L’informatrice a vu des barres fleuries jusque dans les années 1970 où elles étaient encore très régulièrement disposées à la sortie de l’église. Pour les mariés, la barre symbolisait les difficultés de la vie et, en sautant par-dessus, ils conjuraient les futurs problèmes qu’ils pourraient rencontrer. La barre était souvent décorée en relation avec la vie des époux ; par exemple, lors de son mariage, la barre avait été décorée de casques de pompiers car son mari était lui-même pompier à la caserne du village. La barre fleurie était préparée par les amis des jeunes mariés et elle l’a souvent portée par les garçons d’honneur. Ces derniers remontaient souvent la barre lorsque la mariée la franchissait afin que tout le monde puisse apercevoir ses jambes. Elle-même a réalisé plusieurs barres pour des amies ; pour cela elle utilisait des fleurs des champs ou des jardins et parfois des fleurs en papier durant l’hiver. Elle fabriquait une sorte de petite échelle en bois dans laquelle elle y tressait de la verdure et y piquait les fleurs. Durant la noce, la barre était cachée au fond de l’église et sortie avant que les mariés ne se retournent pour qu’ils soient surpris à leur sortie. Ils devaient la franchir suivis de tout le cortège. Elle n’était enjambée qu’une fois durant toute la cérémonie et était souvent mise en évidence lors du repas comme objet de décoration. L’informatrice suppose que cette pratique, bien que moins courante se fait encore un peu aujourd’hui, cependant elle n’en a pas revu récemment. Ensuite, elle montre à l’enquêtrice son propre album de mariage.