Il y avait des foires partout : Mouleydier, Bergerac, Faux, Liorac, et on y allait à pied. M. Poumeyrol se souvient d'une vache ramenée de Castillonès à pied. On partait alors très tôt le matin et on revenait à la nuit. Pour sceller une vente, avec l'aide d'un accordeur, on se tapait dans la main, le vendeur payait du vin ou du vin chaud, on payait et on repartait. Si on vendait un animal à un boucher, il était de coutume de lui réserver un morceau qu'il donnait gratuitement. Très peu de femmes venaient à la foire, et peu d'enfants. M. Poumeyrol se souvient du bruit et des gestes qui pouvaient effrayer les animaux, d'un veau qui sauta à l'eau et fut sauvé in extremis de la noyade.