Document d'archives : La culture et la transformation de l’amande à Valensole

Contenu :

L’informatrice est une agricultrice de Valensole qui a possédé autrefois des amandiers. Après avoir cité quelques qualités d’amandes comme la “fourcouronne” ou la “béraude”, elle cite les anciens emplacements de trois cassoirs se trouvant autrefois à Valensole. Elle avait avant un champ d’amandiers, et employait plusieurs personnes pour les ramasser car elle était trop occupée. Le soir, elle les aidait au dégovage et les payait en amandes. Le dégovage se faisait sur une grande table, les amandes étaient ensuite mises dans des « balistons » (corbeille ronde en osier). Il restait toujours un petit peu d’amandes sur les arbres, des gens du village venaient les glaner. L’informatrice les revendait lors de la foire aux amandes le jour de la Sainte Catherine (25 novembre). De nombreux commerçants s’y retrouvaient afin d’acheter ou de vendre des amandes. Les amandiers étaient taillés, et le bois coupé était revendu aux boulangers. Les coquilles d’amande servaient quant à elle à alimenter le feu. Le plateau de Valensole était recouvert d’amandiers autrefois, mais ils ont tous été arrachés. Le plateau a été recouvert de céréales et les amandiers gênaient au passage des machines. Pourtant l’amande faisait travailler beaucoup de monde : ouvriers agricoles, exploitants, casseuses d’amandes, gens de village, etc. L’informatrice aborde ensuite les cassoirs à amande où travaillaient essentiellement des femmes. Plusieurs d’entre elles n’étaient pas allées au bout de leur scolarité et travaillaient au cassoir l’hiver. Le reste de l’année, elles travaillaient dans les champs et s’occupaient de la lavande au printemps. Ces femmes avaient la réputation d’être “culottées”. L’informatrice aborde ensuite les lavoirs et notamment le groupe des “blanchisseuses”. Le cassoir fermait lorsqu’il n’y avait plus d’amandes à trier. Les personnes âgées cassaient aussi les amandes chez elles, ce qui leur permettait un petit revenu d’appoint. L’informatrice parle ensuite des moulins, qui n’étaient fréquentés que par les hommes. Les lieux de sociabilité des hommes étaient le moulin et le café, tandis que ceux des femmes étaient le cassoir et le lavoir. Cette enquête a été enregistrée par Domnine Plume à Valensole auprès de Madame Vachier.

Cote :

MMSH-PH-4499

Inventaire d'archives :

Fonds Pierre et Claude Martel

Description physique :

Importance matérielle :
1 cass. - Durée: 50min

Où consulter le document :

Maison méditerranéenne des sciences de l'homme (MMSH) - Secteur Archives de la recherche

Maison méditerranéenne des sciences de l'homme (MMSH) - Secteur Archives de la recherche

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