Document d'archives : Daniel Blumenthal

Contenu :

Correspondances, coupures de presse, tapuscrit « Civilisation et kultur », programme du congrès douanier franco-allemand (Paris, 18-23 novembre 1913), plusieurs numéros en allemand de Der Elsas-Lothringer, tapuscrit d’un article « La presse d’Alsace-Lorraine et le ministère Doumergue », note de renseignement sur le lancement par Daniel Blumenthal du quotidien Der Elsass-Lotringische demokrat (Le démocrate alsacien-lorrain), coupures de presse.

Cote :

Dossier 278

Informations sur le producteur :

Avocat entré au barreau de Colmar en 1891, Daniel Blumenthal fut le fondateur, aux côté de Jacques Preiss, de l’Elsass-Lothringische Volkspartei (Parti démocratique alsacien-lorrain), d’inspiration radicale-socialiste (progressiste, laïc et « bourgeois »), ainsi que de l’organe de presse associé à cette formation politique (Die Volkspartei, journal publié à Colmar). Entré au conseil municipal de Colmar en mars 1889, il est élu maire de la ville le 24 juillet 1905 ; réélu en juin 1908, il est chargé d’accueillir, au mois de septembre suivant, l’empereur Guillaume II en visite en Alsace ! Brillant orateur, Daniel Blumenthal constitue l’un des principaux animateurs de la vie politique haut- rhinoise, sachant placer ses sentiments francophiles au-dessus de ses intérêts partisans (il s’allie, en 1908, avec l’abbé Wetterlé, conservant ainsi ses positions à Colmar). Dans un récit autobiographique destiné au public américain, intitulé À mayor in Alsace, Daniel Blumenthal évoque les conditions dans lesquelles il quitte l’Alsace au cours de l’été 1914. Le 31 juillet 1914, alors que l’ « état de danger de guerre » (Kriegsgefahrzustand) est proclamé, Daniel Blumenthal a déjà cédé son poste de maire de Colmar à un haut-fonctionnaire allemand (Geheimer Justizrat Diefenbach), nommé par le Statthalter. [...] Daniel Blumenthal apparait à Paris le 20 août 1914, date à laquelle il est présenté au président Poincaré par Ferdinand Dreyfus, sénateur de Seine-et-Oise, d’origine alsacienne. Dès le lendemain, il est reçu en audience à l’Elysée, en compagnie de l’abbé Wetterlé, d’Anselme Laugel, et de Georges Clemenceau, alors sénateur. Dans les semaines qui suivent son arrivée dans la capitale, Daniel Blumenthal prend la tête d’un comité républicain des Alsaciens-Lorrains, destiné à fédérer l’aile laïque et progressiste des Alsaciens de Paris au service de l’effort de guerre. Les Allemands, qui ignorent précisément ses activités, le croient engagé comme officier au 217e régiment de ligne et le pensent même un moment prisonnier de guerre dans un camp allemand, sous un faux nom.
Joseph Schmauch, Réintégrer les départements annexés : le gouvernement et les services d’Alsace-Lorraine (1914-1919), Thèse de doctorat en Histoire sous la direction de Jean-Noël Grandhomme soutenue en 2016 à l'Université de Lorraine.
Fondateur du journal L’Elsass-Lothringer, ancien maire et sénateur de Colmar, ancien député du Reichstag, chef du Parti démocratique alsacien (Elsass-Lothringische Volkspartei).

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