Document d'archives : Un ancien appelé en Algérie incorporé en 1956 pour 7 mois, au sein des hussards parachutistes , témoigne à propos de son service

Titre :

Un ancien appelé en Algérie incorporé en 1956 pour 7 mois, au sein des hussards parachutistes , témoigne à propos de son service militaire

Contenu :

L’informateur, incorporé au régiment des hussards parachutistes, part pour l’Algérie en mai 1956 et va y rester 7 mois. Il s’exprime sur le dépaysement vécu en mentionnant son débarquement à Oran car avant le départ, il n’avait pas eu d’explications particulières sur la situation en Algérie. Il se remémore sa première garde, effectuée dans les montagnes de la frontière avec le Maroc, qu’il qualifie d’éprouvante car s’étant retrouvé seul, la peur était son sentiment dominant. Après cette première expérience sans incident finalement, il va effectuer des patrouilles physiquement difficiles dans cette région montagneuse car la chaleur y est forte. Ensuite, l’informateur, après un détour par Meknes au Maroc, arrive à Djiijelli, sur la côte algérienne, où il a, pour mission principale, la conduite de la jeep du lieutenant et la garde des fermes des colons. Il raconte ses journées et nuits rythmés par ces activités ; il dit ne pas réellement s’être ennuyé et garde surtout le souvenir de calme car il n’a pas eu d’expérience de combat. Interrogé sur ses relations avec la population musulmane, il mentionne qu’il n’y avait pas de familiarité entre eux car, des deux côtés, dominait le sentiment de crainte envers les fellagas. Quant aux Pieds-noirs, les contacts avec eux n’étaient pas très bons, la plupart étant, pour lui, des “petits seigneurs” hautains. A son retour, l’informateur ne s’est pas épanché sur son expérience et n’en a livré que des souvenirs sans incidence. En effet, il souligne que son discours était motivé par le désir de ne pas effrayer ceux qui allaient partir également. Il fait part de son intérêt, au moment de l’entretien, pour les documents audiovisuels relatifs à la guerre d’Algérie car il estime normal l’information concernant cette période au même titre que celle sur les autres guerres. Il pense que la reconnaissance de la part des autorités publiques est nécessaire. Il mentionne aussi que l’histoire de sa famille est liée à celle de l’Algérie car au point de vue militaire, son grand-père a participé à la colonisation, son père, aux opérations de pacification de 1920 et finalement son frère et lui, ont été mêlés à l’histoire de l’indépendance finale.
Enregistré auprès du témoin n°IN01448

Cote :

MMSH-PH-854

Description physique :

Importance matérielle :
1 minidisc - Durée: 36min

Où consulter le document :

Maison méditerranéenne des sciences de l'homme (MMSH) - Secteur Archives de la recherche

Maison méditerranéenne des sciences de l'homme (MMSH) - Secteur Archives de la recherche

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