Document d'archives : S'installer

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Sous l'Ancien Régime, les docteurs en médecine issus d'une faculté ne peuvent exercer que dans le ressort géographique de celle-ci. Seuls ceux formés dans les universités de Paris et Montpellier peuvent s'installer où ils le souhaitent.   Les autres praticiens, docteurs externes et simples licenciés, peuvent pratiquer là où il n'y a ni université ni collège de médecine.   Selon une enquête réalisée en 1786 par les intendants, on trouve à peu près 2 500 médecins et 25 000 chirurgiens dans le royaume, soit 1 médecin et 10 chirurgiens pour 10 000 habitants. La moitié d'entre eux soigne les 15 % de la population installée en ville.   Après l'abrogation des corporations en 1791 et la suppression des facultés de médecine, les guerres révolutionnaires ont pour conséquence des besoins importants de médecins, formés rapidement et affectés aux armées pour soigner les blessés : les officiers de santé. Bien qu'ils soient ensuite aectés aux soins des populations civiles, la législation, au cours du XIXe s. n'aura de cesse de vouloir mieux les former, quand elle ne cherche pas à les supprimer.   À l'occasion de la préparation de la loi sur l'exercice médical, en 1892, les conseils généraux sont interrogés sur l'opportunité de supprimer l'ociat de santé pour n'avoir qu'un seul corps de médecins.   L'assemblée de l'Yonne se prononce en faveur de cette mesure en rappelant que sur 148 médecins qui exercent dans le département (soit 1 pour 2 776 habitants), il ne reste plus que 18 officiers de santé.  

Inventaire d'archives :

Accueillir, soigner, guérir

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