Brutails voyage beaucoup. Durant le mois de septembre 1895, il visite le département de la Charente, plus précisément les communes le long de la vallée de la Charente situées entre Angoulême et Cognac. Il se rend ainsi sur les cantons de La Couronne, Jarnac, Segonzac et Cognac. Il se déplace également à Palluaud, au Sud-Est du département, à Ruffec et dans les cantons de Rouillac et Saint-Amant-de-Boïxe, le long de la vallée de la Charente entre Angoulême et Ruffec. A la fin du mois de septembre et en octobre 1895, Brutails se rend dans le département de la Vienne, à Poitiers et Saint-Savin. Il passe en effet par la Vienne pour se rendre ou pour revenir d'Indre-et-Loire où il réalise une belle étude sur l'église abbatiale de Preuilly-sur-Claise. Brutails fait également un grand déplacement en 1896 dans les Pyrénées-Orientales (Codalet, Elne, Port-Vendres) et croque en avril 1896 les édifices religieux des villes de Toulouse, Carcassonne, Béziers, Narbonne, Montauban et Moissac. Il va dans les Pyrénées à Bellocq (Pyrénées-Atlantiques), Tarbes et Saint-Gaudens. Il croque des monuments des communes girondes du canton de La Brède en mai 1896, mais aussi quelques communes de la vallée de Garonne, du canton de La Réole et des communes du Bassin d'Arcachon. Il y a quelques études d'autres communes, Blaye, Saint-Martin-de-Laye ou encore Saint-Macaire. Les études situées à la fin de ce carnet ont un thème récurrent, l'étude des arcs triomphaux à l'entrée du chevet. La note en fin de carnet est très intéressante. Elle nous apprend l'intérêt tout particulier de Brutails pour le voûtement en coupole en Aquitaine. Cette problématique est souvent présente dans ces études, elle oriente très certainement ses choix de visite. De plus, dans sa thèse de 1912 sur Les vieilles églises de la Gironde, le thème du voûtement en coupole est très développé, aussi parce qu'il est très fréquent dans le Nord de l'Aquitaine et le Sud du Poitou-Charentes.