Antoine Marie Clément Guichard, fils d'Augustin Louis Guichard, agriculteur, et de Catherine Noémie Bascou est né le 27 juillet 1870 à Saint-Bauzille-de-la-Sylve. Après des études au grand séminaire de Montpellier, il est ordonné prêtre en 1899. Le père Clément Guichard (plus communément appelé abbé Guichard) est alors nommé vicaire de la paroisse Saint-Louis de Bédarieux. De 1901 à 1907, il prend en charge la paroisse Saint-Laurent-des-Nizes (Saint-Gervais-sur-Mare). En 1908, il est nommé curé de Villeneuve-lès-Maguelone et, en 1910, est affecté à la cure d'Hérépian. L'abbé Guichard se retire en 1917 en congé dans sa famille à Saint-Bauzille-de-la-Sylve puis, en 1923, il est nommé curé de Saint-Georges-d'Orques. Il prend sa retraite en 1936 et se retire à Notre-Dame-de-Gorjan, près de Clermont-l'Hérault où il décède le 4 février 1947. Botaniste réputé, érudit passionné d'histoire locale et d'archéologie, membre de la Société archéologique de Montpellier, le père Clément Guichard reprend à partir de 1923 les fouilles archéologiques (abandonnées depuis le Second Empire) de l'oppidum celte de Murviel-lès-Montpellier.

Joseph Jean Marius Guichard, frère cadet de Clément, est né le 7 avril 1876 à Saint-Bauzille-de-la-Sylve. Joseph Guichard étudie au sanctuaire Notre-Dame-de-Prime-Combe à Fontanès (Gard) puis devient prêtre lazariste à Paris le 1er octobre 1896. Après avoir accompli son service militaire, il est ordonné prêtre le 25 mai 1902. Il enseigne ensuite au Grand séminaire de Troyes (Aube) de 1902 à 1904, puis, après les expulsions, il s'expatrie en Hollande à Panningen, où se trouve installé le séminaire Saint-Joseph. À partir de 1907, il devient secrétaire particulier du supérieur général des Lazaristes, puis réside dès 1912 à Lisbonne (Portugal). Mobilisé en 1914, il effectue comme vaguemestre, puis infirmier de visite, la campagne d'Orient à Salonique, puis en Macédoine. En 1918, Joseph Guichard est rapatrié en France et pratique le ministère paroissial auprès de sa famille dans son village natal. À la fin de la guerre, il est nommé comme supérieur des Lazaristes en Algérie, à Sidi Bou Saïd. En 1927, il est appellé auprès de la maison-mère, à Paris, comme sous-assistant puis directeur des retraites (fonctions qu'il exerce jusqu'en 1948). Joseph Guichard est, comme son frère, couramment identifié sous l'appellation d'abbé Guichard. Il s'adonne à trois types d'activités : la direction spirituelle, l'oeuvre des retraites et la recherche. Ses travaux de recherche portent principalement sur Saint-Vincent-de-Paul et son ouvrage "Saint-Vincent-de-Paul, esclave à Tunis", paru en 1937, déclenche d'ardentes polémiques puisqu'il y réfute la thèse prétendant que Vincent aurait inventé de toutes pièces son esclavage à Tunis pour masquer une période de sa vie peu reluisante. Le père Joseph Guichard décède le 7 février 1950 à Paris (VIe arrondissement).