Document d'archives : 1411-1412

Contenu :

Description détaillée
Comptes de l'administration des consuls : Guillem de Montalazac, Jehan Mathieu, Antoine Boyer, notaire ; Guillem Guibau, Arnout Yssares et Pierre Jolia ; P. Ayral étant leur trésorier. — Deux ménétriers accompagnent les consuls au palais épiscopal, après l'élection, puis à la maison commune et à la messe du Saint-Esprit. — Le 1er octobre, l'évêque vient à la maison commune pour faire au peuple certaines communications. — Les consuls louent à Guiraut Du Caylar, notaire, pour le terme de Nadal, l'hôtel de la Grave, pour y tenir les écoles de grammaire, confiées à Me P. Coréja, pour deux ans, moyennant 20 livres par an. — Le vendredi 1er janvier, le comte d'Armagnac écrit aux consuls d'Albi de se trouver le dimanche suivant à Castelnau-de-Montmiral, pour le bien et profit du Roi ; les consuls députent de suite à Montpellier, vers Saint-Jordy (Saint-Georges) et le gouverneur du Dauphiné, pour savoir, en présence des inhibitions du Roi, ce qu'il fallait faire dans cette circonstance. — Le 14, des espions sont envoyés à Sauveterre et à Rodez pour faire rapport de ce que les États de Rouergue décideront relativement au comte d'Armagnac, et pour chercher à savoir, ce que celui-ci veut faire des gens d'armes qu'il réunit. — Le 25, un écuyer apporte une lettre d'avisement de la part de Jehan de Letres, chevalier et camerlenc du Roi, qui tenait garnison à Gaillac. — Autres lettres d'avisement ; l'ennemi approche. — 10 deniers pour deux ailes de buse (boutro) pour empenner les flèches (los viratos). — Le 3 février, dépenses en pain, vin et fromage pour ceux qui avaient passé la nuit à défendre Lescure. — Les consuls font travailler avec activité aux fortifications ; on pose des barrières dans les rues principales de la ville ; des sentinelles sont placées au clocher de Saint-Salvi, à Carlusset et au puy de Foix ; des embuscades sont établies dans tous les endroits périlleux. — Le 3 mars, Saint-Jordy écrit de Toulouse que ceux d'Albi qui possèdent fiefs et arrière-fiefs ne sont pas tenus de suivre les armes, malgré le cri du sénéchal de Toulouse. — Le bruit court que le vicomte de Caraman doit venir en garnison à Albi, avec quatre-vingts ou cent bassinets ; une députation va vers Saint-Jordy pour faire éloigner cette garnison. — Enric, l'armurier de Toulouse, est appelé à Albi pour fourbir les armes des habitants (ciutadas). — Achat de 12 livres de salpêtre et 4 livres de soufre vieux pour les bombardes, — Le 14 mars, les consuls envoient de nuit à Villefranche, pour savoir si quatre-vingts cavaliers s'étaient réunis, comme on le disait, aux gens d'armes de Paulin. — Le village de Sainte-Gemme est mis en la main du Roi. — Alors il fallait faire escorter par les arbalétriers ceux qui sortaient de la ville. — On essaye les bombardes avec la poudre rapportée de Toulouse. — Le 4 avril, les consuls écrivent à leur collègues de Réalmont de tenir prêts leurs gens pour le siège de Villeneuve ; même avis à ceux de Mailhoc et de Cordes ; le 7, Montbrun écrit de Gaillac qu'on s'apprête pour ce siège ; la ville d'Albi envoya de ses gens, des bombardes, des munitions et des vivres. On voit figurer au compte des dépenses faites pour ce siège : de la viande, du fromage, de l'avoine ; du fer por liar las bombardas ; un cano de bombarda en bocayrac, acheté 4 livres ; des cercles pour le canon de la bombarde ; un sac plein de charbon de garic, du salpêtre, du soufre vieux pour mêler avec les autres polverins, du soufre en bâton (en cano) ; des chevilles de fer ; des pics, des chèvres, etc., etc. — L'évêque Dominique (Domenge) veut exiger de la part des consuls un hommage autre que celui qui est consigné sur les registres. — Le 27 mai, le consul Boyer et Guillaume Prunet sont députés à Toulouse, à l'occasion de cet hommage, vers Saint-Jordy et vers le gouverneur du Dauphiné ; ils devaient demander que ces seigneurs fissent en sorte qu'on pût faire les moissons, ce que les Armagnacs voulaient empêcher ; pendant le séjour des députés albigeois à Toulouse on prit Gaycre et Paulin ; les consuls leur écrivirent pour les charger de demander aussi ce qu'il fallait faire de ces deux places, s'il fallait les démolir ou y mettre garnison. — Le 16 juin, un exprès est envoyé à Toulouse pour annoncer à Saint-Jordy et au gouverneur du Dauphiné, qui étaient dans cette ville avec Pierre, de Marigny, que les Armagnacs ont couru l'Albigeois ; qu'ils ont pris Sainte-Gemme, Bournazel et assiégé Valence ; qu'ils ont brûlé Bournazel, où une vingtaine de personnes ont péri, et qu'à Sainte-Gemme ils ont pendu un bonhomme ; on demandé que ces seigneurs portent remède à tant de maux. — Le gouverneur du Dauphiné se met en route avec des gens d'armes pour assiéger Requista et Ledergue ; le consul Mathieu va à sa rencontre à Gaillac pour le supplier de ne pas passer par Albi. — On lui envoie des vivres et des munitions à Valence, puis à Requista. — Le25, il était à Albi avec ses gens ; on lui présenta les torches ; les chandelles, le vin, l'avoine, etc. — Le vendredi 1er juillet, un exprès vient annoncer que les Armagnacs ont passé le Tarn à Trébas et à Coupiac. — Le 2 septembre, avis de Lescure que trois cents Armagnacs se disposent à parcourir l'Albigeois. — Le 12, arrivée d'une lettre de licence de Saint-Jordy qu'on peut apatriar avec ceux de Castelnau-de-Montmiral et de Villeneuve ; quelques jours après, réunion des consuls d'Albigeois à Albi pour tenir conseil sur le compte à rendre de la situation du pays ; la ville leur fait présenter, à leur arrivée, le vin blanc et le vin clairet. — Les recettes de cette année sont de 1,258 livres 12 sous 1 denier ; les dépenses, de 1,217 livres 18 sous 3 deniers ; il y a un boni de 40 livres 13 sous 9 deniers.

Cote :

4 EDT CC 169

Description physique :

Description physique: (Registre.) — In-folio, 106 feuillets, papier.
Contient un deuxième registre non signalé dans l'inventaire initial.
Registre
Registre: Oui

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