», fermiers du dit pont « pour quatre années qui doivent commencer au 1er août 1761 et finir à pareil jour de l'année 1765, moyenant le prix et somme de 5 000 livres par an », le dit mémoire s'opposant aux conclusions de l'ingénieur Grangent et à l'arrêt du Conseil du 28 mai (5 juillet). - Rapport sur l'opposition des fermiers du pont et ordonnance de l'Intendant prescrivant que « les engagistes actuels du pont de batteaux sur le Rhône, seront à la diligence des suplians,... assignés... comme responsables des faits de leurs fermiers, pour... voir ordonner une nouvelle vérification par deux experts, qui seront nommés l'un par le compte de Saint-Florentin ou son fondé de pouvoir et l'autre par les dits engagistes et fermiers actuels, sans cependant qu'à raison du dit délay,... les supliants puissent discontinuer leur diligence pour mettre le pont en bon état et de réception (12 juillet). - « Extrait du tarif pour les droits qui se perçoivent au passage du pont entre Beaucaire et Tarascon ». - « Les réparations que l'on continue de faire au pont... sont suffisantes pour la seureté du commerce pendant la tenue de la foire, quoique les fermiers ne fassent rien faire de ce qui est ordonné par le devis de monsieur Grangeant et se contentent seulement de faire faire les réparations les plus nécessaires, ainsi qu'ils étaient en usage de le faire toutes les années » (lettre de Noailles, juillet). - Lettres diverses du Comte de Saint-Florentin à l'Intendant au sujet des réparations à faire faire au pont « immédiatement après la foire de Beaucaire », et des « plaintes [des fermiers] contre le sieur Grandjean « (juillet) ; - Certificats des consuls de Tarascon et de Beaucaire attestant que le pont est en bon état. - Procuration de « Louis Phélipeaux, compte de Saint-Florentin, marquis de la Vrillière et de Chateauneuf-sur-Loire, baron d'Ervy et d'Yèvre-le-Châtel, seigneur de Bois-commun et autres terres et seigneuries, ministre d'État, conseiller du Roy en tous ses conseils, secrétaire d'État, chancellier de la Reyne et chancellier surintendant de l'ordre du Saint-Esprit, demeurant à Paris en son hôtel, faubourg Saint-Honoré, rue de la Ville-l'Évesque, paroisse de la Magdeleine,...engagiste pendant vingt ans, à commencer du 1er août de la présente année, du pont de Beaucaire et ses droits de péage qui s'y lèvent », par laquelle « il donne pouvoir [à...] de pour luy et en son nom prendre possession au 1er août prochain... » (22 juillet). - Lettre de l'Intendant au comte de Saint-Florentin, lui exposant qu'il a profité de son séjour à la foire de Beaucaire pour examiner par lui-même le pont (« il m'a paru en bon état de passage, mais reste à savoir s'il est en état de réception »), et lui proposant de nommer comme expert, de sa part, « le sieur Danyzy, qui a fait la première vérification en 1761 et qui est très intelligent dans ces sortes de matières » (30 juillet). - Lettre de Colson à l'Intendant au sujet du renouvellement de la ferme du pont (31 juillet) : - « les srs Fossat, ont tenu la ferme du pont pendant plus de 90 ans sans discontinuer ; le sieur Fossat, mort depuis trois ans, y avoit associé les srs Barrachin, de Tarascon, il y en a 18 ou 20 ; ceux là y en ont intéressé d'autres et ils cherchent de concert à exclure aujourd'hui la veuve Fossat et son fils de cette ferme ;... la veuve Fossat... veut me donner un intérest dans cette affaire... la veuve Fossat n'at qu'une fille qu'elle fait élever au grand couvent de cette ville [de Nîmes] et quy est preste à s'establir ; sa mère luy donnera 30 000 livres ; cette dot me metroit en état de donner l'essort à ma fabrique, et je ne désespéroit pas d'obtenir cette demoiselle pour mon fils... » (31 juillet).

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Intendance de Languedoc