Document d'archives : 1379-1380

Contenu :

Description détaillée
Comptes de l'administration des consuls : B. d'Avizac, Philippe Vaissière, Amans Paya, Jean Segui, Pierre Boyer, Berthomieu Prunet, Huc Viguier, Guillaume Cabriet, P. Alric, P. de Rius, Sicard Nicoleau et G. Bestor ; trésoriers : Berthomieu Garrigues, puis Sicard Nicoleau. — Le pontenage était donné à bail pour 72 livres, le franc valant 20 sous ; le gouratage, pour 32 livres 6 sous 8 deniers ; les fours, pour 8 livres ; la criée des vins, pour 17 livres ; le cri public, pour 5 livres. — Plusieurs impositions de deniers extraordinaires, notamment pour le comte de Foix. — En l'année précédente, le franc avait valu, pendant six mois, 20 sous, puis 20 sous 10 deniers. — Présent en argent à M. d'Albi pour, sa première entrée. — Le 16 août, à Jehan de Montégut, gouverneur du Languedoc, une pipe de vin ; de trois setiers, à 2 sous le lial, 3 setiers d'avoine et deux torches. Il venait pour faire la solde des hommes d'armes qui avaient suivi à Albi le maréchal (menescalc de Las Ilas). — Avis (18 septembre) de la prise de Lacaze par le capitaine Benezech. — Lettre portée de la part de l'évêque à Parthenay, pour le prier de ne pas venir à Albi, où il voulait faire chevaucher ses gens pour tirer vengeance de dommages qui lui auraient été causés dans la juridiction de cette ville. — Nouvelle de la prise de Valence par les Anglais. — Prise du château de Thuriès. — Préparatifs pour en chasser les Anglais ; les consuls envoient à Pampelonne pour savoir si le siège est possible. — Le 10 octobre, l'évêque demande des hommes à Réalmont et à Lombers ; on écrit à Jean d'Arpajon et à Sicard Del Bosc ; celui-ci répond, de Sainte-Gemme, qu'il est prêt à aller assiéger Thuriès, si on lui donne des hommes ; les consuls d'Albi sont d'avis d'attendre de Turci, qui arrive avec des gens d'armes. — Le 17 octobre, le château de Thuriès était assiégé : la ville envoie aux assiégeants trois cent vingt-deux miches de 1 morla, la bombarde avec six pierres et de la poudre (am VI peires am una quantital de polveras). — La ville d'Albi avait envoyé au siège vingt ouvriers auxquels elle donnait 1 gros par jour et la nourriture. — M. de Turci demande des gages et ne restera qu'à cette condition. — Le 20 octobre, une réunion de consuls a lieu à Carcassonne pour aviser aux moyens de continuer le siège. — Guiraut Vinagre, de Castres, était le maître des bombardes ; il avait mission de les tirer et de voir si la place se pourrait prendre ou enlever par engins. — Les communes du comté de Castres et de l'Albigeois, convoquées par l'évêque d'Albi, avaient promis à Turci, pendant huit jours, mille pains par jour, chacun d'un morla, deux ; pipes, de vin, deux bœufs, dix moutons, dix charges d'avoine, et 10 francs à chaque gentilhomme, aussi par jour. Mais toute la charge retomba sur l'Albigeois, car le comte de Castres ne voulut contribuer en rien dans les dépenses ; du siége. — Le 26 novembre, arrive la bombarde de Lavaur. — Pendant les mois d'octobre et de novembre, il y a une grande, activité dans la ville : des sentinelles veillent au clocher de Saint-Salvi, à Carlusset, à Ranteil ; on travaille aux fortifications ; on restaure les tours, les guérites ; on garnit les murailles de gaffets de fer ; on se tient prêt enfin à recevoir l'ennemi. — Le 17 décembre, les consuls envoient à Toulouse pour savoir si, comme on le disait M. de Foix serait lieutenant du Roi ou regidor du pays, afin d'aller lui faire la révérence le plus tôt possible et de le bien disposer pour Albi. — Sur la demande de Turci, des charpentiers d'Albi vont à Thuriès pour y dresser un engin appelé trueia. — Le 28 décembre, Turci va à Gaillac et se plaint du peu d'aide qu'il reçoit ; il menace de lever le siège ; des députés vont à Toulouse, à Carcassonne, puis à Narbonne, où le sénéchal avait convoqué le Tiers-État ; ils réclament, du secours. — Le 12 janvier, Jean d'Estoteville, frère du seigneur de Turci, vient annoncer à Albi que les gens d'armes du siège manquent de vivres, et qu'ils vont partir. Les notables délibèrent d'envoyer pour 50 francs de vivres. — Le 1er février, de Turci leva le siège et amena ses gens à Albi. — Les bombardes ne furent, ramenées qu'au mois de mai. — Au mois d'octobre, Enric ; de Ylas, maréchal de l'armée de Moss, Bertrand de Cliqui (Du Guesclin), Parthenay et d'autres capitaines, avaient passé le pont avec beaucoup de gens d'armes ; on avait fortifié le passage au-dessous des moulins, afin de les empêcher de traverser la ville. — Le 12 mars, quatre consuls : quittent la ville pour aller saluer le comte, de Foix à Gaillac ; ils apprennent en route qu'il est à Giroussens, et ils vont l'y trouver. — Difficultés avec Bertrand Frotier, Arnaud de Béarn et autres capitaines, à propos de bétail enlevé, etc.

Cote :

4 EDT CC 155

Description physique :

Description physique: (Registre.) — In-4°, 81 feuillets, papier.
Registre
Registre: Oui

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