Document d'archives : Biens séquestrés

Contenu :

Le fonds d'archives se compose de :
-Une table alphabétique indiquant les persones physiques et morales avec date de parution dans le Journal officiel.
-Des sommiers indiquant les personnes physiques et morales ayant fait l'objet d'une mesure de séquestre. Un numéro d'ordre renvoie aux dossiers. Les biens immobiliers et créances de ces personnes sont également indiquées. Les dates de l'ordonnance de mise sous séquestre et d'enregistrement par l'administration départementale des domaines sont mentionnées.
- De la correspondance générale, ainsi que des documents de synthèse sur la situation des séquestres et confiscations.
- Des registres des individus et personnes morales détaillant la procédure de mise sous séquestre, de l'ordonnance du tribunal civil au procès-verbal de remise (volumes 2 et 3, du numéro 178 à 573). Un numéro d'ordre renvoie aux dossiers.
- Des dossiers des individus et personnes morales ayant fait l'objet d'une mesure de séquestre. Ils sont classés par numéro d'ordre de séquestre. Le fonds comporte les dossiers allant du numéro 15 à 550, mais il y a de nombreuses lacunes.
- Des dossiers de législation et de réglementation.
-Des dossiers relatifs aux organes ou entrerpises de presse : L'indépendant du Midi, L'Eclair, le Petit Méridional et l'Imprimerie du Midi à Perpignan. 
-Des dossiers de sociétés pises sous séquestre pour profits illicites : la Compagnie Uvale de Nissan-les-Ensérune, la Compagnie générale du Froid industriel de Capestang, la Société française d'armement et de récupération Neptune de Sète, l'entrerprise des Ateliers de construction de la Seine basée sur le port de Sète.
- D'un dossier sur la régularisation des séquestres prononcés par le Comité de Libération de Béziers.
-Un inventaire des bureaux de la Légion des volontaires français.
 

Inventaire d'archives :

Direction départementale des Domaines

Informations sur le producteur :

Direction générale des impôts/Domaines
Le séquestre désigne la procédure par laquelle est prononcée la confiscation des biens immobiliers et mobiliers, et des créances pouvant appartenir à des individus mais aussi à des personnes morales. En attendat qu'une décision de justice soit prononcée, le bien saisi est géré par l'administration des Domaines dans l'attente d'une mesure de liquidation ou de restitution. Les comptes bancaires peuvent être également bloqués.
La mesure de séquestre intervient suite à une décision de justice (condamnation d'un tribunal militaire, ordonnance d'un président du tribunal civil) ou suite à un acte administratif (arrêté préfectoral). La loi du 5 octobre 1940 confie à l'administration de l'enregistrement l'administration et la liquidation des biens mis sous séquestre.
Durant la Seconde Guerre mondiale, on observe trois phases de mise sous séquestre, liées aux évolutions politiques et militaires, aux changements de régimes en France :
-Séquestres liés à l'entrée en guerre et dirigés à l'encontre des sujets ennemis (décret-loi du 1er septembre 1939), des organisations communistes dissoutes (décret-loi du 26 septembre 1939).
-Séquestres liés à la politique du gouvernement de Vichy et dirigés à l'encontre des associations secrètes dissoutes (loi du 13 août 1940), des Juifs (loi du 22 juillet 1941), des personnes ayant quitté le territoire national et ayant été déchues de la nationalité française (loi du 23 juillet 1940), des organismes professionnels, des réfugiés espagnols (colonie de Béziers), de l'armée du Salut.
-Séquestres liés à la Libération et à la politique d'épuration, dirigés à l'encontre des miliciens, des collaborateurs, des sujets ennemis, de la Légion française des combattants, de la Charte du travail[1] et des entreprises et journaux ayant collaboré avec l'Allemagne nazie.
A la Libération, l'ordonnance du 9 août 1944 annule tous les actes constitutionnels, législatifs ou réglementaires pris par le gouvernement de Vichy. Les biens séquestrés font alors l'objet d'une procédure de restitution. Les dossiers ouverts par l'administration des Domaines sont donc complétés par une ordonnance de restitution et d'un procès-verbal de remise des biens. Dans le même temps, l'ordonnance du 5 octobre 1944 fut à l'initiative de la mise sous séquestre des biens des sujets ennemis (Allemagne, Autriche, Italie, Finlande, Roumanie, Bulgarie et Hongrie).
[1] La Charte du travail promulguée le 4 octobre 1941 par le gouvernement de Vichy devait instaurer un système de corporations par branches d'activité, destiné à éviter les conflits entre patrons et salariés. Sur le plan local, cela se traduisait par la mise en place de comités sociaux régionaux et locaux. Cependant, vu le contexte de l'Occupation et de la guerre, la Charte du travail et son système de corporations ne vit jamais vraiment le jour. Cependant, des organismes provisoires sont apparus à Montpellier afin de mettre en place progressivement ce système. Ils sont restés au stade embryonnaire, mais disposaient de mobilier et d'actifs qui furent confisqués et mis sous séquestres.

Informations sur l'acquisition :

Versements du 8 juin 1994 et du 5 novembre 2019
Historique de conservation :
Le fonds est la résultante de visites des locaux d'archives courantes et intermédiaires de la Direction départementale des finances, en vue de préparer le versement. Ces visites ont permis de retrouver les répertoires, registres et dossiers concernant les séquestres liés à la seconde guerre mondiale. Elles avaient pour but de préparer un versement des archives historiques de la Direction départementale.

Description :

Évolutions :
Fonds clos

Conditions d'accès :

Selon les lois et règlements en vigueur.

Conditions d'utilisation :

Se référer au règlement intérieur de la salle de lecture.

Description physique :

3,7 ml

Thèmes :

Fiscalité, Immobilier

Liens