— Les salaires et dépenses des " espreuves " envoyés d'office dans les maisons désinfectées seront supportés par les locataires et, faute de ressources suffisantes de ceux-ci, par les propriétaires (28 novembre 1629).

— Le 9 décembre, le conseil se réunit " au lieu de Sol du disme, près la porte de la Bouteilherie ".

— Il en est de même le 16, " à cause que la maladie contagieuse s'estoit augmentée à la rue du dit quartier de la Bothelherie " : désormais les rôles des impositions doivent être portés à l'élection établie à Albi pour être vérifiés ; les frais excessifs qui en résultent pour les juratifs et paroisses dépendant du consulat seront évités en confiant aux consuls le soin de transmettre les dits rôles aux vérificateurs ; la levée des deniers imposés à raison du siège de Réalmont de du " degast " de Castres est baillée moyennant un droit de 6 deniers pour livre.

— Nomination de " directeurs de la santé " pour deux quinzaines (17 décembre).

— Contrat passé avec un chirurgien qui touchera 100 livres par mois (19).

— On ne garde que l'un des deux chirurgiens chargés de visiter les malades suspects, aux gages de 18 livres par mois (22).

— Gaillac, Rabastens et Lisle ont refusé de contribuer aux frais du " degast " de Castres ; le conseil décide de faire cause commune avec ces villes, et de ne pas payer sa quote-part qui s'élève à la somme de 5 544 livres, 14 sous, 2 deniers (6 janvier 1630).

— Les " infects" des Cabannes seront portés comme les autres à Saint-Jean de Mordagne (15).

— " Attendu que, Dieu grâces, il n'y a que cind malades et désjà guéris, "le chirurgien retenu le mois précédent est remercié (18).

— La porte du Puech sera encore gardée et les gens de la Bouteillerie et du barri d'al Rousse ne seront pas admis dans le fort avant plusieurs jours (19).

— On accorde à un médecin en procès avec la communauté la somme qu'il réclamait (21).

Le conseil accorde aux gens des Cabannes de ne pas s'opposer à ce que l'on fasse passer dans leur rue le corps d'un homme mort, dit-on, de la peste et qui sera enterré dans le cimetière de Notre-Dame de la Vaïsse (20 février).

—" Despuis le 28 janvier dernier qu'il a pleu à Dieu apezer la maladie contagieuse de ceste vile, personne ne y est mort ny malade " ; les habitants qui s'étaient réfugiés à la campagne pourront rentrer à Cordes (24).

— Les personnes guéries se tiendront à la chapelle de l'esglise Saint-Michel qui leur a esté ordonnée " (16 mars).

— Les bouchers refusant de débiter le mouton à raison de 5 sous, 8 deniers la livre et le bœuf à 3 sous, six deniers, les consuls se procureront le bétail nécessaire et obligeront les dits bouchers à le débiter moyennant un salaire (28).

— Durant la peste, c'est-à-dire du 22 juillet 1629 à la fin de janvier 1630, les conseillers n'avaient pas été renouvelés : élection de douze conseillers ; les dommages causés aux propriétaires des champs où étaient construites les Cabanes des pestiférés seront estimés par des experts (7 avril).

— Les villes maîtresses se réuniront à Albi le lundi suivant ; les paroisses et juratifs du consulat prétendent ne pas contribuer au payement de certains articles de l'imposition relative au siège de Réalmont et au " degast de Castres " ; la somme de 120 livres sera divisée entre les tenanciers des lieux précédemment occupés par les pestiférés (20).

— Le blé valant 12 livres le setier, la miche de pain blanc doit se vendre 2 sous et peser une livre, 9 onces (28 mai).

— La peste est de nouveau à Toulouse, à Montauban et ailleurs ; les portes de la Bouteillerie et de Notre-Dame seront gardées (22 juillet).

— Un homme est mort, dit-on, de cette maladie à Sommart (24).

Un médecin venant de Sauveterre apprend que " à Pampelonne le mal y est depuis 4 jours " (29).

— Le visiteur général des gabelles est à Cordes ; on lui communiquera, à sa demande, le rôle des habitants, en le priant de ne point faire de perquisitions chez les particuliers (24 août).

— Election des consuls (25).

— Remplacement des 12 conseillers sortants ; nomination d'un syndic des pauvres pour trois ans ; le consulat a été imposé par les trésoriers généraux de Toulouse pour 529 livres destinées à l'habillement des gens de guerre de l'armée d'Italie (1er septembre).

— Les élus du diocèse ont fixé à 28 707 livres, 10 sous, 9 deniers, la somme des deniers royaux à payer par le même consulat ; les consuls institueront à leur gré un " conseil de direction de la santé " et feront faire bonne garde aux portes basses ; à l'issue de la séance, les consuls désignent quatre directeurs de la santé pour une quinzaine (8).

— Deux consuls iront " faire la révérance " à l'évêque d'Albi qui se rend à la cour (17).

— Les portes de la ville ne seront plus confiées à des gardiens, mais tout habitant sera tenu de remplir ces fonctions à son tour ; le conseil regrette de ne pouvoir, vu la pauvreté de la communauté, venir en aide aux Trinitaires, " ceste année qui tant esterille ", dans BB. 45 (22).

— Les gages de portiers ordinaires de Notre-Dame et de la Bouteillerie seront augmentés ; les désinfecteurs envoyés à Rodez sont de retour et apprennent que la peste ne fait plus de victimes dans cette ville ; on dénonce plusieurs maisons " infectes " au Roudié, paroisse de Panens (13 octobre).

— Nomination par les consuls de quatre " directeurs aux affaires de la santé " (2 novembre).

— Remboursement de la valeur de 12 setiers de blé, à raison de 13 livres le setier, et payement de deux autres setiers, à titre d'indemnité, au propriétaire du " Vigniarry ", pièce de terre où les pestiférés avaient été relégués en 1629 (1er décembre).

— Les consuls sont chargés de contracter un emprunt pour la subsistance des pauvres (9).

— Cette somme est fixée à 200 livres ; les villes maîtresses ont protesté contre la prétention des élus de lever les droits héréditaires ; M. d'Espagne recevra à Rabastens les reconnaissances des droits royaux dans les paroisses et juratifs du consulat de Cordes (17).

— Un consul assisté du syndic de la ville, ira rendre ces hommages, au nom de tous les lieux de Cordes, comme il fut fait en 1612 (26 janvier 1631).