Document d'archives : Un agriculteur à la retraite décrit la façon dont il élevait les pigeons à Mane

Contenu :

Lucien Mollet, agriculteur à la retraite, partage son expérience sur les pigeonniers avec l’enquêtrice. Il possède une ferme à La Chariée (Mane) où il a élevé des pigeons “mondain” et des pigeons “pattu”. Ces derniers, un peu plus grands que les autres, ont la particularité d’avoir des plumes au niveau des pattes. Les pigeons “pattu” nichaient dans des caisses que Lucien Mollet avait attachées contre les murs de sa ferme, à plusieurs mètres de hauteur et à l’abri du vent. Ces caisses n’étaient pas fermées et leur permettaient de se déplacer en toute liberté. Les pigeons de type “mondain” étaient quant à eux mis en cage. Il avait auparavant installé les oiseaux dans son grenier, mais ils se battaient souvent car ils avaient besoin d’être en liberté. Afin de lutter contre les prédateurs, il avait fabriqué un épouvantail et utilisait des carreaux émaillés pour empêcher les rats de monter aux nids. Mais il déplore la disparition de bons nombre d’animaux dans la région, à cause des pesticides utilisés dans les champs selon lui. Il possédait une douzaine de paires de pigeons, et vendait leurs petits de temps à autre afin de se faire un peu d’argent. Il trouve les pigeons très sociables, et donne l’exemple de pigeons venant manger dans sa main. Les pigeons ne sont qu’une occupation, car il était agriculteur. Il cultivait plusieurs sortes de céréales (blé, seigle, orge, avoine) sur ses terres dont il était propriétaire. Mais il a eu du mal à survivre, surtout à cause de la modernisation de l’équipement demandant de gros investissements financiers. Il nourrissait les pigeons de petit blé, de pois chiche, de lentille ou de riz. Il évitait de donner des grains comme l’orge ou l’avoine, trop pointus et pouvant blesser les petits. La colombine (fiente de pigeons) était utilisée comme engrais dans le jardin, parfois diluée dans de l’eau. Lucien Mollet parle également des éleveurs de pigeons de la région, du marché, principal lieu de sociabilité pour lui, et qui pouvait durer toute la journée. Le pigeon était mangé à certaines occasions, lors des fêtes ou des repas de famille. l’enquêtrice, en fin d’entretien, lui pose des questions d'ordre privé (jeunesse, famille, mariage, travail, rôle pendant la Seconde Guerre mondiale etc). Il lui montre alors un album photo de sa famille.
Lucien Mollet et Jean Valentin sont enregistrés par Laurence Miceli-Nicolas pour l'association Alpes de Lumière à Mane (04)

Cote :

MMSH-PH-4472

Description physique :

Importance matérielle :
1h 17min

Où consulter le document :

Maison méditerranéenne des sciences de l'homme (MMSH) - Secteur Archives de la recherche

Maison méditerranéenne des sciences de l'homme (MMSH) - Secteur Archives de la recherche

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